CONSÉQUENCES COMMERCIALES ET INDUSTRIELLES.
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telles que l’indigo, la Cochenille, les liuiles de poisson, les bois des iles, les cuirs. Les båtiments frangais å licence étaient encore obligés d’ex-porter des marchandises frangaises d’une valeur égale å leur cargai-son de retour. Une teile mesure était absurde, car les produits fran-§ais n’étaient pas regus en Angleterre.
Fig. 293. — Piéce satirique relative aux fréres de Napoléon. Le jeu des Quatre coius ou les Cinq fréres. Gravüre de la collection Hennin.
« Le négociant, obligé de perdre la valeur entiére des marchandises franjaises qu’il exportait, vendait en conséquence le snore et le café qu’il rapportait d’Angleterre; le consommateur franjais payait le montant des produits dont il n’avait pas joui (1). »
Les consommateurs du continent étaient portés néanmoins å s’approvisionner en Angleterre, å cause de la baisse des prix et du change. Il y eut de grandes fortunes faites gråce aux licences. Napoléon les accordait pour le profit du fise et dans l’inten-tion de s’approprier une part dans le monopole qu’exergait 1’Angleterre aux dépens du continent. « Pour l’année 1813, ne pouvant plusespérer la paix de la détresse de 1'Angleterre, et n’ayant ä l’attendre que des batailles qui allaient se livrer en Alle-magne; voulant, de plus, rendre aux villes de Bordeaux, de Nantes, du Havre, de Marseille, quelque activité conimerciale, Napoléon avait accordé une quantité de licences
(I) Clément, Histoire du Systeme protecteur.