Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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PANNEAU PEINT. GRISAILLE. - N" 3, L’Alli.
( Nos d’ordre 62 et 63)
Nous ne reviendrons pas sur le manque de logique des
ornementations deLeriche, dans ses quatre éléments, l’ayant
déjà fait ressortir précédemment. L’élégance si délicate de ce
dernier panneau rachète du reste amplement ce défaut si c’en
est un. Gomment se montrer sevère devant cet amour, vol-
tigeant plus folâtre encore que les papillons qui le surmontent
au-dessus d’une corbeille de fleurs. Comment ne pas se laisser
désarmer par l’agencement si merveilleux et si fantasque de
ces enroulements qui commencent par des sirènes, pour conti-
nuer par des feuillages et se terminer par des fleurs; dont
l'i tige s’épanouit en ardents flambeaux, arme funeste, jouet
dangereux du fils ailé de la blonde Vénus. On ne peut pas de-
mander à F Almanach des Muses, à Florian, Dorât ou Bouliers
de chanter la colère d’Achille , ou l’incendie de Troie.
L’air, dans un bas-relief du Musée de Cluny que l’on trouve
en montant l’escalier de Henri IV, l’air, c’est Junon la fou-
gueuse, traînée dans un char, au-dessus des nuages, par des
paons, ses orgueilleux coursiers.
L’air dans le panneau de Jean Goujon, qui complète celui
que contient la présente livraison, c’est un homme entouré
d oiseaux, qui tient de la droite un caméléon, la bête trom-
peuse et changeante, comme le souffle qui chasse les nuages
et soulève les flots de la mer.
L’air, à l’époque des madrigaux à poudre et des ballets à
bergère enrubannées, c’est l’amour papillonnant sur des roses.
Toute la différence des deux époques est là.
BURETTE DU TRÉSOR DE
( No d’ordre 53 )
Pour se convaincre du surprenant effet que l’orfévre peut
obtenir par l’alliance des émaux et de l’or, il suffit de jeter un
coup d’œil sur la châsse de la cathédrale de Troyes, qui décore
en ce moment l’Exposition du Champ-de-Mars.
Devant une œuvre aussi sublime, l’être le plus maltraité par
la nature et par l’éducation s’arrête et admire. L’époque
romane, par tradition orientale, aimait ces couleurs, ces reflets
brillants, ces lumières éclatantes; elle les prodiguait avec une
science pleine de goût. Les châsses de Cologne et d’Aix-la-
Chapelle en font foi. Le treizième siècle ne resta pas en rc-
L’ÉGLISE DE GMUND.
tard sur son devancier, on peut en examiner la preuve à
l’église de Saint-Taurin d’Evreux; le seizième siècle, revivifié
par l’Italie, sut reprendre, en les modifiant à sa manière, ces
procédés des ciseleurs de Byzance. Je ne sais quel mauvais goût,
résultat d’une sécheresse janséniste, avait mis à l’index dans
les vases sacrés cet auxiliaire si puissant d’effet, la couleur.
On en est revenu. Mais les types, exclusivement de mode à
notre époque, sont un peu trop barbares. C’est pour aider
à une réaction utile que nous offrons des motifs de la renais-
sance à nos lecteur». Pourquoi tomber dans la roideur du