ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 427 Forrige Næste
91 ex' et deFrançois Ier, de charmantes fantaisies dignes d’être repro- duites. Les artistes encore peu familiarisés avec l’art antique lui font de nombreux emprunts pour retremper un art dont les ressources étaient alors complètement épuisées et qui menaçait de tomber dans la recherche et la manière. Ils ne délaissent pourtant point les saines traditions de leurs devanciers; ils appliquent avec la plus grande liberté, sans aucune prétention pédantesque, les mo- tifs d’un art nouveau à l’ornementation de leurs conceptions. Telle est notre boiserie. Toute sa décoration inférieure et sa combinaison générale restent encore complètement fidèles à la tradition gothique. Les montants de la partie supérieure se trans- forment en pilastres, le profil qui la couronne et celui de la cor- niche sont inspirés de l’antique; enfin, la galerie que forment les panneaux entre les pilastres est évidemment une réminiscence de ces suites de figures si fréquentes dans 1 architecture des trei- zième, quatorzième et quinzième siècles. Cette galerie se com- posa d’éléments tirés dø l'art nouveau unis à coux do 1 art national et mariés avec le plus grand bonheur. Plus tard, les principes de la bonne construction ayant été aban- donnés dans ces sortes d’ouvrages et dans les meubles, ils perdi- rent leur caractère propre et firent place à de véritables compo- sitions monumentales possédant leurs ordres, leurs niches, leurs frontons et même leurs archivoltes, en un mot, tous les éléments d’une construction en pierre. A. DeLaRocql-e, Architecte. MODÈLES DE LÀ CÉRAMIQUE ANTIQUE. LEKITA , VASE A PARFÜMS ( COLLECTION DE LUYNES ). (No d’ordre 125) L’ornementation dans la céramique a fait, ces temps derniers, des progrès immenses, et nous ne serons plus condamnés désor- mais à voir se reproduire sur nos plats, nos assiettes et les diffé- rents vases qui décorent nos tables et nos dressoirs, les banales marbrures qui affligeaient naguère nos regards attristés. Les sa- vantes imitations de nos vieilles faïences ont fait révolution dans ce genre. Reste un point aussi essentiel, à notre avis, que la décoration, c’est l’étude de la forme; sous ce rapport, nous avons beaucoup à faire, les progrès de l’industrie moderne ont créé mille objets que ne possédaient pas les anciens et qui reçoivent de 1 art de terre une application immédiate. Je ne veux en citer qu’un exemple, la lampe. On fabrique énormément de corps de lampes en porcelaine, en faïence, en cuivre émaillé, et les formes les plus bizarres et les moins logiques servent de types à ces lampes. Les bouteilles les moins lumineuses, les cruches les moins rayonnantes servent à supporter le foyer de ces lampes ; il est temps de les jeter au panier. Combien d’autres choses, sur lesquelles nous n’avons ni le loisir ni l’espace de nous étendre ici, devraient subir le même sort ! Quelques principes sur la forme des vases, à propos de la char- mante lekita du duc de Luynes nous semblent donc utiles à éta- blir dès aujourd’hui. Ils serviront de guide à ceux que préoccupe encore le goût et surtout la raison du goût. Tout vase à recevoir ayant commencé par l’imitation de la fleur, nous avons ailleurs développé cette thèse en traitant de l’origine de la coupe (1), tout vase à verser procéda nécessaire- ment de l’imitation des pistils de ces fleurs. Un symbole religieux, le symbole de la reproduction de la vie fut attaché à ces objets, primitivement sacrés (la persistance de la coupe dans toutes les cérémonies nuptiales des peuples les plus divers en est une preuve convaincante). La coupe, organe fe- melle, tenue par le prêtre sur l’autel A'Agni, dans le Veda, rece- vait d’un vase à libation, organe mâle, le sôma, « heureuse fer- mentation, » préparé, selon les prescriptions saintes, avec des plantes sacrées cueillies dans le silence à la clarté de la lune. Dans l’Égypte, les bas-reliefs en font foi de reste, tous les vases à verser affectaient cette même forme végétale; en Étrurie, en Grèce, en Gaule, nous retrouvons la même tradition pieuse- ment conservée d’âge en âge. Nos pères, ces amants enthousiastes de la belle nature n’avaient-ils pas pris pour première triade cette sublime définition qui devrait s’écrire en tète de toute es- thétique raisonnable. Le voyant, le poëte, doit avoir pour seule awen, pour seule in- spiration, Un œil qui sache voir la nature, Un cœur qui sache sentir la nature, Un esprit qui ose suivre la nature. Pourquoi avons-nous oublié cette tradition? Nous cherchons des formes, reportons-nous donc à ces antiques lois. Le modèle que représente notre gravure, si vous le débarrassez de son anse et si vous amoindrissez un peu ses contours, res- semble, à s’y méprendre, aux vases de Memphis et de Thèbes. Les Grecs, en perfectionnant quand même, se souvinrent tou- jours. Faisons comme les Grecs. H. du C. -«<30:50^— ESQUISSE HISTORIQUE SUR LA DÉCORATION INTÉRIEURE DES ÉDIFICES PRIVÉS ( SUITE ) Quelque branche de l’art que l’on se propose d’approfondir, il faut toujours avoir recours au génie grec, lorsqu’on tient à en fixer les principes et à se pénétrer des conditions de style et de convenance qui lui sont propres. Tout, en effet, chez ce peuple éminemment artiste, dut concou- rir à développer les facultés artistiques dont la nature l’avait si amplement pourvu; la religion, en symbolisa^ les idées et les passions et en personnifiant les forces de la nature, ouvrit aux ar- tistes une source inépuisable d’inspiration; la constitution fédéra- tive des républiques grecques, excitant entre elles l’émulation et leur laissant le plein exercice de leur initiative et de leur autono- mie, enfanta autant d’écoles d’art que de dialectes; enfin, la posi- tion géographique de la péninsule hellénique, tout en lui permet (1) 9e livraison, 1er mars 1867^ page 20.