ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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PANNEAU PEINT. GRISAILLE. — N° 1, L’EAU. ( Nos d’ordre 58 et 59) L eau, la terre, l’air et le feu, tels sont les titres des quatre panneaux peints dont nous donnerons successivement le dessin d’après les originaux de Leriche. Nos pères ont toujours adoré les séries des nombres- quatre pour eux, ce fut toujours les quatre éléments: en matière ecclésiastique, les quatre évangélistes. Douze, les douze signes du Zodiaque, autrement les douze apôtres; un, Wien seul, et si l’on remonte la chaîne des âges, dans lé chant druidique; «la nécessité unique,', le trépas père de la douleur, rien avant, rien de plus. » Nous parlerons, plus tard, à leur temps, de la terre, de air et du feu, et nous les rapprocherons d’un bas-relief de Jean Goujon, dont nous devons publier une gravure, et qui traite précisément les mêmes sujets d'une manière toute differente Aujourd’hui nous allons chercher à analyser i bau et les ornementations qui l’entourent. Une parenthèse avant d’entrer en matière. On nous repro- chera peut-être, de toujours vouloir tout expliquer; mais ce oeiaut, que nous pouvons avouer, n’est que le résultat d'une nviction bien arrêtée de réagir contre la tendance moderne, ui, a force de ne vouloir rien expliquer, au contraire, tombe s la banalité la plus navrante, met des plantes potagères u-desbous de deesses idéales, des couronnes de lis sur des têtes de satyres lascifs et le lierre des bacchantes sur des igures de vierges pudiques, tendance qui placerait Voltaire entre saint Bernard et Bossuet, Gellini, côte à côte avec Jenner et Parmentier, et peut-être arriverait naturellement a flanquer Jean Goujon de Charles IX et de Monsieur de Guise. On s étonne, tout d’abord, de voir dans notre panneau peint, comme principal sujet de décoration, un aigle chargé de représenter l’élément liquide. Sons Louis XVI, nous l’avons déjà dit, l’esprit français s’était tellement aiguisé qu’il arrivait à une espèce de quintessence. L’aigle vole dans les nues, tiaverse les orages, c’est lui qui va ravir comme Franklin la foudre au ciel. N’est-ce pas des nuages que nous arrive l’onde pure? Quoi de plus simple donc, que de faire supporter une composition aquatique par l'oiseau de Jupiter! En admettant le même esprit, les deux petits musiciens ont également leur raison d’être : est-ce que le murmure de la source n’a pas toujours été comparé par les poëtes à la musique la plus harmonieuse? L’antiquité plaçait auprès des fontaines des nymphes et des dryades, le peintre a cru pouvoir y mettre de silvestres amours modulant sur la flûte des airs champêtres Le motif supérieur n’est qu’une reprodüciion d’un jet d’eau fort commun à cette époque. Au centre du bassin du Luxembourg on peut voir encore, du reste, un exemple de cette vasque soutenue par des amours. Nous reviendrons, à propos des autres panneaux, sur la disposition si gracieuse des sujets de cette décoration.