OPÉBA-COMIQUE MÉHUL. — DALAYRAC. — BERTON. 669
comique, Monsigny et Grétry, vivaient encore (1). Méhul écrit une folie, les Deux Aveugles de Toléde (1802), Üthal dont l’orchestration bizarre diminua le succes (2); il se surpasse dans Joseph (1807). Il reste le chef de l’école fran<?aise. Chéru-bini, déja célébre par Lo-do'islca (3), donneles Deux Journies (1802). Méhul, Cliérubini et Lesueur, å cause de l’élévation méme de leur talent, ne sont pas les musiciens les plus po-pulaires, et on connait au moins autant Gaveaux, qu’on a pu appeler le Mozart du couplet, pour le Bouffe el le Tailleur, et M. Deschalwneaux(1808). Dans l'opéra-comique de demi-caractére, tel qu’il était å son origine, Nicolas Dalayrac montre encore le charme de son talent dans sa Maison ä vendre (1800), Picaros et Diego (1803,),
Fig. 289. — Transparent placé devant le Sénat pour la féte de reception de Marie-Louise. Composition de Laffite.
(1) Napoléon n’aimait pas Grétry. Aune réception å l’Ins-titut, l’Empereur lui demancla son nom : « Grétry, Sire. » Napoléon, repassant devant lui, lui dit encore : « Comment vous appelez-vous ? — Grétry, Sire. » Soit affectation, soit oubli, Napoléon lui fit bientöt une troi-siéme fois la méme question. « Toujours Grétry, » lui répon-dit le musicien. Napoléon ne
l’oublia plus. Grétry mourut seulement en 1813, la méme année que le poéte Jacques Delille.
(2) Méhul avait remplacé tous les violons par des altos, pour mieux indiquerle caractére sombre et réveur de l’æuvre, ce qui faisait dire å G-rétry :« Je donnerais un louis pour entendre une chanterelle. )) Méhul fit la musique de la cantate qui fut exécutée å la fin du banquet donné å 1 occasion du ma-riage de Napoléon avec Marie-Louise. Paer, maitre de la chapelle impériale, avait composé la musique qui accompagnaJa cérémonie religieuse.
(3) Le sujet de Lodoiska} que les oeuvres de Louvet avaient mis å la mode, fut également tiaité, ainsi que Paul et Virginie, par Kreutzer.