ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
§ dans un mélange d’étain et de bismuth, qui le laisse dépasser d’un demi-millimètre environ. Le coupeur place ses calibres sur les feuilles de verre choisies p ar le peintre, comme nous l’avons dit, — et fait suivre au dia- mant tous les contours de ses calibres, qui offrent quelquefois les formes les plus bizarres et les plus difficultueuses pour la coupe. Il tient de la main gauche son calibre bien appliqué sur le verre, et, aprôs en avoir tracé le contour avec son diamant, il se sert du petit marteau qui est à l’extrémité du manche de cet outil pour faire détacher, par de petits coups réitérés, la partie coupée de la feuille de verre, — cela s’appelle faire filer la coupe. Après avoir coupé, en verre, toutes les formes indiquées sur le calque que lui a remis le peintre-verrier, l’ouvrier applique ces morceaux de verre sur ce calque pour le livrer au peintre, et si quelques-unes des pièces doivent se répéter un certain nombre de fois, comme cela arrive pour l’ornementation, les mosaïques, il les compte et les coupe toutes sur le môme calibre. C’est alors qu’apparaît le travail du peintre. Le peintre du moyen âge appliquait chaque pièce de verre sur la partie du dessin qu’elle devait représenter; et au moyen d’un pinceau long et effilé en reproduisait tous les détails avec la plus parfaite exactitude. C’est encore ce que l’on fait aujourd'hui. J’ai dit que le pinceau doit être effilé ; cela, pour que la cou- leur, qui est. très-lourde et relativement très-épaisse, coule facile- ment au bout du pinceau, attirée par son propre poids, ets’étende sur le verre en y laissant une c.ertaine épaisseur. — Ceci s’ap- pelle la peinture au trait; elle est spéciale au moyen âge. La couleur employée par les peintres de cette époque était com- posée de fondant, dit rocaille pour la rendre fusible, et de batti- ture de fer pour la colorer; le tout mêlé et broyé très-longtemps —de 30 à 40 heures pour 30grammes environ,—(trois parties de fondant rocaille pour une partie de battiture ou d’oxyde de fer). Cette opération faite, l’ouvrier laissait sécher son travail et revenait, toujours avec la meine couleur, mais, cette fois, em- ployée beaucoup plus claire, pour faire les demi-teintos qui in- diquaient le modelé. Après quoi l’on plaçait les pièces sur de la chaux éteinte et ré- duite en poudre dans une boîte en fer ouverte d’un côté seule- ment, — c’était le moufle. — Cette boîte ou moufle contenait de pièces de verre peintes, réunies les unes à côté des autres, mais sans jamais se toucher, — et une épaisseur de chaux d'un centimètre environ, bien égalisée, de façon que les morceaux de verre ne pussent ni se gondoler, puisqu’ils reposaient sur une surface également plane, ni adhérer entre eux (parla fusion du verre à un certain degré de la cuisson), puisque les couches étaient séparées entre elles. On superposait ainsi sur la même plaque jusqu’à 6, 7 et même 8 couches de verre, toujours séparées par la chaux protectrice. La plaque ainsi chargée était placée dans le moufle, en com- mençant par le bas, et c’est sur un petit emplacement réservé aux quatre angles de la plaque que prenaient place les petits blocs, que l’on peut comparer à de gros dés à jouer, destinés à supporter la plaque suivante, et ainsi jusqu’à complet remplisse- ment du moufle. On la fermait alors avec une porte dans laquelle une ouver- ture était réservée au chauffeur pour qu’il pût voir le degré de la cuisson, la dirigeret l’arrêter en temps utile. Ce moufle était placé dans une enveloppe en briques, dis- tante d’elle de vingt centimètres environ, tout autour, pour lais- ser la flamme l’entourer de tous côtés d’une façon à peu près régulière. Tel était le procédé des anciens, tel est le procédé des moder- nes. La seule modification à signaler, c’est l’emploi actuel du diamant au lieu de l’égrisoir, pour couper le verre, et du plâtre sec au lieu de chaux pour la séparation des couches de verre pen- dant la cuisson. Eugène Oudinot. (La suite prochainement.) EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 GALERIE DE L’HISTOIRE DU TRAVAIL. FRANCE des plaques en fer supportées, soit par de petits blocs de même matière, soit par des morceaux de briques, afin de les espacer entre elles de bas en haut. Les plaques de fer portaient, par couches superposées, un rang Commençons par ces deux montrances du xve siècle, dont les pieds prismatiques, offrant une large assiette, donnent naissance à une tige bien proportionnée présentant un nœud à l’endroit où la main peut la saisir ; à ce pied s’attache, avec la plus grande