Napoleon 1er Et Son Temps

L’ INVASION. — ARMÉES DU NORD, DE SILÉSIE, DE BOHÉME. 777 Ainsi Napoléon ne sut pas faire å temps les sacrifices nécessaires : ce fut lå une grande faute. Il ne sut pas ou ne voulut pas tirer tout le parti qu’il pouvait du patriotisme des populations. A Paris, les ou-vriers en foule demandaient å combattre; mais l’Empereur craignit danner de nouveau la Revolution, et les bourgeois seuls, au nombre Fig. 335. — Carte de la Campagne de France. de 12 å 13.000, regurent des fusils. Il était d’autant plus regrettable qu on n armåt pas davantage les citoyens, que presque tous étaient d anciens soldats de la République ou des premiers temps de l’Empire, et auraient pu former non des masses inexpérimentées, mais de véri-tables troupes. Ce que de pareils volontaires auraient été capables d’ac-complir, on le vit å la Fére-Champenoise. • Cependant les alliés avaient franchi le Rhin le 31 décembre 1813. L’armée de Boheme était arrivée å Bale. L’empereur Alexandre, qui avait prés de lui le général suisse Jomini, eut voulu respecter la neu- NAPOLEON Ier. 98