Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
TENTURE DE LIT, LOUIS XIV.
BRODERIE SOUTACHÉE.
(Nos d'ordre
Nous terminions la précédente livraison de notre recueil
par la publication d’une série de lambrequins brodés en ap-
plication de ruban. Dans la notice qui accompagnait nos gra-
vures, nous indiquions la conformation générais dßs lits aux-
quels servait d’ordinaire ce genre d’ornementation. La planche
cliromolithographiée, quß nous donnons aujourd hui, seit de
complément, pour ainsi dire, à notre dernier dessin.
La tenture brodée qu’elle représente fait le fond d’un lit à
baldaquin qui figure dans la collection de M. Recappo. Chan-
gez la serge modßstG en soie brochée, chatoyante aux i ayons du
jour et plus brillante encore à la discrète lueur des flambeaux,
couvrez cette riche étoffe de rubans rougos, de soutachcs
habilement contournées, et vous aurez au lieu du lit fort
15 et 16 )
humble que nous indiquions dernièrement, une couche d une
splendeur incomparable.
Aux [iocchi qui forment la fin de certains enroulements, à
la couleur de pourpre de la broderie, on serait tenté d attri-
buer la primitive possession de cette tenture à un prince de
l'Église, mais la vue du sujet central vous en détourne, un
cœur et mie flèche ? Les rêves d’un prélat ne roulent pas cl or-
dinaire sur de pareils sujets.
Faisons remarquer en passant la forme particulière des or-
nements du bas tle la tenture; dans une prochaine livraison,
nous donnerons un dossier de lit qui s’y adapte parfaitement.
Le dessin des broderies était ici la plupart du temps com-
mandé par l’œuvre du sculpteur.
PANNEAUX SCULPTÉS, LOUIS XII.
N° d’ordre 70)
L’époque Louis XII est une époque de transition : 1 art, à ce
moment, semble conserver encore quelque chose du moyen
âge ; il ne quitte qu’à regret les enroulements gothiques, les
fleurons empanaches, les colonnettes, ornés de lys et d’her-
mines (château de Blois), les accolades et les pignons aigus.
Mais la folie de l’Italie a commencé. Charles VIII et les Fran-
çais ont vu Florence et Rome; ses successeurs ne tarderont pas
à couvrir les plaines du Milanais des ossements blanchis de
leurs malheureux sujets.
On sent dans les panneaux de bois sculpté que nous don-
nons, passer comme un souffle, de l’art ultramontain. Ces
têtes en saillie dans des cercles font songer à Lucca della
Robia et à ses blanches figures, font rêver aux plats de Faënza,
ornés de ces belles têtes de femmes au regard si doux, se déta-