ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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cliapper encore cette belle femme couchée, qui caresse son grand cerf aux cornes d’or. Quels artistes que ces ouvriers du XVIe siècle! Prenez à part chaque ornement, analysez-le, puis réu- nissez l’ensemble, vous trouverez toujours, sans surcharge, sans recherche, une harmonie parfaite, un goût merveilleux* un effet plein de richesse, de fantaisie et d’imprévu; le grand caractère de toute véritable ornementation. DOSSIER DU LIT DE LOUIS XIV, VERSAILLES. (No d’ordre 25 ) Nous n’avons pas à faire ici l’historique de ce lit. Ce serait œuvre trop longue pour nos forces. La couche du roi de 1* rance tient une ample place dans les mémoires du XVIIe siècle; que ceux qui désirent la connaître à fond ouvrent M. de Saint-Simon, ils trouveront de quoi satisfaire leur cu- riosité. Nous ne nous appesantirons pas davantage sur les détails du petit et du grand lever, sur le baiser de la nourrice, sur la présentation de l’eau bénite par le grand chambellan, sur l’of- fice du Saint-Esprit, sur la perruque courte que Louis ne quittait en aucun temps, sur le capitaine des gardes au ba- lustre, etc., sur les grandes entrées, les carreaux et les tabou- rets. Ceci est affaire de ruelles et ne nous regarde point. Frédéric de Prusse prétendait que, s’il avait été roi de France, il aurait nommé un autre roi pour faire toutes ces choses à sa place. Nous ne parlerons que de l’œuvre et de l’ouvrier. Ce fut Simon Delobel, tapissier, valet de chambre qui con- fectionna le lit et les tentures de la chambre du roi. Il mit douze ans à faire ce travail. La tenture du fond était consacrée au triomphe de Vénus; des épisodes de l’histoire de l’Amour se distinguent dans les médaillons que représentent notre gravure. Sous madame de Maintenon, on changea la courte- pointe pour la remplacer par un couvre-pieds brodé par les demoiselles de Saint-Cyr, représentant le sacrifice d’Abraham et le sacrifice d’Iphigénie ! — Louis-Philippe, quand il fit res- taurer Versailles, racheta en Allemagne et en Italie les mor- ceaux de l’œuvre de Delobel et les remit en place. Depuis Louis XIV qui est mort dans ce lit, aucun souverain n’a couché dans celte chambre. Plus haut, nous admirions avec le croissant de Diane, la simplicité grandiose de l’ornementation ; si nous avions le loisir d étudier ici le soleil du grand roi, nous trouverions peut-être moins à louer dans ce genre; mais néanmoins, la recherche admise en principe, nous serions forcés de recon- naître, à travers tous ces enroulements superposés, une ampleur magistrale qui peut servir encore de leçon aux orne- ments de notre époque. PLATEAU DE BURETTES. (No d’ordre 52) La charmante bordure où se jouent, dans des fleurs, des chérubins aux ailes entr’ouvertes, nous a déterminés à mettre sous les yeux des lecteurs, ce plateau auquel un puriste seul pourrait reprocher peut-être trop d’élégance, à cause de sa destination solennelle; mais la grâce se faufile partout, et partout où nous la trouvons, nous aimons à ne pas la laisser en oubli. Nous reviendrons à propos de la burette, que nous publie- rons däns notre prochainø livraisoiij sur l’emploi des pierres précieuses et de l’émail dans les vases sacrés. Les tons colorés des gemmes se lient toujours avec l’or dans des gammes d’un effet très-heureux. L’orfèvrerie religieuse moderne qui avait délaissé, il y a quelque temps, ce mode d’ornementation, y levient avec ardeur, il n y a qu’à I on louer. Les quatre émaux qui décorent le plateau de notre estampe représentent, à droite et à gauche, les disciples d’Emmaüs et l’Ascension ;’en haut, le lavement des pieds; en bas, l’effigie du martyr auquel était dédié l’autel où servaient ces objets. CHENET DE BRONZE LOUIS XIII (No d’ordre 71) Aux fabricants de chenets à têtes plates, nous donnions ré- cemment pour modèle un bronze florentin plein d’humour, nous leur offrons de nouveau un objet de leur pays pour leur enlever tout prétexte à la banalité. Un rapprochement curieux, c’est que l’ouvrier français qui trouva, sous Louis XIII, ce chenet si plein d’allure, se rencontra, sans s’en douter, avec le Florentin du XVIe siècle, qui avait conçu celui dont nous parlions il y a quelque temps.’ A la base une tête grimaçante ouvrant les yeux, les che- veux hérissés, la barbe squammeuse; après, des femmes aux enroulements gracieux; au-dessus, des rinceaux qui semblent lecher comme des flammes le milieu d’un vase à jour. Dans le bronze italien, les rinceaux sont remplacés par des serpents, des chevaux terminent le corps des femmes; l’idée comme 1 œuvre est peut-être plus puissante, mais le chenet français brille par le goût. On peut dire qu’après la Renaissance, nous avions hérité de ce goût que les Italiens tenaient de la Grèce. Il paraît que nous l’avons perdu. Prenons garde. Il se trouvera toujours quelque race qui en héritera à son tour, et derniè- rement on disait que le goût était une des forces des nations. H. du G. Paris. — Typ. Rouge frères, Dunon et Fresné, rue da Four, 43