ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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ORNEMENTATION USUELLE Arli S’adresser, 146, rue de Vaugirard, à Paris, pour tout ce qui regarde l’administration; pour tout ce qui regarde la rédaction, à M. HENRI DU CLEUZ1OU, à la même adresse; et pour les abonnements, à MM. DEVIENNE et Ce, éditeurs, 18, rue Bonaparte, Paris. SOMMAIRE : Chronique de l'Exposition universelle, II. du Cleuziou. — Les ............... Parisiens, A. Luchet. — Essai sur l'histoire de la poterie française, H. du Cleuziou. — Bulletin. — Philibert de l’Orme, Jean du Boys. — Exposition universelle; Pavillon Impérial, J. du Boys. Grwl're : Pavillon Impérial au champ de Mars. CHRONIQUE DE L’ART INDUSTRIEL FEUILLE SUPPLÉMENTAIRE œ cc Ci 9e LIVRAISON CHRONIQUE DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE Primo vivere, tel est l’axiome que les futurs habitants de l’Ex- position universelle ont tenu à mettre immédiatement en pra- tique. Après avoir passé le tourniquet provisoire de la rue Saint- Dominique, ce que l’on commence à voir tout d’abord au Palais du champ de Mars, ce sont des restaurants, des brasseries, des cafés, des déjeuners à 3 francs avec demi-bouteille, des diners à 5 francs avec une bouteille entière. Déjà les hommes du tablier blanc circulent, crient, fonctionnent sur toute la ligne. Le premier cercle de l’enfer de tôle s’appelle officiellement Galerie des aliments, et devrait se nommer le Cercle des gour- mands. Il n’y aura pas d’Ugolin à Paris en 1867, la Commission et M. Rouzé y ont déjà mis bon ordre. Le second cercle se meuble, on y monte des orgues d’église ; quel effet splendide devront faire au milieu des sifflets des ma- chines, des ronflements de la vapeur, des grincements des scies circulaires, les notes graves du chant grégorien ! Puis, lorsque l’on pénètre plus avant, l’œil se repose sur une série de petits cabinets semblables, identiques, qui portent les noms célèbres des commerçants français. Tulles et dentelles, laines peignées et laines cardées, fils et cotons, cuirs et peaux, zinc d’art et soieries, éclairage et parfumerie, etc., etc. Les industriels des bords de la Seine, de la Loire et de l’Oise obtiendront, grâce à l’exhibition de leurs produits, des mentions excessivement honorables à la distribution des prix du mois de juillet; mais ce dont on ne saurait trop les louer, c’est d’être ar- rivés à résoudre un problème d’une insurmontable difficulté. Ob- tenir Funiformité dans la variété ou, si vous le voulez, la variété dans l’uniforme. Leurs boutiques feraient envie pour la tenue à un régiment de ligne, un jour de grande revue. Divisées et subdivisées hiérar- chiquement, elles sont toutes d’une régularité irréprochables. Pas de concurrence, ces messieurs vont s’avancer avec une éga- lité divinement fraternelle, par 'sections, par divisions, par ba- taillons vers la gloire, vers l’immortalité, etc., etc., etc. Vive Dieu! quelle belle chose que le militarisme dans l’indus- trie. Après tout, Shakespeare a dit que les Français étaient les soldats de Dieu, c’est peut-être pour cela qu’ils tiennent à le prou- ver à l’univers. Lorsque l’on est parvenu à sortir de ce labyrinthe de couloirs.