ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 427 Forrige Næste
MARTEAU DE PORTE. BRONZE FLORENTIN. (N° d’ordre 69 On pourrait peut-être croire à l’inutilité du marteau de porte dans les usages de la vie moderne. On pourrait nous accuser d’être un peu trop rétrospectif dans nos modèles. Qui donc vient heurter le soir, à l’huis de nos demeures, et réveiller à qui mieux mieux nos chiens, nos poules, nos chats et nos servantes,faisant un vacarme d’enfer avec ceserpentde bronze retombant de tout son poids sur la crinière hérissée d’un lion grimaçant? Nous avons maintenant le petit timbre et son simple bouton. Nous avons la sonnette électrique et son simple bouton. Ce sont ces simples boutons précisément, qui nous navrent. Pourquoi ? Parce qu’ils ne disent rien, et vous savez notre profession de foi sur les choses qui ne parlent pas. Le Romain écrivait, au seuil de sa maison : Cave canem ; l'hôte poursuivi avait un refuge, la pierre criait à son ennemi sa défense. Aux cathédrales d’abord, puis aux portes des maisons ensuite, on plaça chez nous des têtes de bêtes por- tant des anneaux. Toucher l’anneau, c’était se placer sous la protection du maître. Le lion montrait aux poursuivants ses yeux féroces, et remplissait l’office du chien d’Italie. Pourquoi vos simples boutons resteraient-ils donc muets? Enlevez-leur le cachet d’égoïsme qui les distingue, ils ne peuvent que gagner au change. ENTRÉE DE SERRURE ET PENTURE HOTEL-DE-VILLE D’AUGSBOURG (N’o d’ordre 50) En voyant s’enrouler gracieusement ces volutes harmo- nieuses terminées par des feuillages, on prendrait facilement les objets que reproduit notre estampe pour un travail du Xllle ou tout au moins du XVe siècle. La serrure cuirassée, les longues pentures, tout est d’un style ancien, et pourtant l'artiste qui exécuta ce petit chef-d’œuvre, vivait en 1615. Mais en Allemagne la tradition se conserve religieusement. Cette race forte, qui semblerait stationnaire aux capricieux enfants de la France, gardait et garde encore, heureusement, au fond de l’âme, une sorte du respect du beau qui la fait dif- ficilement tourner au premier vent de la mode changeante. Nous lui avons emprunté, nous lui emprunterons encore sou- vent des compositions et des modèles. Forger le fer était jadis chose dure et pénible ; les perfec- tionnements de la mécanique moderne rendent ce maniement du métal plus prompt et plus facile. Profitons-en pour copier au moins les anciennes choses. Leur élégance est incontes- table. La légende attribuait au diable la fabrication des serrure- ries de nos cathédrales. On ne pouvait se résoudre à croire humaine la domination d’une matière aussi puissante. Nous avons fait raison de ces contes, réservons notre admira- tion tout entière aux ouvriers d’autrefois. Tâchons de les imiter et d’appliquer même à nos meubles les plus simples, les riches ornementations de leurs grands porches et de leurs vastes boiseries. Lorsque l’on pénètre au fond de la province, dans ces mo- destes fermes qui abritent des hommes plus imaginatifs qu’or ne le pense, on s’arrête étonné devant les cuivreries étince- lantes de leurs vieilles armoires de chêne. Pourquoi ne rem- placerait-on pas les petits gonds mesquins et cachés de.nos commodes et de nos glaces de chambre, par quelque chose d’aussi coquet et de beaucoup plus riche. Nous livrons cette idée aux réflexions des inventeurs de meubles. Peut-être est- elle assez fructueuse pour les détourner du goût bourgeois, qui tend à disparaître tous les jours, et pour les engager dans une voie plus logique, plus digne, ou tout au moins plus ar- tistique. LAMBREQUINS LOÜIS X1H (No d’ordre 58 ) Les lits auxquels appartenaient nos lambrequins étaient de deux sortes : les uns, munis de colonnes torses ou sculp- tées, s’appuyaient au mur par la tête, trois grands lambre- quins de la forme et de la dimension des deux derniers de notre planche en faisaient le tour ; quatre petits, semblables au premier, pendaient du ciel, tendu à l’intérieur. De grandes sculptures en bois décoraient la tête et les pieds. Les autres, sans colonnes, assez semblables à ceux que nous représentent les gravures flamandes, n’avaient qu’un ciel tendu comme l’autel de l’ordre du Saint-Esprit, an musée du Louvre. Une grande tenture, décorée clans le môme style, avec des rubans et des fleurs, s’appliquait au mur, à la tête. Rien n’est plus riche que ce simple.agencement de rubans sur de la soie ou même sur de la serge. L’un de nos lambrequins est rouge et jaune, les autres sont verts avec même teinte de broderies que le précédent. Nous ne pouvons qu’indiquer sommairement ici les res- sources de cette sorte de décoration d’appartement ; les che- minées, les fenêtres, les portes peuvent facilement recevoir ce genre d’ornement, et l’ensemble de ces fleurons, de ces enroulements, s’accordant avec une verdure de Flandres ou quelque papier simple à tons rompus, est plein de charme et d’élégance. H. nu G. Typ. Rouge frères, Dunon ot Fresné, r. du Four-St-G'Tm., 43.