ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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Side af 427 Forrige Næste
Äd 2fl O, murs. La nature voisine lui répondra. A la végétation des tro- piques, au babillage des perroquets, au sifflement aigu des geais bleus, aux serpents, aux iguanes, correspond directement l'art des teocalis du Mexique. Si, tout au contraire, le même homme gravissant les assises des Pyramides, jette un long regard sur les immenses ruines qui parsèment en cet endroit les rives du Nil, il comprendra com- ment au milieu des sables du desert et devant les horizons mornes, le sculpteur n a trouvé à modeler dans le granit rose que le calme et froid visage des Androsphinx à profiler sur les arides collines que les silencieux colosses de Memnon, à creuser clans la pierre que les régulières cavernes d’Ipsamboul. « Succès au Gourou, cette boisson est l'eau de la vie, bois-la. » Il y a dans le pays de Galles un conte, celui de Pérédur, répandu en armorique sous le nom de Peronnik, le conte du chevalier du bas- sin. Or, savez-vous quelle est la quête de ce Pérédur, il cherche une coupe magique, le trésor entier des connaissances humaines, une coupe dont la sainteté ne peut être expliquée en aucune langue sans que les quatre éléments ne soient bouleversés, le ciel fondu, l’air obscurci, la terre ébranlée, l’eau noircie; car elle est la vie de la vie. Cette coupe est gardée dans un château situé au Fig-i. Coupe Assyrienne. — Bas-relief de Khorsabad. — Musée du Louvre. Fig. 2. Coupe Gauloise. — Musée céramique de Sèvres. Hauteur : 06 centimètres. Pourquoi, s’il soulève les dalles des nécropoles de l’Eptano- mide, s’il pénètre dans les sanctuaires oubliés des Aztèques et des Incas, ne verra-t-il au contraire, en fouillant la poussièie des sépulcres, que le même type dans les vases, la môme forire et le même caractère dans les poteries de provenances si diffé- rentes. {Fig. 1, 2, 3, 4.) Il nous a paru curieux d’en chercher la raison. Ce sont les observations qui résultent de cette étude, que nous soumettons ici à l’appréciation désintéressée du lecteur. La terre a respecté la terre, et de ces âges si reculés, ce qu’elle a gardé le mieux, ce ne sont ni les sceptres, ni les couronnes, ni les diadèmes des pasteurs des peuples, mais bien les vases dur- Fig. 3. Coupe Péruvienne. Musée Ethnographique. Hauteur : 05 cent. Fier. 4. Coupe Gauloise. Musée céramique de Sèvres. Hauteur : 04 cent. cis au feu , ce qu’il y a de plus léger, de plus commun, de plus fragile. Aussi les exemples ne nous feront, je l’espère, aucune- ment défaut pour venir à l’appui de notre thèse. {Fig. 5et 6.) Il existe uns tradition commune à deux peuples séparés depuis bien des siècles, mais qui furent jadis certainement unis, si l’on peut conclure de l’identité des croyances à l’identité des races ; comme elle se rattache par son objet à notre travail, qu’on nous permette de la résumer en quelques mots. Un des premiers principes de la religion sike est la foi au bassin de l’immortalité Amritzar. Lorsqu’un nouveau fidèle se fait initier, on lui présente des armes, une lance entre autres ; on lui fait boire une coupe d’eau sacrée, remuée avec un poignard, puis l’on récite sur lui des versets du livre de Gourou-Govind. « J’ai bien voyagé, chaque contrée je l’ai traversée, mais je n’ai vu nulle part la vérité divine, » etc., etc.; puis le maître dit au disciple : X'ig. O. Vase Egyptien. — Musée du Louvre. Hauteur : 25 cent. fig. 6. Vase Américain. Musée Ethnographique. Hauteur : 27 cent. milieu d’un lac et qui s’appelle le Château des merveilles (le temple doré d’Amritzar est de même entouré d’eau de tous côtés). Pour conquérir le fameux graal, pour triompher des monstres qui le sur- veillent, une jeune fille noire, qui porte une lance d'où coule du sang, donne au chevalier rendez-vous du côté de l'Inde et le munit d une pierre précieuse en retour d’une promesse d'amour infini (1). r«g. i. Loupe Egyptienne, Lotus épanoui. — Musée du Louvre. Diamètre : 20 centimètres. L analogie ne vous semble-t-elle pas extraordinaire, la jeune fille noire, la coupe, la lance, ce rendez-vous dans les pays du Gange, en voilà bien assez, je crois, pour établir l’étroite parenté de la cérémonie du Penjab avec le Guers gaëllique. (1) Le Graal, grâce à des interpolations postérieures, qui nous valurent du reste probablement sa conservation, devint le Paropsytle dans lequel le Seigneur fit la Cène avec ses disciples. « Catino illo, vel paropsyde in quo Dominus camavit cum discipulis suis. » Ou bien le vase dans lequel Joseph d Arimathie recueillit son divin sang, et la lance, celle dont Longus perça le côté du Christ. On reconnaît le menhir, sur lequel le moine du dixième siècle a gravé la croix au pied fiché pour le sanctifier, mais qui reste quand même pour ceux qui savent « la Pierre du souvenir. » Cette coupe est évidemment d’origine celtique. Taliesin dit quelque part qu’il fut initié au mystère du bassin.