ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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1 S •' ft 688 NAPOLEON Ior. aux arts, a été traduit dans toutes les langues. Ses æuvres, sans parler de ses nombreux opuscules insérés dans les Mémoires de l’Institut, les Annales de chimie, le Nouveau Dictionnaire d’agriculture, forment 17 volumes. Chaptal restaura la belle fabrique des Gobelins, tombée en décadence pendant la Revolution. Le blocus Continental donna une grande extension å l’invention du chimiste prussien Margraff, qui, vers 1747, avait fait des expé-riences pour l’extraction du sucre de la betterave; un autre chimiste prussien, Achard, donna clés 1787 un grand essor å cette industrie; il établit en Silésie, dés le commencement du dix-neuviéme siécle, une fabrique qui, en 1811, fournissait 300 livres de sucre par jour. L’introduc-tion en France de cette fabrication, qui est aujourd’hui une de nos plus importantes industries nationales, est due å Benjamin Delessert et å Crespel-Delisle. Aprbs bien des efforts, le premier, å Passy en 1810 et 1811, le seconcl, å Lille en 1812, parvinrent å réaliser en grand la fabrication du sucre indigéne. La culture de la betterave se développa en France en nierne temps que la nouvelle industrie. La fabrication des étoffes devait aussi trouver un grand stimulant dans le blocus. Ternaux (1765-1833) développa et perfectionna le tis-sage des laines et la fabrication des draps; il créa vingt-deux établisse-ments industriels. Des 1801 il avait replacé au premier rang les manufactures de drap de Sedan, de Reims et de Verviers, alors ville frangaise. Quelques années aprés, dans un voyage que Napoleon avait fait dans les villes de l’Ouest et du Nord, surpris de rencontrer partout des fabriques fondées par Ternaux, i] s’était écrié: « Mais, Monsieur Ternaux, je vous trouve done partout avec vos travaux ! » Il le nomma Chevalier de la Légion d’honneur. Jusqu’å la fin. du dix-huitiéme siécle, ces merveilles de l’art industriel indien étaient å peine connues et en tous cas fort peu appréciées en France. « Les femmes de nos ambassadeurs et de nos consuls d’Orient, qui en recevaient en présent, ne les considéraient que comme des objets de pure curiosité. Mais l’expédition d’E-gypte mit les chåles de Finde å la mode. Ternaux chercha alors ä réaliser en France un produit si recherché. Il a attaché surtout son nom å la création d’une industrie nouvelle en Europe, la fabrication des cachemires. Il ne put parvenir ä ce resultat qu’aprés de longues recherches sur l’origine inconnue de la matiére filamen-teuse employée pour fabriquer ces précieux tissus. Les tentatives de Ternaux dans ce genre de travail furent si heureuses qu’il surpassa les fabriques de l’Inde, soit pour A