ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
chant sur des fonds bleus. Les petits anges sont déjà manié- rés et les rinceaux si fortement taillés dans le bois vif n’ont presque plus rien, dans l’aspect, de la végétation française. Ces panneaux étaient-ils seuls, faisaient-ils partie d’un meuble complet, c’est ce que nous ne pourrions dire, n’en possédant absolument que l’échantillon que nous offrons. Ce qu’ils signifient?— Puisque l’on nous permet les hypo- thèses, nous nous hasarderons à l’indiquer. Le lecteur se sou- vient de nos panneaux peints des quatre éléments. Nous avons promis le même sujet sculpté, nous ne tarderons pas à le publier. Ici le génie qui tient une beule, aux pieds duquel on en voit une autre, nous semble représenter la terre, celui qui porte un flambeau, symboliserait le feu. Le reste du meuble manque, il donnerait sans doute une explication plus complète de la pensée du sculpteur. Mais tout nous porte à croire qu’il avait dû y figurer \'air et Y eau. Les cabinets italiens de cette époque sont couverts de figures ana- logues. CANDÉLABRE GRECO-ROMAIN. PARTIE SUPÉRIEURE. — BRONZE DOUÉ. -MUSÉE DU VATICAN. (No d’ordre 49) Nous n avons pas a nous occuper de la destination pro- bable et de l’usage de l’objet que représente notre gravure. Les savantes recherches des archéologues de la fin du XVIIIe siècle et du commencement du XIXe nous dispensent de ce soin. Nous n’avons qu’à y renvoyer nos lecteurs; si nous donnons ce candélabre, c’est uniquement pour montrer le parti que l’ornementation peut, retirer de la contemplation de la nature, dans les riches produits de la flore de ces pays aimés des Dieux. L’acanthe sc transforme, s’agence d’une ado- rable manière, au gré de l’artiste qui suit les courbes, selon ses besoins et ses désirs. Le Grec, à l’aspect de cette plante, forma tout, d’abord (on connaît la légende de la corbeille oubliée dans un jardin) cet admirable chapiteau corinthien, resté comme type de pureté de lignes; plus tard il ne dédaigna pas de l’employer pour des usages plus vulgaires, comme le démontre l’estampe qui nous occupe. Les artistes de la renaissance italienne, par tradition, s’en emparèrent et s’en servirent, on sait avec quel bon- heur. La génération qui nous a précédé la remit en hon- neur. On peut, malgré les préoccupations modernes qui sem- blent faire fi de tout ce qui est spécialement antique, y revenir encore; il est toujours bon de se retremper aux vraies sources du beau. Où le trouver mieux qu’en Grèce? où le trou- ver mieux que dans la Rome antique, celte fille légitime d'A- thènes, qui ne perdit momentanément l’héritage de sa mère, l'éloquence, la poésie et le sentiment des arts qu’avec la liberté. MARTEAU DE PORTE, A BERLIN. (No d’ordre, 28) Nous nous étions plaints dernièrement du manque de signification de nos fermetures de porte, de la disparition des symboles, aux seuils de nos demeures; voilà qu’il nous arrive d’Allemagne (décidément c’est donc de ce côté-là que nous vient aujourd’hui la lumière), voilà qu’il nous arrive une composition qui joint à l’élégance tant cherchée la pensée que nous réclamons à grands cris. Il était de notre devoir de lui donner place parmi nos modèles; nous ne pouvons que remercier M. Kölscher d’une œuvre aussi gracieuse et nous nous hâtons de la signaler aux inventenrs français. En avant, messieurs du bronze, il y va de votre honneur national, vous laisserez-vous donc toujours dépasser par vos confrères d’Olitre Rhin ? COFFRET, XIVe SIÈCLE. (No d’ordre, 48) Le coffret joue dans nos modernes boudoirs, un rôle excessi- vement important et la place d’honneur, sur la toilette d’une jeune femme est au coffret. Nos mères avaient les boîtes à poudre, les boîtes à pâte, les boîtes à mouches assassines, etc. Nos sœurs les ont remplacées par le coffret. Le coffret est plus discret, il cache et renferme tout. Queltjiies industriels parisiens se sont fait un nom par leurs coffrets. Vraiment, je ne sais pourquoi, les étalages du bou- levard et particulièrement les étalages de ces industriels^ re- gorgent de banalités incroyables. Le Louvre et Gluny, au contraire, renferment des spécimens qui, pour être plus an- ciens, n en ont que plus de caractère. Il est temps de rem- placer les types; nous ouvrons la route : quelques clous, deux ou trois morceaux de fer taillé, une poignée qui, par sa coupe originale et délicate, semble se réserver aux doigts effi- lés d une nymphe de Jean Goujon. Voilà notre premier jalon dans cette voie;—qu’il donne l’éveil et que le bois grassement et lourdement contourné si fort à la mode fasse la place qu’il mérité au fer travaillé, c’est notre plus vive ambition ! H. du G. Typ. Rouge frères, Dunon et Fresné, r. du Four-St-Germ,, 43.