Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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C’est ordinairement le vendredi et le samedi que les marchands
d’antiquités nouvelles vont se recruter chez l’ouvrier en chambre.
Heures propices pour acheter; veille ou jour de paye à faire, et
de factures à régler; tout près du dimanche et du lundi. L’argent
comptant sonne et tente le pauvre choutier, qui lâche son travail
au plus bas, ayant peur de manquer ; trop bas même quelquefois,
car il n’a rien appris et ne sait pas se rendre compte. Si bien
qu’on arrive à dire de lui, un jour ou l’autre, le plaignant ou le
raillant, c’est tout comme : « Pierre s’est remis à son chou,
mais il l’a mangé feuillo à feuille, sans murmurer, comme un
lapin ! »
Auguste Luchet.
(La suite au prochain numéro.)
LA PEINTURE SUR VERRE
(suite j
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons avec certitude : il n’y
a pas traces d’émaux dans les vitraux avant le commencement de
la Renaissance. Ce n’est donc qu’à partir de cette époque que ce
nouveau moyen de coloration fat employé, et encore ce fut-il avec
une excessive sobriété. Nous n’en avons jamais remarqué dans
les grandes compositions de cette époque, mais seulement dans
les vitraux destinés à la décoration des appartements. Parmi
ceux-là, nous devons citer les petites vitres (dites vitraux suisses)
qui sont souvent des merveilles d’exécution, et qui sont presque
entièrement faites avec du verre coloré au moyen de l’émail.
Les grandes pages de la peinture sur verre, les immenses
et magnifiques verrières Renaissance de nos cathédrales ne
conservent aucune trace de ce procédé.
Les teintes de chair qu’on voit sur le visage et sur les mains
Fig. 4
Q
Fig. 1 . —Armatures du XIIe siècle.
Fig. 4 . — Détails de la construction d’une armature aux XII' et
XIIIe siècles.
des personnages sont bien une coloration cl application ; mais il
n’y entre point de fondant, et nous n’admettons pas cette teinte
dans l’ordre des émaux.
Un émail est un verre très-fusible, incolore, auquel on ajoute
un oxyde qui, par une fonte préalable, le colore soit en bleu, en
blanc mat, en vert, en rouge, etc., etc. Le jaune d’application et
la teinte de chair ne sont donc point des émaux proprement dits,
mais seulement des substances colorantes.
Pour nous, et à plusieurs points de ■vue, le procédé de colora-
tion au moyen des émaux fut fatal à l’art du peintre-verrier.
En effet, vers la fin de la Renaissance, il ne suffisait plus au
peintre de savoir dessiner et peindre, il lui fallait encore con-
naître la fabrication des couleurs et savoir les employer avec
Fig. 2 Fig. 3
Fig. 2 et 3. — Armatures du XIIIe siècle.
succès. Le plus souvent, il était forcé de cuire lui-même à feu
découvert chaque morceau peint à l’émail ; cela lui prenait beau-
coup de temps, lui créait une série de difficultés et le faisait
Fig. 5
Fig. 5 et 6. — Vitraux dits incolores dont les dessins ne sont formés
que par la disposition des plombs (XII0 siècle).
tomber dans une recherche de tours de main très-préjudiciables
à l’inspiration.
Aussi voyons-nous les véritables artistes découragés renoncer