ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
G8 NAPOLEON Ier. dans son exil de Sainte-Héléne, se départisse un pen de cette gravité souveraine, de cette impassibilité avec laquelle il raconte d’habitude ses campagnes : « Ce fut un spectacle sublime, dit-il, que l’arrivée de l’armée sur les hauteurs de Montezemoto: de lå, elle découvrit les immenses et fertiles plaines du Piémont, le Po, le Panaro; une foule d’autres riviéres serpentaient au loin, une ceinture blanche de neige et de glace, d’une prodigieuse élévation, cernait å l’horizon ce riche bassin de la terre promise. Ces gigantesques barrieres, qui paraissaient les limites d’un autre monde, que la nature s’était plu å rendre si formidables, auxquelles l’art n’avait rien épargné, venaient de tomber comme par enchantement:« Anmbala force les Alpes, » dit Napoléon en fixant ses regards sur ces montagnes, « nous, nous les avons tour-« nées! » Phrase heureuse qui exprimait en deux mots la pensée et l’esprit de la Campagne. » Pensant qu’il a le temps d’en finir avec les Piémontais avant que les Autricliiens puissent les rallier, il se contente de laisser Laharpe de-vant Beaulieu et porte ses forces divisées en trois corps sur les Piémontais pour les envelopper. Colli échappe par d’habiles mouvements, mais il est prévenu dans sa retraite sur le plateau de Mondovi par l’armée frangaise et perd trois mille hommes, huit canons et onze dra-peaux. Les Frangais occupent également la ville; mais ils perdent dans ce combat un de leurs meilleurs généraux de cavalerie légére, Stengel. « Il était, dit Napoléon, adroit, intelligent, alerte; il réunissait les qualités de la jeu-nesse å celle de l’åge mur. C’était un vrai général d’avant-poste; deux ou trois jours avant sa mort, lorsqu’il était entré le premier dans Lezegno, le général en chef y ar-riva peu d’heures aprés, et quelque chose dont il eüt besoin, tout était prét : les dé-filés, les gués avaient été reconnus, des guides étaient assurés, le curé et le maitre de poste étaient interrogés, des intelligences étaient déjå liées avec les habitants, des espions étaient envoyés dans plusieurs directions, les lettres de la poste saisies et celles qui pouvaient donner des renseignements militaires, traduites et analysées; toutes les me-sures étaient prises pour former des magasins de subsistances, pour rafraichir les troupes; malheureusement Stengel avait la vue basse, défaut essentiel dans sa position et qui lui devint funeste. » La bataille de Mondovi (21 avril) rejette les Piémontais derriére la Stura, les Frangais occupent Fossano, par lequel ils peuvent établir des