ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
774 NAPOLEON Ier. fit de nouvelles démarclies pres de l’Empereur. En méme temps, il pre-nait une grande part å la déclaration de Francfort, par laquelle les coalisés s’adressaient å la France elle-méme. « Franjais, disaient-ils, nous ne faisonspas la guerre å la France, mais å laprépon-dérance que Napoléon a trop longtemps exercée hors des limites de son empire... Nous désirons que la France soit forte, grande, heureuse, parce que la puissance frangaise est une des bases fondamentales de l’édifice social... Nous confirmons å la France une étendue de territoire qu’elle n’a jamais eue sous ses rois, parce qu’une nation valenreuse ne déchoit pas pour avoir, å son tour, éprouvé des revers dans une lutte opiniåtre et sanglante oü elle a combattu avec son audace accoutumée... » C’était une habile contre-partie du manifeste de 1792. Avant méme de publier cette déclaration, les coalisés avaient proposé å l’Empereur, par l’organe de M. de Saint-Aignan, ambassadeur de France'Weimar, qui se trouvait de passage å Francfort au moment ou ils y étaient rassemblés, des négociations et un congrés, s’il voulait accepter pour bases sommaires de la paix l’abandon de l’Italie, de la Hollande, de l’Allemagne au clelå du Rhin, de l’Espagne, et le retour de la France å ses frontiéres naturelles. Napoléons’était borné å répondre qu’ilconsen-tait la réunion du congrés, sans s’expliquer sur les conditions qu’on lui pro.posait. Dans l’intention de soulever l’indignation de la France contre les propositions de l’étranger, il les avait communiquées, le 20 décembre 1813, au Sénat et au Corps législatif. La réponse du Sénat, faite dés le 22 décembre, satisfit l’Empereur. Elle lui laissait toute l’initiative de la défense et montrait la France parfaitement unie en présence de (invasion. Le Corps législatif, si abaissé depuis plusieurs années, avait de plus un grief récent contre l’Empereur, qui lui avait imposé un pré-sident pris hors de son sein. En outre, Napoleon venait de décréter un appel anticipé de 160.000 bommes sur ]a conscription de 1815 et un autre de 300.000 sur les classes antérieures, de 1803 a 1813. Le Corps législatif, ou. siégeaient des royalistes, appelé enfin å faire entendre sa voix, en profita, non settlement pour déelarer qu’il fallait accepter la paix teile qu’elle était offerte, mais pour reprocher å l’Empereur ses le-vées illégalesd’hommes et d’argent. Ces réeriminations, quelle qu’enfüt la justesse, étaient bien inopportunes. L’adresse rédigée par les députés