ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
c? CO tenons, mettent à bas tous les apprentissages. Quand ce menui- sier noble et bon qui fut représentant du peuple, Agricol Perdi- guier, entreprenait la moralisation des états et la réconciliation des devoirs du compagnonnage, il ne songeait guère aux ravages qu’apporterait un jour la toupie dans son travail bien-aimé. Au- jourd’hui ses cours sont vides, au pauvre cher professeur, et ses classes sont désertes, et personne ne les repeuplera. Ainsi s’en vont toutes choses, et les bonnes plus vite que les mauvaises. Bel art de Roubo, adieu ! Auguste Luchet. (La suite prochainement.} ----------------------------- LA PEINTURE SUR VERRE (suite ) Nous voici arrivés à la grande époque de la Renaissance : La peinture sur verre se transforme et devient véritablement un art de premier ordre ; la composition, le dessin, la couleur y sont étudiés, et la peinture sur verre du seizième siècle peut lutter avantageusement avec la peinture à fresques. Le peintre-verrier de la Renaissance compose ses admirables tableaux, sans tenir compte des meneaux des fenêtres, si respec- tés de ses devanciers ; à peine consent-il à encadrer son œuvre dans de l'ornementation architecturale, — il lui faut le libre es- pace, il se sent maître. Nous pouvons dire, sans crainte d’être démenti, que cette épo- que est l’apogée de la peinture sur verre. Les chefs-d’œuvre qui nous restent sont là pour l’attester : Rouen, Alençon, Couches, Beauvais, Paris, Vincennes, Bourges, Limoges, Troyes, Auxerre, Châlons, Metz, Brou, Bourg, Auch, Champigny, Ferrières, Bar- sur-Seine, Montfort-l’Amaury, etc., etc., possèdent des vitraux qui peuvent être placés à côté des travaux des plus grands peintres. Quant aux procédés, ils sont des plus simples. Nous allons confier aux lecteurs ces fameux secrets de fabrication retrouvés par Quelques habiles sans avoir jamais été perclus. Et examinant successivement, à ce point de vue de la fabrication, les travaux du douzième au dix-huitième siècle, nous passerons rapidement sur cette dernière époque, qui’ne nous a laissé rien, de bien re- marquable. Fabrication des vitraux, douzième et treizième siècles. Lorsqu’un artiste verrier était chargé de décorer une fenêtre dans un édifice neuf, il relevait d’abord la forme de la baie et, dans cette première forme, en dessinait une autre, l’armature, destinée à recevoir les panneaux après complet achèvement. Ces deux formes arrêtées, l’artiste connaissant le sujet qu’il avait à peindre, et qui la plupart du temps lui était désigné, soit par le clergé, soit par le donataire, dessinait son carton, c’est-à-dire la scène ou la figure qu’il avait à représenter. Que le lecteur nous permette ici une légère digression : sur quelle matière les artistes verriers du moyen âge dessinaient- ils? Les uns ont dit sur du papier, — les autres, avec plus de raison, selon nous, — sur des planches de bois ajustées et blan- chies à la colle. — La rareté, la cherté excessive du papier, à cette époque, nous semble interdire absolument la première de ces hypothèses. Quelle somme eût représentée le papier sur lequel eût été des- sinée une verrière de vingt mètres de surface et plus ? Et puis, de ces immenses dessins ne nous sei‘ait-il resté aucun vestige, quand tant de manuscrits, recueillis par les moines, par les sa- vants, et plus tard par les bibliothèques et les archives, sont parvenus jusqu’à nous dans la plus parfaite conservation. Non; aucun fragment sur papier de dessins de vitraux du moyen âge n’existe aujourd’hui, et il nous paraît inadmissible que les dessinateurs de ce temps s’en soient jamais servis. Nous supposons donc <{ue le dessin d’un vitrail du douzième et du treizième siècle se faisait sur des planches jointes et blan- chies. — La composition faite, l’ornementation arrêtée, l’artiste indiquait la forme des pièces que le vitrier aurait à tailler avec l’égrisoir (remplacé aujourd’hui par le diamant), et il y parve- nait en appliquant au pinceau un trait blanc qui en marquait le contour. Sous la direction immédiate peintre, le verre était coupé, puis mis dans les mains des ouvriers. Ceux-ci décalquaient avec de la couleur vitrifiable le dessin exécuté à l’avance pai’ l’ar- tiste. A l’exception du plancher sur lequel était dessinée la verrière (remplacé aujourd’hui par le papier), et de petites modifications apportées par l'usage, les mêmes procédés sont encore employés de nos jours pour les fac-similé des vitraux du moyen âge. Voici d’ailleurs comment on procède aujourd’hui : Le dessin fait, le peintre-verrier le décalque lui-même pour arrêter la coupe du verre, sa forme et la coloration. Il choisit le verre qu’il veut employer parmi des échantillons de toutes nuances et de toutes épaisseurs, tous numérotés au moyen du diamant dont on se sert comme d’un style. Après avoir essayé l’assemblage des nuances en réunissant ces échantillons de verre suivant la tonalité qu’il veut obtenir , le peintre inscrit sur son calque le numéro correspondant à celui de l’échantillon auquel il s’est arrêté, — Cela fait, il remet ce cal- que au coupeur de verre, et ce dernier, au moyen des échan- tillons adoptés, réunit Jes feuilles de verre qu’il doit découper. Ce premier calque se fait au moyen de papier transparent nommé papier végétal ou dioptique. — En possession de ce cal- que, le coupeur l’enduit légèrement de sanguine, l’applique sur du papier-carton ou papier bulle et, avec une pointe, parcourt tous les contours tracés par le peintre, — en réservant, chose importante, 1 millim. 1 /2 au moins pour l’épaisseur du plomb dans lequel le verre sera, tont à l’heure, enchâssé. — Quelque- fois, la seule pression de la main sur la pointe trace suffisamment les contours pour qu’on puisse les suivre ensuite au crayon. Mais si l’ouvrier s’est servi de sanguine, au fur et à mesure qu’il opère, la sanguine reproduit sur le papier bulle tous les contours qu il a parcourus avec sa pointe sur le papier calque. — Il enlève alors ce premier calque, reprend au crayon le léger trait laissé par la sanguine sur le papier bulle, et, en suivant ce même trait, coupe avec des ciseaux ou un canif, ce qu’il appelle ses calibres. Ces morceaux de carton, patrons ou calibres, lui serviront pour découper exactement le verre dans la forme qui lui a été prescrite parle calque du peintre. L’ouvrier coupe le verre au moyen du diamant. Chacun connaît cet outil du vitrier : c'est un grain ou éclat de diamant enchâssé