ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 427 Forrige Næste
BRODERIE VÉNITIENNE ( Nos d’ordre 18 et 19) Dès le onzième siècle, Venise était l’entrepôt du commerce de 1 Orient et de l’Occident, et tendait tous les jours davantage à devenir un grand centre industriel et manufacturier. Marchant à pas de géant dans cette voie, elle atteignit bien vite 1 apogée et, grâce à un gouvernement qui sacrifiait tout à ce point de vue, Venise sut maintenir pendant fort longtemps la haute prépondérance industrielle et commerciale qu’elle avait su acquérir si promptement. Au seizième siècle, les arts et l’industrie n’y étaient, à pro- prement parler, qu’une seule et même chose, et c’est ce qui expliquera à nos lecteurs la fréquence des exemples que nous emprunterons aux différents produits de la cité des Doges. Dans la broderie de soie que nous donnons ici et qui devait être posée au bord d’une, étoffe de tenture, on ne sait ce que l’on doit le plus admirer de la composition si heu- reuse ou de la riche harmonie des couleurs. Rien de gracieux comme ce dessin sur ce fond transparent. Suivantle grand principe décoratif malheureusement aban- donné depuis, l’artiste n’a pas eu la moindre velléité d’imiter des ornements en relief; tous les effets sont obtenus par des oppositions et des dégradations de tons. Le dessin est habile- ment cerné en foncé pour le faire mieux sentir et empêcher la diffusion des teintes à une certaine distance. Aussi, malgré la simplicité des moyens employés, il est impossible d’obtenir un effet plus élégant et plus riche que dans cette bande de broderie. PORTRAIT DE RAPHAEL (No d’ordre 8) Avant de faire de la sculpture émaillée, Lucca della Robbia avait étudié l’état d’orfévre, qu’il abandonna pour la sculpture monumentale. Il acquit dans cette dernière une réputation que son nouveau genre ne fit qu’accroître. C’est lui qui trouva la couverte au moyen de laquelle il put assurer une durée presque éternelle à ses chefs-d’œuvre en terre sculptée. Cette couverte se composait d’étain, de terra- ghetta, d’antimoine et d’autres minéraux mélangés et cuits au feu d’un four qu’il disposa, à cet effet. Les Arabes faisaient depuis longtemps usage de l’émail stannifère pour leurs produits céramiques. Ce furent, dit-on, des potiers de Majorque, une des îles Baléares, qui introdui- sirent ce procédé de glaçure en Italie, après l’avoir appris des artistes arabes. De là le nom de Majoliques donné aux faïences émaillées. On pourrait donc contester à Lucca della Robbia l’inven- tion de l’émail; mais, outre qu'il diffère de Vautre par sa com- position, il fut le premier à appliquer ce genre de décoration à l’architecture. Le médaillon que nous donnons lui est attribué par des personnes très-savantes assurément, mais un rapprochement de dates nous engage à en croire plutôt l’auteur son neveu et successeur André della Robbia. En effet, d’après M. Barbet de Jouy,les premiers travaux de Lucca en ce genre datent de 1438. Il était né à Florence vers 1400 et mourut le 20 février 1481 ; à ce moment son neveu avait quarante-quatre ans. A la même