MAISON ET CARNOT AUX PAYS-BAS. — EXCES DES COALISÉS. 785
qui paraissait cléjå dans la vallée de l’Oise. Wintzingerode, parti de Namur, s’était en effet emparé cl’Avesnes, de Laon et de Soissons (6 février). Mortier le chassa quelques jours plus tard de cette position, et les succés du général Maison sur Bulow l’obligérent å revenir sur ses pas. Maison avait arrété, avec 10.000 liommes seulement, la marche de Bulow, et, avec laide cle Carnot, avait fait échouer une attaque des Prussiens et des Anglais contre Anvers (8 février).
Fig. 339. — Entrée des prisonniers russes å Paris aprés la bataille de Montmirail.
Dessin du musée de Versailles.
Les victoires que Napoléon avait remportées coup sur coup exci-taient l’acharnement des paysans de la Champagne contre les alliés.
A Freybourg, avant de franchir le Rhin, le Czar avait adresse å l’armée russe une proclamation ou il lui recommandait la clémence envers les populations désarmées : « L’ennemi, disait-il, en envahissant notre empire, nous a fait beaucoup cle mal, et pour cela, a subi un terrible chåtiment. La colére de Dien l’a terrasse. Ne l’imitons pas. Le Dieu miséricordieux n’aime pas les inhumains et les cruels. Oublions le mal qu ils nous ont fait; portons chez eux non la vengeance et la haine, mais l’amitié, une main tenelue pour la paix. La gloire du Russe est de terrasser son ennemi en armes, de combler de bienfaits son ennemi désarmé, les populations paisibles. »
Cet appel ne devait pas étre entendu. En Silésie, dans un pays allié, les Russes avaient commis de teis pillages, que le roi cle Prusse adressa des plaintes fort vives au Czar. Lorsqu’ils furent sur le territoire ennemi, ils se livrérent å tous les exces, pillant tout, n’épargnant ni les églises ni les vases saerés, massacrant hommes, femmes et en-
NAPOLÉON Ier. nn