TISSUS. — TERNAUX. — RICHARD-LENOIR.
689
le tissu, soit pour le broché. On appela ses nouveaux produits cachemires frangais ou chåles Ternaux. Mais, malgré ses efforts, les chåles frangais ne purent rivaliser sérieusement avec les tissus Indiens pour la variété et l’éolat des couleurs, pour l’ef-fet décoratif, et il ne put arriver å connaitre ni les procédés exacts de fabrication, ni méme d’une maniére certaine les matiéres employées.
Il essaya aussi de naturaliser les chévres du Thibet. Comme elles ne donnaient pas assez, on tira directement de la Russie le duvet de ces chévres.
Richard et Lenoir, continuant et dévelop-pant l’æuvre d’Ober-kampf, firent pour les tissus de coton ce que Ternaux, Daubenton et Lasteyrie faisaient pour la laine. Lenoir mourut cn 1806; sonassocié lui succéda jusqu’en 1839 et continua å porter seul le nom de Richard-Lenoir sous lequel la maison étati connue. Richard-Lenoir avait poursuivi le but d’af-franchir la France du
tribut qu’elle payait å l’Angleterre en développant chez nous l’indus-trie du lilage et du tissage des cotons. Dans cette entreprise il devait avoir naturellement pour appui Napoleon Bonaparte.
Fig. 296. — L’Angleterre. — L’Avenir.
Richard et Lenoir, qui n’avaient d’abord été que commergants, voulurent étre fabricants. Ils établissent deux premiers métiers å tisser dans une petite boutique de la nie Bellefonds, puis une filatura din? un hStel de la rue Thorigny. Leur succes est si prompt que, mauquant bientot d’ateliers suffisants et fatignés des lenteurs de leurs
NAPOLEON Ier. 87