ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
å ao % lazaret où viendraient se dissiper ces vapeurs, arômes et par- fums, tant que l’appétit survit, miasmes quand il est satisfait. Mais voici le salon, quel éblouissement ! Du blanc et de l’or partout! Portes, panneaux, plinthes, lambris, plafond, filets, coquilles, arabesques, surfaces et reliefs de toute forme, c’est toujours du blanc, c’est toujours de l’or. Absence éternelle de la beauté dissimulée par la richesse ! Mais c’est si commode ! Que d’entrepreneurs de décorations intérieures se sauvent ainsi de nos jours ! Car le blanc étant la négation de tout coloris, il n’y a plus besoin de rechercher les contrastes ni les harmonies de tons : et comme, ainsi qu’en musique, il y a de fausses notes en peinture, pour ne plus faire de fausses notes, on supprime non- seulement les accords, mais aussi l’orchestre. C’est triste, moins cependant que l’emploi de tons qui blessent l’œil comme la mau- vaise musique offense l’oreille. Appelez-en à vos souvenirs, mesdames et messieurs ; n’est-il pas vrai que trop souvent l’oubli complet de toute harmonie en- tre les étoffes d’ameublement, les tapis et les peintures décora- tives de la même pièce se fait malheureusement remarquer dans les riches demeures de notre temps ? Mais comment changer cette discordance en harmonie ? Consultez la nature. Feuilletez, étudiez le grand livre qu’elle ouvre à tous, vous y trouverez tous les exemples. Il faut seulement apprendre à les voir, à les analyser, à les appliquer. Examinez l’effet décoratif d’un parc; à quelques mètres de vous, vous remarquerez, par exemple, un parterre de fleurs. A chaque plante vous pourrez donner son nom, parce qu’elle est à portée de votre vue ; vous distinguerez tout, jusqu’aux nervures des feuilles, les couleurs seront vives et accusées, et trancheront nettement les unes sur les autres. Mais regardez un peu plus loin, les détails disparaissent, les feuilles et leurs dentelures, les fleurs et leurs pétales se confondent, les couleurs se massent, les tons s’adoucissent, vous ne voyez plus qu’un ensemble auquel l’éloi- gnement donne un vague qui plaît. Voilà la perspective de la couleur pour le jour. E. Guichard. ( La suite prochainement. ) BULLETIN Exposition universelle. — La Commission impériale prés FExposition universelle de 1867 a fait insérer au Moniteur l’avis suivant : « Quelques journaux, dans des intentions qu’il est inutile de rechercher, s’efforcent de faire encore courir le bruit que l’Expo- sition universelle sera retardée. « La Commission impériale ne se lassera pas d’affirmer la vérité tant que l’erreur continuera à se produire. La Commission impé- riale est strictement restée jusqu’à ce jour dans les délais qu’elle s’était assignés pour les différentes opérations de son œuvre. Elle ne faillira pas au dernier moment. L’Exposition sera prête le 28 mars. Elle sera ouverte le 1er avril 1867. » * * * Dallage en mosaïque. — Depuis quelque temps on emploie, dans les édifices publics, un mode de décoration auquel nous ne pouvons qu’applaudir. C’est la mosaïque appliquée comme dal- lage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Nos musées en possèdent d’anciennes, les fouilles archéolo- giques en découvrent journellement. Il nous semble utile de citer cette tendance, et nous espérons qu’on parviendra à remplacer nos dallages réguliers, monotones et assez dispendieux par un système plus harmonieux, plus décoratif et parfois même beau- coup moins coûteux. La partie supérieure du piédestal de la colonne de la Bastille vient d’être recouverte d’une mosaïque exécutée par des artistes vénitiens. La cour d’honneur, les galeries et les vestibules du Tribunal de Commerce ont été décorés de la même façon. Les chapelles des bas-côtés de l’église Saint-Bernard possèdent de même un pavé ornementé de ces petits cubes de marbre, si gracieux dans leur ensemble. Les particuliers commencent à uti- liser ce procédé si simple. Nous citerons M. Boucheron, bijoutier au Palais-Royal et M. Galante, rue de rÉcole-de-Médecine. Une des bandes italiennes que nous signalons a pour chef un Vénitien, M. Christopliani, établi à Montmartre. Voici la manière employée par ces artistes, qui manquent peut-être un peu de goût et de variété, mais qui, cependant, malgré leurs dessins simples et en quelque sorte primitifs, ob- tiennent des résultats très-satisfaisants. Un enduit formant une aire parfaitement plane est d’abord étendu sur l’endroit qui doit recevoir la mosaïque. Sur cette sur- face on trace alors le dessin au moyen d’un poncif. De petits cubes de pierre ou de marbre de différentes couleurs sont ensuite placés symétriquement sur cet enduit, d’après les contours tracés, et le mosaïste fixe les pierrettes au moyen d’un maillet. Reste le polissage, qui se fait au moyen de morceaux de grès, avec les- quels on frotte, en mouillant à mesure, pour faire disparaître toutes les aspérités. Nous ne pouvons qu’engager les architectes et les entrepre- neurs à employer cette sorte de dallage, qui est d’un effet très- agréable et qui laisse, par sa nature, un vaste champ à l’imagi- nation de nos décorateurs. La mosaïque se prête en effet à des compositions diverses en rapport avec la destination caractéris- tique des édifices dans lesquels elle peut être utilisée. * * * Nous donnerons dans notre prochain numéro le premier ar- ticle d’un travail fort intéressant : Essai sur l’histoire de la poterie f rançaise avec nombreuses gra- vures intercalées dans le texte. R. P. ALBERT DURER Nous signalions précédemment la quasi-universalité des grands ouvriers de la Renaissance ; nous avons vu Bernard Palissy à la fois chimiste, physicien, peintre, modeleur, géomètre, potier de terre, et de son œuvre ne dédaignant rien, pas même les détails en apparence les plus vulgaires et les plus infimes. Tous les ar-