ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
ao co limpide et pure dans des aiguières d’or ou d’argent d’une forme analogue à celle que nous donnons. La figure 8 est celle d’une Œnochoé (oi-joî vin, zsw verser); elle servait dans les repas. Quand le maître tendait la coupe noncha- lamment étendu sur le lit circulaire, l’esclave levait le vase con- sacré à Bacchus, comme l’indiquent assez les boucs lascifs et les animaux tracés sur sa panse richement peinte, et versait à pleins bords le cœcube, le falerne ou le vin du consulat de Plancus. .Ym/zc est bibendum, etc. La figure 6 est une Ydria ÇvSop, eau); c’était l’urne que por- taient sur la tête les femmes qui allaient à la fontaine; l’anse laté" raie était destinée à placer la main droite, dans ce geste si gracieux des bas-reliefs antiques. Au fond des provinces non encore munies de bornes-fontaines, parfois, au détour d’une rue, le voyageur rencontre de belles jeunes filles à l’œil vif qui marchent assez semblables aux canephores grecques des vieux âges, la cruche en tête, la main sur la hanche, sans se douter qu’elles portent à la maison ce que les savants désignent sous le nom d’ydria. La figure 5 est un Cyathus. C’était la tasse dont l’esclave se ser- vait pour puiser dans les cratères, afin d’enlever les impuretés qui pouvaient souiller le liquide. L’échanson, le chef du gobelet, est toujours désigné, dans les auteurs, sous le nom de servus à cyatho. La figure 7 est un Simpulum en usage surtout dans les sacri7 lices. Le proverbe français « une tempête dans un verre d’eau » avait son analogie en latin, ce petit ustensile en était l’objet. Le latin disait : « Excitare /luctum in simpulo. » ASSIETTE d’après une ancienne gravure. ( No d’ordre 94) Nous avons donné, dans un numéro précédent, le service des viandes; nous donnons aujourd’hui le service des poissons; nous compléterons la collection par celui des fruits dans une prochaine livraison. Jene reviendrai pas sur ce que je disais naguère de l’opportu- nité de faire concorder, en ornementation, la décoration d’un objet avec sa destination certaine; il y aurait trop de choses à redire sur ce sujet, et l’espace me fait défaut pour de plus amples dissertations. H. du G. LES ARTS PARISIENS LE MEUBLE ( Suite ) Et les commis-voyageurs du bric-à-brac ramassèrent tout ce qui était vieux, sans choix, partout, à mesure et pêle-mêle, fruste ou non, mauvais ou bon. Un panneau, une corniche, une tête, un pied, le dessus sans le dessous, la porte sans l’armoire ou l’ar- moire sans la porte, pourvu qu’il y eût trace ancienne d’un ci- seau, d’un couteau ou d’un burin quelconque. C’était laid le plus souvent, mais c’était vieux. Donc c’était beau. Ces limiers de l’antiquaille sont ardents à leurs œuvres. En fait de nez, les plus fins ne les valent ; ils lèveraient de 1 archéologie où les savants n’ont jamais vu que des bûches. Ils raflèrent d a- bord des choses très-bonnes, pour ce qu’ils voulurent, un rien, de l’argent, de la toile, du vin, du bois neuf ou des livres; échan- geant généreusement un hanap contre une carafe elle chêne noir sculpté pour le peuplier plaqué. C’est par leurs escroqueries in- nocentes, renouvelées du négoce entre navigateurs et sauvages, que nos paysans bretons, picards et autres reçurent tant et de si mauvais meubles dont ils n’ont jamais connu l’usage. On leur avait pris un lit du temps des ducs, on leur envoyait un piano, ou bien une table à ouvrage au lieu d’un bahut. Après consulta- tion et réflexion, sur l’avis du curé principalement, du piano ils faisaient une armoire, et mettaient dans la table leurs oignons et leurs cuillers. Voilà comme le progrès vient toujours de Paris. J’ai vu près de Vannes un tableau peint à l’huile qui servait d'é- cran au maire du lieu. On avait percé la toile pour y ajuster des montants. Plusieurs maisons honorables gouvernaient ce trafic, dont riait fort l’ébénisterie du faubourg Saint-Antoine, si flère et si sûre de l’avenir immense avec son lit à flasques, sa commode plate et sa chaise-gondole aux quatre jambes bancales. Leur bric-à-brac illus- trait trois quartierspartieulièremerit,le quai Voltaire, la Chaussée d’Antin et le boulevard Beaumarchais. C’est là que venaient s’é- chouer, comme des épaves, tous les vieux débris, tous les lam- beaux sacrés, et que des hommes spéciaux, menuisiers en vieux comme il y a des cordonniers, les réparaient, les rejoignaient, les recarrelaient. Trois de ces poseurs de béquets ou rétameurs de meubles, comme plaisamment on les appelait, sont devenus riches et demeurés célèbres : le père Monbro , le père Senlis et un ou- vrier de celui-ci, M. Ribaillier aîné. Sous leurs mains habiles et faites à la peine, les vieilleries se remettaient sur pieds, re- prenaient une forme et un lustre, se remboîtaient, se réarticu- laient. Ces hommes-là ont accompli des résurrections splendides, et ce n’est pas nous, certainement, qui leur demanderons, plus qu’aux autres restaurateurs, compte de leurs rcntoilages et de leurs repeints. Tout est bien qui finit bien, 6t 1 acheteur, en ce temps, était encore plus heureux que le vendeur. Les musées im- périaux en font bien d’autres, sous l’œil de l'art et la protection du budget ! Paris bientôt ne fut pas seul à ce travail de refaçons hardies. Le gai Dijon aussi s’en mêla, et d’autres villes, qui avaient été, comme Dijon, centres de pays à beaux moines et hauts seigneurs, les deux seules espèces bien meublées de jadis. D’abord on ne voulut que du tout ancien, du moyen âge, la mode en étant venue parle beau roman de Notre-Dame. Ce fut alors que M. Duponchel, un artiste, fit sa fameuse et superbe chambre à coucher de Char- les VIL Grand et vaste goût, en effet, qui, à défaut de l’impos- sible réforme de l’habillement, servit au moins de prétexte et donna plusieurs hivers pour scène à des travestissements et mas- carades magnifiques. L’exactitude historique des costumes et dé- cors de théâtre date aussi de ce temps. Jusque-làle théâtre n’avait eu de vrai que la toge et l’épitoge, laborieuses restitutions de Talma Manlius, sévères, roides et tragiques comme le pli de nos rideaux et l’angle droit de nos cheminées : à partir de là il voulut et il lui fallut tout avoir. Nous faisions véritablement de belles études en cette époque chaude de 1832 ; nous prenions l’art très