ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
ê (M c’est dans ce siècle que l’art du peintre verrier a pris naissance, et que, parcourant rapidement ces phases brillantes, il est arrivé à son apogée. Le plein cintre en est d’abord le trait caractéristique, ainsi que les petites dimensions des fenêtres et des sujets, la tonalité du verre, qui est généralement bleue, les médaillons circulaires losangés et carrés, les bordures surchargées de perles. Il est à remarquer que les bleus turquoises de cette époque sont supérieurs à tous les verres bleus qu’on a fabriqués depuis. Les fenêtres, à partir du siècle dont nous parlons, s’agrandis- sent et deviennent plus ornées; les peintres verriers puisant pro- bablement leurs inspirations dans l’ornementation des manu- scrits et des missels du temps, empruntée au goût byzantin, firent passer les couleurs prismatiques et les enluminures dont ils étaient illustrés, sur les vitraux et y reproduisirent presque fidè- lement les récits naïfs del’Ancien et du Nouveau Testament; les personnages sont plutôt trapus qu’élégants et les draperies à plis »erres rappellent le costume grec. Les vitraux les plus complets que l’on connaisse d’alors sont ceux de la cathédrale d’Angers, de l’abside de l’abbaye de Saint-Denis, incontestablement les plus beaux du douzième siècle, et ceux des cathédrales de Chartres, du Mans, de Lyon, de Vendôme. L’ornementation des fenêtres de l’abside de l’abbaye de Saint- Denis en particulier présente des bordures d’une finesse d’exécu- tion véritablement merveilleuse. Nous nous proposons d’en faire des calques et de les donner dans un des plus prochains numéros, comparativement avec des œuvres des siècles postérieurs. Le style du treizième siècle se caractérise nettement par l’o- give ou arc au tiers-point, à laquelle succèdent par gradation les roses qui encadrèrent bientôt de brillantes verrières. Les ar- matures, c’est-à-dire les formes inscrites par le peintre verrier dans celles qui ont été déterminées d’abord par l’architecte, sont formées de figures triangulaires, trilobées, quadrilobées, ellipti- ques, assez rarement circulaires ou carrées, dont les courbes se rattachent à l’ogive et à toutes les formes employées dans l’archi- tecture. L’harmonie dominante dans les vitraux de cette époque est ou violette ou rouge ; elle devient violette surtout parce que le bleu n’a plus les qualités de celui du douzième siècle, mais plutôt la nuance bleu d’outre-mer que donne l’oxyde de cobalt. Deux im- portantes modifications apparaissent alors dans les verrières : les grandes figures qu’on retrouve dans les étages supérieurs de nos anciennes cathédrales et les grisailles qui sont formées au moyen de dessins sur un verre blanc légèrement teinté. Ces grisailles sont ordinairement rehaussées d’entrelacements et de filets de couleur; elles avaient le double avantage d’être moins coûteuses et d’éclairer vivement les églises riches en sujets légendaires. Ce qui rend intéressante l’histoire de la peinture sur verre au treizième siècle, c’est l'affranchissement des idées traditionnelles qui avaient conservé un refuge dans les monastères; on voit, à cette époque, apparaître une sorte d’art romantique créé par l’é- mulation des artistes laïques et, de leur indépendance, naître de nouvelles tendances dans l’ornementation des fenêtres des églises. Le quatorzième siècle est un siècle de décadence pour la pein- ture et l’architecture, ainsi que l’ont très-bien exprimé les révé- rends pères Martin et Cahier dans leur monographie sur la cathé- drale de Bourges : « Hors de cette sage distribution, disent-ils, la peinture sur verre allait être engagée sur une pente do décadence d’autant plus inévitable que, rétrécie dans des champs où la hauteur déme- surée perdait de plus en plus tout rapport de proportion avec la largeur, elle n’avait plus l’espace nécessaire pour qu'il lui fut permis de songer à développer de savantes combinaisons. Il devait lui arriver ce qui arriva en effet : qu’elle devint stérile et mono- tone jusqu’à l’époque la plus rapprochée de nous, où elle pré- tendit rivaliser avec la peinture sur toile. Mais alors, après avoir été la sœur de l'architecture, puis sa servante, elle se mit à vou- loir être sa maîtresse. C’était méconnaître les rôles, et l’archi- tecte ne put se ployer à ses exigences qu’en sacrifiant le génie de l’ensemble; aussi ne paraît-il plus occupé dès lors qu’à préparer du travail aux sculpteurs et aux peintres, se mettant au service de ceux qu’il aurait dû diriger et cédant aux fantaisies de ceux qui devaient prendre ses ordres. » (Za suite au prochain numéro.) Eugène Oudinot. DE L’AMEUBLEMENT ET DE LA DÉCORATION INTÉRIEURE DE NOS APPARTEMENTS (suite ) Chaises, fauteuils, tapis, portières, rideaux du lit et des fenêtres, tout est recouvert ou formé de ces tissus. Rejetez bien loin de ce lieu de repos tout ce magasin d’étoffes qui absorbent et conservent les miasmes de la nuit. Point de tapis de laine, point de rideaux aux fenêtres, encore moins au lit. N’avez-vous pas assez de ce qui constitue votre couche, les matelas de laine et de crin, les couvertures de laine, l’édredon de plume? Autant d’as- pirateurs avares. Remplacez ces sièges de lampas et de velours par le jonc flexible ; que la peinture à l’huile recouvre et décore les murs; qu’une intelligente ventilation soit établie, et votre chambre à coucher sera ce qu’elle doit être, saine et agréable. — Mais, me direz-vous, habituée dés l’enfance à avoir des ri- deaux à mon lit, je ne saurais plus m’en passer. Votre philippi- que contre la laine me donnerait le frisson si nous étions en jan- vier, et je crains que votre remède soit pire que mon mal. — N’est-ce que cela? Eh bien! gardez vos rideaux, mais qu ils soient en bois... Je suis loin de plaisanter. L’on scie aujourd’hui le bois en lamelles plus minces que vos lourdes et riches étoffes. On peut en faire de gracieux baldaquins, des rideaux dont les feuilles légères, pareilles à celles qui servent à la fabrication des éventails, joueraient avec souplesse les unes contre les autres. Le bois, sous cette forme nouvelle, reste susceptible de s embellir des tons les plus splendides de la palette ; il peut ainsi vaincre en somptuosité les plus beaux velours, les soieries les plus mer- veilleuses, et il ne garde, lui, aucune émanation. Un mot encore sur le principal meuble do notre chambre à coucliei'. Je voudrais que nos maîtres ébénistes, si habiles, si ingénieux, étudiassent encore le bois de lit. Ne serait-il pas pos- sible, par exemple, que ce qu’on nomme le bateau fût divisé en trois parties : celles des extrémités seraient fixes, celle du milieu s’abattrait et vous présenterait une marche qui vous aiderait à la montée de votre couche. De là, commodité plus grande, suppifis- sion de l’escabeau, qui ne laisse pas que de tenir une certaine place dans nos jiambres étroites et encombrées, et création d un