MONTEREAU. — MÉRY. — SOISSONS CAPITULE.
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tereau avec tant de vigueur, que le prince de Wurtemberg, malgré la supériorité numérique de ses forces, ne put lui résister. L’arrivée de Napoléon avec l’artillerie de la garde, au moment oii l’ennemi al-lait battre en retraite, la cliangea en une véritable deroute.
Les canons frangais, établis sur une hauteur, faisaient pleuvoir des boulets sur les ponts et dans les rues de Montereau, encombrées de Wurtembergeois. « L’Empereur
Fig. 342. — Bataille de Montereau, 18 février 1814. Péint par Oh. Langlois.
lui-méme dirigeait ces feux, raconte le général de Ségur, et comme l’inexpérience des canonniers les exposait, il leur indiqua la maniére. On le vit méme descendre de cheval et pointer plusieurs fois les piéces... Nos artilleurs avaient d’abord murmure du danger auquel il s’exposait. Ils l’avaient conjuré de s’éloigner. Mais lui : « Allez, mes amis, leur avait-il répondu gaiement, ne craignez rien! Le boulet qui me tuera est encore loin d’étre fondu! » Attaqué sur la rive gauche par les divisions du général Chåteau et du général Pajol, qui avaient passé la Seine au-dessous de Montereau, l’ennemi essaya de faire sauter le pont. qui était ä l’entrée de la ville. La mine n’eut aucun effet et les Frangais firent dans Montereau un grand carnage de Wurtembergeois, « Au bout du pont, raconte le capitaine Coignet, se trouve une rue å gauche. Ce faubourg étant encombré des voitures de l’arriére-garde, nous ne pouvions passer qu’å. coups de sabre. Nous balayons tout. Ceux qui échappérent å notre fureur se