CORPS LÉGISLATIF. — ESPAG NE. — FORT MONZON.
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contribua å désunir la nation et å augmenter la hardiesse de l’ennemi. Napoléon avait raison de clire au Corps législatif le^lcr jan vier 1814 :
« Votrc commission a été guidée par l’esprit de la Gironde. Au lien de m’aider, vons secondcz l’étranger!... Est-ce le moment de parier des abus quand deux cenb mille Cosaques franchissent nos frontiéres ? Il ne s’agit pas de liberté et de sureté
Hg. 334. — Bivouac de Cosaques. Peint par Carte Vernet.
individuelle, il s’agit d’indépendance nationale. N’étiez-vous pas eontents de la cons-ti tution ? Il y a quatre ans qu’il fallait en demander une autre. »
Il prorogea indéfiniment le Corps législatif, et fixa par un décret le budget de 1814. Ressource assez faible, car l’invasion allait empé-clier de lever ces impots dans le tiers de la France. L’JEnjpereur ne sut pas, du reste, profiter d une partie des ressources qui nous restaient encore.
Il n était plus temps pour rappeler les 120.000 soldats laissés dans les places d’Al-lemagne, Davout å, Hambourg, Gouvion Saint-Cyr å Dresde, Rapp å Dantzig, Gran-deau å Stettin, Laplane å Glogau, Fournier d’ÄIbe å Custrin, etc. Mais, en traitant immédiatement avec les Cortes et en rétablissant Ferdinand VII, on pouvait rappeler une bonne partie des forces de Soulb et de Suchet. Le moment était d’autant plus favorable que la cruauté des Anglais exaspérait les Espagnols préts å se soulever contre leurs alliés. A Saint-Sébastien, les soldats de Wellington aprés s’étre rendus