Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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DE TOUTES LES EPOQUES
ARCHITECTURE
IC
LIVRAISON
OCTOBRE
ABONNEMENTS
RUE DE VAUGIRARD, 164
LIBRAIRIE
ARTISTIQUE
18 ; RUE BONAPARTE
ADMINISTRATION
RÉDACTION ET ABONNEMENTS
CHEZ
M. Rodolphe PFNOR
SOMMAIRE
GRAVURES : Tapis ^de [Damas. — Sculptures de l’Alhambra. — Grilles de Stuttgart!. — Crédence (détail), — Assiette
d’après une ancienne gravure.
TEXTE : Explication des Gravures, II. du C. — Les Arts parisiens, A. Luchet. — La Peinture sur verre, Eue. Oudinot. —
Bulletin, R. Pfnor. — Chronique de VExposition universelle, H. du Gleuziou.
TAPIS DE DAMAS
( Nos d’ordre 85 et 86 )
SCULPTURES DE L’ALHAMBRA
(No d’ordre 89)
La littérature d’un peuple est ordinairement l’expression du
caractère de ce peuple, on pourrait presque dire que l’ornemen-
tation d’un pays est, la plupart du temps, la reproduction de sa
littérature et, par conséquent, le reflet du caractère du peuple
qui l’habite.
Quoi de plus fleuri que la poésie orientale, quoi de plus fleuri
de même que ses tapisseries, ses mosaïques, ses plafonds et ses
murailles sculptées?
Ouvrez Ferdouci, le plus populaire des poètes de l’Orientpeut-
ètre, parce qu’il est le plus imagé, Ferdouci qui appelle la
langue « l’épée de la parole, » et le soleil « le rubis rouge. »
comme Du Bartas appelait le tonnerre « le tambour de Dieu » et
ce même soleil « le duc des Chandelles», que trouverez-vous par-
tout dans le Chah-Namé ? Des papillons, des roses, des jardins.
Lisez le Coran, le livre descendu d’en haut: à chaque chapitre
qu’y trouverez-vous ? Des jardins arroéss de courants d’eau, des
ombrages délicieux, des prés fleuris, lieux de délices où les
fruits seront toujours mûrs, les fleurs toujours éclatantes, les
femmes, blanches comme l’œuf de l’autruche caché dans le sable,
toujours exemptes de toute souillure.
Ce culte des jardins était, au reste, presque général dans les
religions primitives : les Hébreux, avaient le paradis terrestre
avec l’arbre de la science du bien et du mal; les Grecs, le jardin
desHespérides avec les pommes d’or de la Fable ; les Celtes l’île
d’Avalon, île des pommiers, jardin promis aux sages. En Orient
l’éternel bonheur était représenté par un arbre, le Hom- l’éternel
malheur, par un autre arbre dont les cimes étaient comme des
têtes de dragons et dont les réprouvés se nourrissaient et s’em-
plissaient le ventre.