ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
ê oo Dame et surtout celles de la salle des armures du château de Pierrefonds, ont la pâleur du lavis réglementaire ; ce ne sont que d’immenses reproductions d aquarelles aux tons fades Qui, fort jolies peut-être sur le papier tendu, sont déplorables sur les grands murs. Il faut, contre ce genre funeste qui a déjà trop d’imitateurs, provoquer une réaction violente. Sans sortir de notre cadre, nous donnons donc, selon la mesure de nos forces, deux exemples qui viennent appuyer notre idée. L’un, pris à Fontainebleau , dans l’escalier qui descend à la chapelle basse de Saint-Saturnin, est conçu dans les gammes som- bres, qui contrastent heureusement avec les prodigalités dorées qu’on a semées çà et là dans ce palais. L’autre dessiné à Rome, et dont nous regrettons de ne pas pouvoir donner les couleurs, est un chef-d’œuvre d’agencement, à'ornementation dans le sens le plus strict du mot. Voir dans la volute de la plante qui s’en- roule se développer tantôt une tète au regard satirique, tantôt un centaure à l’allure vive, tantôt une guivre, tantôt un hippogriffe, un amour ailé, un sphinx ou simplement une fleur à la corolle épanouie, assembler le tout dans des lignes d’architecture aérienne entremêlée de sujets de paysages aux tons doux, de chasses, de déesses; jeter dans la composition, ici des trépieds fumants, là des sylphides aux ailes de papillon, plus haut des colombes amou- reuses, ailleurs enfin des égypans poursuivis par des boucs lascifs; voilà ce que j’appellerai de la fantaisie soutenue par le goût le plus pur, et tout ornemaniste consciencieux trouvera dans 1 œuvre de M. Grassi,à quelque genre qu’il appartienne, des enseignements utiles et des inspirations sérieuses. L’Italie a, dit-on, perdu bien des choses, il lui en reste beaucoup, car elle a gardé ce qui nous fait à nous si souvent défaut, le goût, ce splendide héritage qu elle reçut de la Grèce, la terre sacrée des beaux-arts. SCULPTURES ARABES. (No d’ordre 90) Nous ne voulons revenir en aucune façon sur la résolution, prise par nous dans une livraison précédente, de laisser le champ libre au savant auteur qui nous réserve une étude sur 1 art arabe. Aussi, nous contenterons-nous aujourd’hui d’émettre à propos de ces ornements un simple désir. Ou désigne généralement, sous la dénomination d art arabe, l'art oriental, soit qu’il vienne de Constantinople, du Caire, de Grenade, d'Alger ou d’ailleurs. Or, l'Arabe n'a jamais eu^d art, il n’est pas constructeur, il est destructeur. Sous les murs vitri- fiés de Birs Nimroud, aux rives de l’Euphrate, au milieu des fossés vides de Babylone, dans ce désert de décombres, où l’herbe ne pousse môme pas, l’Arabe plante sa tente noire, roule sur son corps son burnous brun et contemple, heureux, la ruine. L Arabe vit de cet aspect. Au milieu des allées de sphinx immobiles prés des grandes pyramides, des temples silencieux des Pylônes et des Propylées, l’Arabe, l’œil tourné vers l’horizon de sable, regarde en souriant l’Européen qui fouille la terre pour y scruter la pensée des momies, pour expliquer la grande énigme du passé. Il sourit. La ruine, il la comprend, lui, mais autrement; il la respire, il s’en nourrit. N’accouplons donc jamais ces deux mots; il y a discordance entre les idées qu’ils expriment, et pour conclure pratiquement, enfin, disons Y art oriental si vous voulez, mais jamais l’art arabe. PEINTURES DE LA CÉRAMIQUE ANTIQUE. (N° d’ordre 101) Nous publierons par la suite une série très-curieuse de vases étrusques avec les dénominations hérissées de grec et de latin qu’on s’est plu à leur donner de nos jours ; nous nous efforcerons d’expliquer naturellement ces termes, ne nous embarrassant pas de Yoxybaphon, du cantharus, de Yaryballos, du cotyliscos, du bambylios ou du lepaste, sans tomber pourtant dans la désignation descriptive d’auteurs encore plus incompréhensibles, cylmdroïde, ellipsoïde, sphéroïdal, campanule, laymiforme, bursiforme, et le reste. (Quand donc la vraie science quittera-t-elle ces échasses inutiles, pour marcher au pasde tout le monde?) Aujourd’hui, nous donnons une série d’ornements, pris la plupart sur ces vases que nous réservons pour une prochaine livraison. La fig. 1 est un dessin rouge sur fond noir. Les palmettes de la fig. 2 sont de couleurs analogues. La fig. 3 et la fig. 4, si diffé- rentes de forme, sont identiques de ton, noir sur fond jaune. L’ondé de la fig. 5 est rouge et noir. Les ornements de la fig. 6 sont jaunes sur noir. Ceux de la fig. 7, noirs sur jaune. Ceux de la fig. 8, noirs sur rouge. Les lierres de la fig. 9, jaunes sur noir. Les palmettes doubles de la fig. 10, noires sur jaune. Celles des fig. 11, 12 et 13, rouge clair sur fond noir. Dans la céramique étrusque, il y a deux courants très-divers : le premier, que j’appellerai primitif, a des ramifications égyp- tiennes d’une part et celtiques de l’autre. Il se rapproche par la poterie rhodienne des vases les plus anciens des peuples du Nil, et donne la main d’autre part, surtout par certaines poteries gallo- romaines (voir le numéro du 1er juillet dernier), aux races de la première invasion dans nos contrées. A. cc courantj coninio orne* ment, se rapportent les fig. 4 et 9; la nature est presque pure dans son interprétation. Le second, qu’on pourrait nommer cou- rant grec, a déjà déformé la contemplation de la plante, et cherche par des alliances géométriques des effets très-heureux, sans aucun doute, mais fort éloignés de la donnée première de l’art. A celui-là, se relient toutes les autres figures de notre estampe. Nous n’avons ni le loisir, ni l’espace nécessaire pour développer ici ce système que nous nous contenterons d indiquer. Il se rat- tache, du reste, parfaitement à l’histoire de l’art chez les peuples thyrenniens, et pourrait même, si l’on voulait en extraire toutes les conséquences, servir à indiquer des transformations curieuses, dans les alliances diverses de ces premières races des continents européens. L’utilité pratique de nos simples explications de gravures nous interdit sur ce sujet de plus amples développements. PORTE-HUILIER EN ARGENT. ( No d’ordre 96 ) Il nous reste, nous le disions naguère, peu de spécimens de l’argenterie française du règne de Louis XIV. Bien des grands seigneurs, lors du fait que nous rappelions dans un précédent ar- ticle, lorsque « ce bruit de vaisselle, comme dit Saint-Simon (auquel il faut toujours se rapporter dans les questions de détail qui ont trait à ce règne), fit à la cour un si grand tintamarre, » bien des grands seigneurs suivirent l’exemple de l’orgueilleux duc et « firent serrer leur vaisselle en coffre, pour en faire de l’argent suivant leur besoin, ou le faire reparaître dans un meil-