ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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ORN E M E N.TATI ON USUELLE c 8e LIVRAISON xrtmiiiniinn Arts S’adresser, 146, rue de Vaugirard, à Paris, pour tout ce qui regarde l’administration; pour tout ce qui regarde la rédaction, à M. HENRI DU GLEUZIOU, à la même adresse; et pour les abonnements, à MM. DEVIENNE et Ge, éditeurs, 18, rue Bonaparte, Paris. SOMMAIRE : Chronique de VExposition universelle, II. du Cleüziou. — Les Parisiens, A. Luchet. — Exposition universelle de 1867 . Visite aux ateliers, R. Pfnor.— De tAmeublement, E. Guichard.— Bulletin. — Albert Dürer, Jean du Boys. Gk vvre Flacon de toilette; Faïence d’Art. CHRONIQUE FEUILLE SUPPLÉMENTAIRE 1er FÉVRIER 18G7 CHRONIQUE D E L’EXPOSITION UNIVERSELLE Jamais, depuis les jours mémorables de la grande fédération, tant de terre n’avait été remuée, en cet endroit de Paris que l’on nomme le Champ-de-Mars. Mais ce ne sont plus seulement des chartreux mêlés aux étudiants, des capucins, des petits maîtres du Palais-Royal, des femmes à vapeurs et des chevaliers de Saint-Louis qui travaillent de leurs mains à cette terre remuée ; ce sont des Espagnols, des Portugais, des Russes, des Egyptiens, des Tunisiens, des Belges, des Anglais, etc., etc., qui construisent, élèvent, décorent le petit coin qu’abrite le pavillon de leur gou- vernement. Dans quelques mois, on ne verra pas seulement au Champ-de-Mars les bannières des départements de la France, mais bien les drapeaux de toutes les nations du monde. Ce ne sera plus l’autel de la Patrie française, qui s’élèvera au milieu de cette place immense, ce sera le palais de l’Exposition universelle. Déjà disparaissent les salons de 60 couverts pour noces, fes- tins et repas de corps, et l’on peut lire à la place : English Ta- vtrn, London Tavern; le bouillon et bœuf à 20 centimes sont rem- placés par : Sandwich and a glass of Ale 50 centimes. La locomo- tive, armée de rouleaux, broie les pierres des routes, on se croi- rait je ne sais où. Mais si vous laissez aller au delà des mers votre imagination vagabonde, la réalité vous ramènera bien vite à Paris, par la vue d'une immense, colossale, sublime barrière, chose fran- çaise de son essence. A l'intérieur, après avoir jeté un coup d’œil à la grande galerie des machines, complètement vide encore, vous vous perdez dans un dédale de couloirs de sapin, où chacun commence déjà son installation future. Les Anglais mesurent le plancher, les Orientaux découpent le bois et le stuc, les Suisses peignent leurs blasons républicains. Quelques affiches bleues et vertes émaillent les cloisons blanches. On essaye des modèles de velarium, on s’organise enfin. Mais, hélas! l’agglomération des lignes courbes produit déjà sur les visiteurs l’effet surprenant d’un ennui et d'une fatigue extraordinaire : le cheval qui tourne con- tinuellement dans son cercle, l’écureuil qui joue dans sa cage, le chien du cloutier sont des êtres heureux auprès des habitants fu- turs du Palais de l’industrie. Jusqu'ici, l’alignement fixe et im- mobile était le nec plus ultra dans ce genre. La courbe, après l’année 18G7, supplantera celui-ci et restera typique, du moins nous le craignons fort. Au fait, Dante n’a-t-il pas choisi les cer- cles pour y faire grouiller tous ses damnés.