ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 994 Forrige Næste
 610 NAPOLEON I01'. chances sont attachées ä la pratique des principes éternels de la raison et de la cons-cience; qu’il y a par conséquent un grand avantage ä suivre ces principes et de graves inconvénients å s’en écarter. Leurs chances, comme celles qui sont favorables aux loteries, fini^sent toujours par l’emporter au milieu des oscillations de l’in- connu et de ce qu’on appelle le hasard. » La méme union du génie scientifique eb du talent littéraire, qui semble d’ailleurs de tradition en France, se montre dans Lagrange (1736-1816). Né å Turin, de patents frangais, il fondait, ä vingt-deux ans, dans sa ville natale, une société scien-tifique qui devint, en 1784, l’Académie royale des Sciences. Il fut pendant vingt et un ans (1766-1787) président de l’Académie des Sciences de Berlin. Il avait attiré en France par Louis XVI. Napoleon disait de lui qu’il était la haute pyramide des Sciences matliématiques. Il le fit, comme Laplace, sénateur, grand officiel’ de la Légion d’honneur, comte de l’Empire. De tels honneurs ne pouvaient étre mieux placés. Pour ne parier que de ses principales découvertes, il perfectionna lé calcul differentiel par son calcul des variations; il appliqua cette nouvelle théorie dans son æuvre capitale, la Mécanique cmalylique, ou il créait une science nouvelle. La premiere edition de cetouvrage est de 1787, la seoonde, de 1811-1815. On admire aussi ses reclierches sur les cordes vibrantes et sa démonstration de la variation périodique des axes du systéme solaire, qui lui assure un rang éminent parmi les astronomes. A coté de Lagrange et de Laplace, il faut citer Delåmbre, Méchain et Jac- ques-Dominique Cassini. Cassini termina les travaux de la grande‘carte de France commencée par son pére, et dont la premiere feuille fut présentée å l’Assemblée Constituante en 1789. Delåmbre et Méchain furent charges de mesurer un arc de méridien: le premier, de Dunkerque å Rodez; le second, de Kodez ä Barcelone. Delam- bre termina son travail en. 1798 ; Méchain mourut victime de la fiévre jaune, en 1805, ä Castellon de la Plana (1). Cette mort ne découragea pas les savants. Biot et Franko is Arago poursuivirent son æuvre a travers les Baléares. Mais leurs travaux furent interrompus par la guerre d’Espagne. Ils eurent grand’peine å échapper å la fureur des Espagnols, qui s’attaquaient å tous les Frangais. Frangois Arago méme, en fuyant l’Espagne, fut pris par les Barbaresques et obligé de servir d’interpréte sur un bateau pirate. Il ne put rentrer en France qu’en. 1809, ou il fut, l’année méme, nommé mem-bre de l’Institut, å vingt-trois ans. Vers le méme temps, un autre grand travail de géo-graphie astronomique avait été accompli, la reunion trigonométrique des observatoires de Paris et de Greenwich (1805). Ce travail fut confié aux astronomes Méchain et Cassini, auxquels on adjoignit le géométre Legendre. Legendre, que l’on connait surtout parses Éléments degéométrie qui sont restés classiques, pénétrait dans les tliéories les plus profondes de la géométrie et de (1) Par.ni lescollaborateursdeDelåmbre etdeLaplace, ilserait injusted’oublier Sedillot (1777-1832), qui, au sortir de l’École polytechnique, se livra avec le plus grand succes å l’étude des langues de l’Orient, et fut å la fois professeur å. l’École des langues orientales et astronome du Bureau des longi-tudes. Il rendit de grands services en traduisant les ouvräges de divers astronomes arabes.