ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 427 Forrige Næste
CHAPITEAU DE LA PORTE ROUGE. (No d’ordre 47) La porte rougG3 ainsi non)niée à Cciiisc de la couleur de ses vantaux, s’ouvrait sur le cloître de Notre-Dame. C était dans ce cloître que l’on élevait les jeunes enfants de lapsallette, ces premiers clercs, ces premiers étudiants d’autrefois. Aussi, dans le fronton de la porte, ne voyons-nous ni jugements, ni Christ vengeur, ni Seigneur, ni damnés, ni démons, mais seulement un père tenant en main le livre, un Dieu ensei- gnant et bénissant. Il n’est pas de notre ressort d’entrer ici plus avant dans une démonstration de la symbolique icono- graphique des églises du moyen âge, nous ne devons nous occuper que des orncrnêntSj et nous contenter d indiquer cc vaste champ, où l’on nous permettra peut-être de chercher quelquefois une moisson souvent oubliée par des hommes que la simple étude de la forme semble préoccuper spécialement. La science a presque toujours été représentée au moyen âge par des roses. La première vertu de la cathédrale de Char- tres, la vertu par excellence, a sur son ëcu trois roses posées 2 et 1, et ses pieds reposent sur un parterre de roses. Sur le portail du cloître, la porte de la science à Notre-Dame, nous ne devons donc pas nous étonner de rencontrer des roses; aussi s’enroulent-elles gracieuses autour de la moulure que nous donnons, formant la plus délicate des bordures aux colonnettes si déliées, ornées de chapiteaux d’une élégance et d’une pureté de style exceptionnelles. Nous retournerons à cette porte, plus d’une fois sans doute; elle est trop belle pour ne pas nous fournir nombre de motifs d’ornementation à présen- ter à nos lecteurs. CHENET BRONZE FLORENTIN. ( N» d’< Lorsque seul, les pieds étendus sur votre âtre, pendant les longues soirées d’hiver, le livre qui vous occupe vous tombe des mains par lassitude ou par ennui, et quevous laissez errer au loin votre rêverie, en considérant sans y penser la Hamme qui lèche amoureusement les bûches de votre feu, l’impatience vous prend parfois à la gorge, en contemplant devant ce feu des têtes coiffées d’un casque à visière, ou d’une toque à plumes, des chevaliers, des troubadours, ou parfois même des princes et des princesses, qui sont là béats et stupides, vous montrant leurs yeux morts et se détachant noirs sur le fond rouge du foyer. Quelle pauvreté d’imagination avait donc l’homme qui ne trouva pour gardien de ses cendies, qu’une figure aussi plate de galbe, aussi vide de sens. A Florence, pareille œuvre eût été conspuée. Alors les ouvriers étaient des artistes. Ils peuvent et veulent le de- venir chez nous ; c’est pour cela qu’en leur indiquant du doigt le mal, nous leur montrons auprès l’exemple du bien. Les voyants aperçoivent dans le feu des combats; les CADRE DE MIROIR (Nos d’ L’espace nous manque pour nous étendre aujourd’hui sur ce style Louis XIV, style si complètement français et tellement caractéristique dans son genre, que les Chinois, auxquels nous semblons n’avoir fait qu’emprunter toute chose, nous l’envièrent et se firent à leur tour nos imitateurs. Lorsque nos troupes entrèrent au Palais d’été, dans la dernière guerre Ire 7) enfants, de leurs petites mains, vous désignent sur le bois brûlant, des cavaliers qui se heurtent; Mars, comme nous le verrons plus tard (à propos du panneau peint qui fait le pendant de celui que nous donnons en tête de cette livraison), Mars c’est le feu. Nos chenets sont surmontés l’un d’une guerrière armée d’un arc, l’autre d’un homme le glaive en main. Commencer des chevaux à la crinière hérissée, aux naseaux fumants, les terminer en enroulements fantastiques, faire naître de ces enroulements des femmes courbées dans la plus gracieuse des ondulations et surmonter ces femmes de serpents entortillés, n’est-ce pas simuler la flamme avec une verve pleine A’humour ; parsemez le tout de masques indéfi- nissables, faites trôner au sommet la bataille et vous aurez une pensée fougueuse rendue avec un charme inouï. Vous aurez la vie où, tout à l’heure, se trouvait la mort; tous aurez ce que l’on doit toujours chercher dans une matière quelconque travaillée de main d’homme, une âme. SCULPTÉ ET DORÉ. ordre 3) contre le Céleste Empire, elles furent très-étonnées de rencon- trer au beau milieu des jardins du Fils du ciel, des construc- tions en style Louis XIV. Sur les cuirsjaponais au milieu des Heurs les plus exotiques, on retrouve les LL entrelacés du Roi soleil. 11 y a là des rapprochements sur lesquels nous comptons revenir plus tard. FLÈCHES DE MATS VÉNITIENS. (No d’ordre 38) C’est plutôt comme modèles d’épis et d’aigrettes que nous donnons ces flèches en fer battu, que comme pointes de mâts vénitiens ; elles sont de la sorte d’une utilité plus immédiate. Chez les peuples du nord, la décoration des toitures a tou- jours été en grand honneur. Autrefois, le droit de girouette au faîte des maisons était un privilège de la noblesse. Main- tenant que grâces aux Dieux, Tout bourgeois peut bâtir comme les grands seigneurs, nous semblons vouloir nous dédommager à la campagne de l’alignement et de la régularité convenue des villes, chacun a sa petite tourelle, partant son petit toit aigu ; chacun a son droit, de girouette et en use. Chercher des types était un devoir pour nous; il nous en est venu d’Italie. Qu’on par- vienne à les franciser en s’inspirant des modèles si fins qui nous restent à Paris, à Rouen, à Fougères, à Vitré et ailleurs, c’est ce dont nous n’oserions douter. La girouette est chez nous d’une acclimatation toujours excessivement facile. H. du C. Paris. — Typ. Rouge frères, Dunon et Fresné, rue du Four, 43»