ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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726 NAPOLEON I0--. dont une dizaine de mille seulement étaient armés; 500 canons avaient été pris par l’ennemi ou abandonnés. Napoléon réunit tous les officiers de cavalerie encore montés, 500 environ, et en forma « l’escadron sacré », ou des généraux servirent comme capitaines. Il le confia å Grouchy et å Sébastiani, et s’enfonga dans les forets. Le 24, il fut rejoint par Victor, Dombrowski et Oudinot, qui l’attendaient prfes de la Bérézina et lui apportaient des forces, bien réduites sans doute, mais encore organisées. La situation n’en était pas moins désespérée. 11 semblait que, dans ce grand désastre, on ne sauverait point méme l’honneur des armes, que tant d’efforts et de souffrances seraient inutiles et qu’il faudrait capituler. Mais Napoléon a retrouvé son génie. Avec une admirable suretédecoup d’æil, il décicle qu’on passera la Bérézina au-dessus de Borizof, et, sur le rapport du général Corbineau, choisit le point de Stoudianka. Pour tromper Tchitchagof, on fit, pendant toute la journée du 24, des demonstrations ä Oukoholda. L’adoucissement de la température n’avait fait qu’augmenter nos pertes, car il avait amené le dégel au moment oü un froid vif nous aurait été utile. La Bérézina ne pouvait plus étre franchie sur la glace; les grands glagons flottants empé-chaient de la passer ä la nage; la crue amenée par la fonte des neiges avait détruit les gués. Mais la prévoyance du général Éblé apportait å, l’armée des moyens de salut. Uarrivait, le 25, avec ses pontonniers. Il avait sauvé, comme on l’a vu, le materiel d’un pont de chevalets; de plus, il avait réservé deux voitures de charbon et une forge de Campagne pour pouvoir fabriquer sur place les crampons de fer dont on aurait besoin. A la nuit tombée, Oudinot occupait Stoudianka, et Éblé pouvait dc j:i faire poser son premier chevalet. Les pontonniers, ayant parf ois de l’eau jusqu’å labouche, ont å lutter contre les gl;i<?ons qu’un vent violent précipite sur eux. Ils travaillent sans relåche, en prenant ä peine le temps d’avaler un peu de bouillie sans sei, la nuit et la journée du lendemain, ä portée de fusil de la division russe de Tchaplitz. Napoléon, convaincu que les Russes vont, des le matin, chercher å détruire les ponts, se prépare ä un choc désespéré. Mais, le 26, des le matin, on apcrt-oit l’armée de Tchaplitz qui bat enretraite. Tchitchagof, trompé par nos démonstrations, l’a rappelé vers le sud. « Voila done encore mon étoile! » s’écrie Napoléon. A une heure, un premier pont est achevé. La division Legrand, bientot suivie des troupes de Dombrowski et d’Oudinot, passe sur la rive droite : un second pont est achevé å quatre heures du soir. Oudinot s’assure la route de Zembin et refoule les Cosaques vers Borizof. Cependant Tchitchagof, qui, ébloui encore par le nom de Napoléon, a perdu en déli-bérations le 26, fait attaquer Borizof, le 27, par Platow. Le général Partouneaux, qui n’a que 3.500 hommes, le repousse, mais il est obligé de se rendre devant les