Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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mis en pratique. Le canevas géométrique se compose d’un réseau
de quatre-feuilles reliés entre eux par de petites rosaces circu-
laires, précisant la forme des quatre-feuilles comme un ac-
compagnement fait d’une mélodie. Les ornements inscrits dans
les intervalles de ces quatre-feuilles prennent beaucoup plus
d’importance comme surface que ceux tracés à l’intérieur ; afin
de faire encore prédominer la forme principale, en en laissant res-
sortir le fond.
SCULPTURES ARABES.
(No d’ordre 91)
La suite de sculptures arabes, que nous avons données dans
plusieurs numéros, montre aussi l’observation des mêmes prin-
cipes; et, pour ne nous occuper que de la planche de la présente
livraison, ils sont si parfaitement lisibles dans la figure 3, qu’il
est inutile d’y insister davantage. S’ils sont moins apparents dans
la figure 2 ; en l’étudiant quelque peu, on y retrouve l’élément
géométrique, qui dans cet exemple n’a pas été conservé dans le
dessin définitif, et lui a seulement servi de générateur. Les mêmes
observations peuvent s’appliquer aux figures 1 et 4.
Nous classons cette planche parmi la décoration peinte, cette
sculpture n’étant qu’un dessin sans modelé, en très-faible relief
sur le fond, et destiné à être peint. Cette union du relief et de la
peinture mérite cependant d’être remarquée; les Arabes y furent
conduits pour isoler plus fortement les différents tons et accuser
plus nettement le dessin, qui, aux rayons éclatants du soleil
oriental, se fût confondu avec les fonds.
ASSIETTE
d’après une ancienne gravure.
(No d’ordre 95)
Nous retrouvons les mêmes procédés dans les rinceaux dé-
corant ce plat ainsi que les deux autres déjà publiés. Cette orne-
mentation est évidemment inspirée de l’art oriental et en possède
tout le caractère. Il est inutile d’attirer l’attention du lecteur sur
la pureté et la netteté avec lesquelles les ornements se détachent
du fond, et aussi, sur l’habileté et le goût avec lesquels les courbes
se développent et se contrarient, malgré la complication apparente
du dessin.
Nous ne nous arrêterons pas sur les tracés primitifs des deux
premiers plats, tant ils sont clairement précisés. Nous nous bor-
nerons seulement à indiquer que cettô dernière composition est
engendrée par quatre cercles disposés à angle droit, dans lesquels
s’inscrivent les grandes volutes, et par quatre autres cercles d un
diamètre moitié plus petit, donnant aussi naissance à des volutes
dans l’intervalle des quatre premières.
BIJOUX ANTIQUES.
(No d’ordre 135.)
Les bijoux antiques du musée Campana et de la collection de
Luynes ont eu, depuis quelques années, la plus heureuse influence
sur l’orfèvrerie moderne. Nos fabricants, mettant de coté les
guillochures informes exécutées au marteau dont ils bosselaient
leurs produits, ont repris enfin les bonnes traditions longtemps
oubliées. Jusqu’à présent, ce progrès n’a donné lieu qu’à des imi-
tations plus ou moins fidèles de la bijouterie antique; mais, en
copiant ces beaux modèles, nos orfèvres étudient les procédés
de cette grande époque, et ils en tireront, quelque jour, des com-
positions originales, ayant leur valeur propre.
Les spécimens de notre gravure, tirés de la collection si géné-
reusement offerte par le duc de Luynes à la Biblothéque impériale,
mettent en évidence le goût et la science que savaient déployer
les anciens dans les profils, l'effet général et la coloration de
leurs bijoux.
Le collier est un chapelet dont les grains d’or alternent avec
des grains de grenat maintenus par de petites agrafes striées, afin
d’en augmenter la coloration et de les faire participer au ton foncé
de la pierre ; tandis que les grains d’or, laissés lisses au contraire,
et dont le profil présente une partie droite pour en rendre la
forme moins indécise, tranchent sur le ton du grenat, qui à son
tour fait valoir l’éclat de l’or. L’attache du collier, loin d’être dis-
simulée, est franchement accusée par les deux petites têtes en
grenat retenant l’œil et le crochet.
L’agrafe, probablement destinée au même emploi que nos bro-
ches modernes, est aussi consciencieusement traitée ; elle est en-
tourée d’un cerle émaillé de triangles rouges et de six rectan-
gles verts. Les petites boules, qui à l’extrémité des chaînettes
précèdent les pendeloques, sont en plomb; elles servent à les
maintenir dans une position verticale en leur donnant du poids.
La plus grande de ces pendeloques est en opale, les deux petites
en or.
Ce que nous venons de dire peut s’appliquer aux boucles d’o-
reilles. Nous pensons que celle de gauche , ornée d’un grenat,
devait faire partie de la même parure que le collier, et que l’au-
tre terminée par une pendeloque en opale, devait figurer à coté
de l’agrafe.
A. DeLaRocque.
MODÈLES DE LA CÉRAMIQUE ANTIQUE
(No d’ordre 100)
Nous avons promis de continuer l’explication des modèles de
la céramique antique. Voici l’usage et les noms de ceux que
donne aujourd’hui notre estampe.
Les fig. 1, 2 et 3, représentent différentes variétés découpés
dites kylix (xuXi?, calices) ; leur origine et l’explication de leur
forme est dans leur nom même.
La première est la coupe ordinaire. La seconde porte le nom
de coupe d’Arcésilas. Comme nous devons en publier un modèle,
plus orné, plus développé, nous expliquerons alors pourquoi on a
donné à ce vase le nom d’un philosophe stoïcien. La troisième
ci nom Scliyplios C était surtout à Naucratcs qu étnit la
grande fabrication des coupes. Dans l’Étrurie, on vendait à Vulci
des kylix ornés d’yeux qui devaient préserver de la jettatura. La
coupe a toujours, dans l’esprit des peuples primitifs, un caractère
sacré.
La fig. 4 est un karchesion, vase à boire.
Les fig. 6 et 8 sont des kantharos, aussi vases à boire.
On attribuait à Bacchus lui-même l’invention du kantharos.
Le luxe des anciens pour leurs vases de table était énorme