ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
% forme et une couleur qui soient le produit d’un acte réfléchi et l’expression d’un cœur humain. D’autre part, l’art lui-même, flot- tant incertain entre quelques brillantes individualités sans écoles, cherche ses inspirations à la lueur de toutes les époques et au foyer de tous les arts éteints; de créateur, d’inventeur qu’il était, il s’est fait savant, et, prenant trop souvent la mémoire pour le talent, il prétend servir nos besoins, nos goûts, nos aspirations modernes avec des solutions toutes faites et des formes de ren- contre. » Vous l’entendez, messieurs, étudiez soigneusement les détails, mais sachez aussi remonter aux grands ensembles. Allez sans cesse de l’analyse à la synthèse, souvenez-vous surtout que les seizième, dix-septième et dix-huitième siècles sont déjà loin de nous. Les temps, les fortunes, les mœurs sont changés. Étudiez- les et les connaissez tels qu’ils existent aujourd’hui, et pour les satisfaire dans leurs convenances intimes et légitimes, assouplis- sez votre art. L’assouplir, ce n’est pas l’amoindrir, encore moins l’avilir. Pour avoir si souvent changé de forme, et s’être adapté aux aspirations de la Grèce de Périclès, de Rome d’Âgrippa, de l’Italie de Léon X, de la France de François Ier et de Louis XIV, et pourquoi n’ajouterions-nous pas de LouisXV et de Louis XVI, l’art a-t-il, dans toutes ses transformations, abdiqué son unité et sa beauté ? Non, qu’il ait triomphé par sa simplicité ou sa gran- deur, par sa force ou sa majesté, par son amabilité ou sa grâce, nous retrouvons toujours sa trace glorieuse à quelque degré su- prême au-dessus de l’étiage des civilisations. E. Guichard. FIN. BULLETIN Musée des Archives. — Hier a eu lieu l’inauguration du mu- sée des Archives, à l’hôtel Soubise. Le musée sera ouvert au public tous los dimanches, à partir de demain. Les pièces les plus intéressantes, au point de leur ancienneté ou de leur importance historique, sont placées sous des vitrines, dans les magnifiques appartements de l’hôtel restauré. Les papyrus mérovingiens et carlovingiens, les chartes, etc., les actes royaux munis de leurs sceaux, remplissent la première salle, où l’on a placé le buste en bronze de Napoléon I“r et celui de Napoléon III, le buste en marbre de Daunou et celui de Le- ttonne. Dans la grande chambre à coucher ornée des peintures de Res- tout, de Vanloo, de Trémolière et de Boucher; dans le salon oc- togone de la princesse de Rohan, sur le plafond duquel Natoire a peint l’histoire de Psyché; dans un autre salon contigu, ont été disposées des vitrines qui renferment des pièces d’une grande va- leur relatives à Thistoire de la Révolution et à celle de l’Empire. Parmi ces pièces figurent un fac-similé photographié du testa- ment de Louis XVI, l’ordre de démolition de la Bastille en ori- ginal, le procès-verbal d’inhumation de Louis XVI et le testa- ment de Napoléon Ier. Ces vitrines sont d’une très-grande richesse d’ornementation, je dirais d’une richesse excessive, si la somptueuse décoration des appartements n’avait rendu ce luxe nécessaire. Dans les autres salles, garnies du haut en bas de casiers où sont rangés les innombrables cartons qui contiennent, méthodique- ment classées, les pièces qui composent le prodigieux trésor des Archives, plus de simplicité était possible, et je n’aime pas la coquetterie des balcons, des escaliers et des colonnes, le fer et la fonte s’y livrent à une débauche de joli qui n’est point en son lieu. M. le marquis de Laborde, à qui l’on a d'ailleurs tant de com- pliments à faire, me permettra bien cette petite critique, sauf recours contre les architectes, qui sont peut-être les vrais cou- pables. Une des curiosités du musée est la double armoire de fer, construite en 1791 en vertu d’un décret de l’Assemblée nationale, et où sont placées les tables en airain de la Constitution de 1791 : pauvres tables toutes bossuées et défoncées à coups de crosses de fusil, si j’en crois le récit du gardien; les ustensiles qui ont servi à la fabrication des assignats de la première émission, les clefs de la Bastille, la matrice de la médaille commémorative du ser- ment du Jeu de Paume, les étalons du mètre, du gramme et du décagramme en platine, et autres reliques ou objets précieux qui racontent d’une façon, parfois plus saisissante encore que les do- cuments écrits, l’histoire de la France. M. Léon Gautier fera chaque semaine, au palais des Archives, une conférence sur la paléographie et la diplomatique. Hier, sa leçon d’introduction n’a rien eu de l’aridité que pouvait faire ap- préhender le sujet; on l’a fort applaudie. Il parlait dans le salon octogone, et ni F Amour ni Psyché qui, pour la première fois sans doute, écoutaient des choses si sérieuses, n’en paraissaient prendre le moindre ennui. X. Feyrnet. (Le Temps.) * * * Exposition des dessins des monuments historiques. — Une exposition, à laquelle le public paraît prêter peu d’attention, est celle de la collection des dessins des monuments historiques, dis- posée sous la marquise de la cour intérieure du palais du Champ- de-Mars, côté de France. Faire figurer, à côté des objets que renferment les galeries affectées à l’histoire du travail, les dessins de nos vieux monu- ments, et montrer ainsi la corrélation qui existe entre l’architec- ture de chaque époque et les choses d'ameublement et même d’habillement était pourtant une idée très-rationnelle. Malheureusement l’exécution n’a pas répondu à ce programme si sensé ; et malgré les beaux dessins de nos plus habiles archi- tectes, dont se compose cette collection, le public passe indif- férent. Est-ce mépris de ce qui a trait à l’architecture? Non. Premièrement, ces dessins sont très-mal exposés : en plein jour, ce qui ferait le plus grand tort à des tableaux, et, à plus forte raison, à des aquarelles ; puis, la plupart sont placés à dos hau- teurs où il est impossible de les examiner. Ainsi, des admirables dessins du Château de Blois do M. Duban, on ne peut voir qu’une grande façade de l’état actuel ; quant aux autres dessins, il est impossible, nous le répétons, de s’en faire une idée. Peut-être aussi est-il une cause beaucoup plus grave du peu d’empressement du public. Moins quelques monographies com- plètes, telles que celles de la cité de Carcassonne de M. Viollet- le-Duc, du Château de Blois de M. Duban, de F Abbaye du Mont- Saint-Michel de M. Devrez, et enfin les études du Pont du Gard de M. Laisné, cette collection ne se compose que de fragments,