BATAILLE DE LUTZEN.
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couvrir le mouvement de l’Empereur. Napoleon, qui avait rejoint il Leipzig le prince Eugöne et Macdonald, se porte au secours du maré-chal, dont les 45.000 bommes avaient été attaqués dans le village de Kaia par 80.000 Russes et Prussiens. L’armée ennemie avait passé la nuit å Pégau, å moins de deux lieues de l’armée frangaise, qui l’igno-rait, faute d’éclaireurs, et qui fut trés surprise de cette attaque.
« Elle était si imprévue, raconte le general de Ségur, que le corps de Ney se trou-
Fig. 318. — Vive l’Empereur! Lutzen 1813. D’aprés nne lithographie de Kaffet.
vait sans chef, celui-ci ayant de sa personne accompagné l’Empereur. Pendant que, ä bride abattue, ce maréchal retourne au combat, et que ses carrés, brises par la mi-traille et la fusillade de Blucher, reculent déjå vers Küa, il n’a fallu å Napoleon qu’un premier coup d’æil, subit comme le péril, pour tout envisager, le mal et 1c re-méde. »
Napoleon charge Macdonald et le prince Engene de s’enfoncer dans le flane droit de Blucher; le général Bertrand, encore enarriére, est chargé de fondre sur le flane gauche. Napoleon se porte lui-méme avec la garde ti Kaia.
« Au milieu de l’émotion d’une si brusquo alerte, continue le général de Ségur, tons ces ordres ont été congus et donnés avec la rapidité de l’éclair. Ce qui étonne, c’est que ces marches, ces contre-marches, toutes ces manæuvres s’exécutérent vivement et sans confusion; c’est que nos conscrits, dont un bon nombre, arrivé sans armes sur le Rhin, venait pour la premiere fois d’en recevoir, marcherent au combat d un pas aussi ferme que nos intrépides marins et la vieille garde. Ils tombérent et moururent au cri