Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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17= LIVRAISON
i« NOVEMBRE
ABONNEMENTS
RUE DE VAUGIRARD, 164
LIBRAIRIE
ARTISTIQUE
18, RUE BONAPARTE
CHEZ
M. Rodolphe PFN’OR.
ADMINISTRATION
RÉDACTION ET ABONNEMENTS
iF ORNEMENTATION 1 fe
DE TOUTES LES EPOQUES
DANS LES
ARTS INDUSTRIELS
ET EN
ARCHITECTURE
SOMMAIRE
GRAVURES : Plafond à solives de Fontainebleau. — Mosaïques de Vienne. — Calice d’après une ancienne gravure. —
Modèles de la Céramique antique. — Assiette d’après une ancienne gravure.
TEXTE : Explication des Gravures, H. dü G. — Les Arts parisiens, A. Luchet. — Galerie de ['Histoire du travail, A. de La
Rocque. — La Renaissance, J. du Boys. — Chronvjue de ('Exposition universelle, II. du Cleuziou.
PLAFOND A SOLIVES.
PALAIS DE FONTAINEBLEAU.
(Nos d’ordre 106 et 107)
Lorsque l’on examine, soit un fleuron, soit une rose, soit même
un chapiteau du style ogival au treizième siècle et qu’on les com-
pare, à leurs équivalents, à l’époque flamboyante du quinzième,
on est tout d’abord surpris d’une chose. Au treizième siècle,
l’épanouissement simple du fleuron, la coupe naïve, mais forte-
ment accusée des moulures de la rose, l’enroulement sans recher-
che des feuilles ou des fleurs du chapiteau expriment complète-
ment, mais avec une simplicité pure, l’idée entière du sculpteur
ou de 1 architecte. Au quinzième siècle, le fleuron s’est surchargé:
il gagne en richesse, mais perd peut-être en suavité de lignes; la
rose est compliquée comme une dentelle ; l’œil s’égare en cher-
chant à analyser les plantes bizarrement agencées du chapiteau.
La pensée disparaît sous la recherche de la forme, en orne-
mentation comme en littérature.
Si vous rapprochez la Renaissance du règne de Louis XIV et
de Louis XV, même remarque peut se faire. Comparez le pan-
neau de la chapelle du château d’Anet et les sculptures de l’épo-
que LouisXII, que nous avons donnés dans notre premier volume
avec le cadre de miroir doré et le dossier de lit du grand roi,
publiés de même aussi par nous à cette époque, et vous serez
convaincus de la vérité de notre assertion.
Lorsque la richesse a recouvert de ses paillettes et de son clin-
quant, en art comme en autre chose, une idée primitive, belle par
elle-même dans sa pureté native, il arrive toujours une heure où
quelqu’un, la débarrassant do ses ornements faux, lui rend toute
sa valeur ancienne, sa nudité.
Nous qui cherchons précisément dans la petite branche de Fart
qui nous intéresse cette rénovation, nous nous efforçons de mul-
tiplier les modèles de l’époque de la Renaissance, qui ont servi