Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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D’où vient ce culte de la coupe dont l’origine, retrouvée de la
sorte aux deux extrémités de la terre {Fig 2et3), au point de dé-
part comme au point d’arrivée de la grande émigration humaine,
dont l’origine, disons-nous, se rattacherait aux premières frater-
nités de la famille primitive.?
Une autre tradition plus générale, un symbole bien plus impor-
tant, parce qu’on le retrouve en grand honneur, non-seulement
au centre de l’Hindoustan, mais en Chine, au Japon, en Egypte,
en Assyrie, et peut-être ailleurs, si l’on voulait bien chercher
une autre tradition symbolique, est celle de la Fleur de Lo-
tus. {Fig. 7.)
Fig. 8.
Calice Egyptien, orné de lotus,
trouvé en Etrurie.
Musée céramique de Sèvres.
Hauteur : 07 cent.
Fig. 9.
Galice Egyptien, orné de lotus.
Musée du Louvre.
Hauteur 05 cent.
Lorsque Thèbes la glorieuse, Thèbes aux cent portes, n’était
encore que le roc de collines qui entouraient le Nil débordé, le
premier être qui toucha cette terre vit flotter à la surface du
fleuve une fleur.
Accablé par la privation d’une lutte obstinée contre les eaux,
c’était l'heure des grands cataclysmes, il se sentit comme renaître
à la vue de ce premier effort du soleil et de la terre sur l’onde
funeste, il prit la fleur et l’éleva vers le ciel. {Fig 1.) Au dedans
de la corolle de lotus, cette première coupe du premier sacri-
fice, il entrevit des fruits, des graines, il s’en nourrit, il en fit du
pain {Fig. 8 et 9) (1). Le Lotus, dès lors, fut le symbole de la
renaissance, de la régénération, il devint la fleur sacrée.
Henri du Cleuziou.
{La suite à la prochaine livraison.)
BULLETIN
On lit dans le Moniteur :
« Les nombreux étrangers qu’attirera l’Exposition universelle
ne voudront pas quitter Paris sans avoir visité nos palais impé-
riaux. Pour donner plus d’intérêt encore à cette visite, S. M.
l’impératrice a eu l’heureuse pensée de réunir au château de la
Malmaison et au petit Trianon les meubles, tableaux et objets di-
vers se rattachant par un lien authentique au souvenir des hôtes
illustres de ces deux demeures historiques.
« Une commission spéciale, dont le général comte Lepic, aide
de camp de l’Empereur, surintendant des palais impériaux, est le
président, et dont M. de Lescure, attaché au cabinet du ministre
d’État et des finances, est le secrétaire, a été chargée de recher-
cher et de réunir tous les meubles et les objets répondant au but
que se propose Sa Majesté. Déjà l’Empereur et l’impératrice ont
(1) On connaît la propriété du Nelumbium, lys du Nil, fève d’Egypte
dont se nourrissent encore de nos jours les pauvres gens qui habitent les lacs
du Kachmir.
mis à la disposition de la Commission tout ce qui, dans leur,
collection privée ou dans les magasins du garde-meuble, pourrait
convenir au cadre qu’elle doit remplir.
« La Commission fait appel aux amateurs et collectionneurs
qui voudraient concourir au succès de cette exposition rétrospec-
tive, déjà assurée des libérales communications des principaux
cabinets de Paris. L’administration du mobilier de la Couronne
est chargée, sous la direction de la Commission, de tout ce qui
concerne le transport, le placement et la conservation des objets
exposés, offrant ainsi toutes les garanties désirables. »
Voici assurément une excellente idée, et sous les auspices de
S. M. l’impératrice, nous verrons revivre cette charmante rési-
dence de la reine, Marie-Antoinette, le petit Trianon, que nous
avons étudié et publié il y a quelques années.
Espérons donc aussi que nous verrons en même temps dispa-
raître l’affreux badigeon gris qui couvre de toutes parts les fines
sculptures des salons, les plafonds et les chambranles !
La nomination de M. le général comte Lepic, collectionneur
ardent, chercheur infatigable et artiste sous tous les rapports,
comme président de la commission, est une garantie pour tout le
monde et spécialement pour les artistes, de la bonne exécution
du programme que le Moniteur nous annonce, et le résultat de
I ses recherches et de ses études sera assurément une merveille!
Exposition universelle. — Le ministre d’État et des finances,
vice-président de la Commission impériale,
Vu l’article 43 du règlement général fixant les délais accordés
aux exposants pour l’envoi de leurs produits, etc.;
Considérant que la Commission impériale a rempli toutes les
obligations stipulées par le réglement général, pour assurer la
remise des lieux en temps utile, etc.;
Considérant que le chemin de fer de ceinture de Paris fonc-
tionne régulièrement et communique avec la voie ferrée établie
dans le Champ-de-Mars, au pourtour du Palais, et que cette voie
sert, depuis le 1er février, au transport des objets lourds ou en-
combrants, etc.
Considérant qu’aux expositions précédentes, un certain nombre
d’exposants ont retardé au delà du jour de l’ouverture l’envoi de
leurs produits, soit par négligence, soit pour présenter au jury
des produits plus récemment déballés et d’un aspect plus avan-
tageux, et que les exposants plus exacts se sont plaints de ce que
leur installation eût ainsi servi de modèle à leurs voisins moins
diligents ;
Considérant que la Commission impériale a le devoir de pro-
téger les exposants exacts contre les inconvénients de ce genre
qui pourraient se reproduire, et qu’en conséquence elle doit
maintenir strictement les pénalités relatives à l’inobervation des
délais fixés par le règlement général ;
Considérant enfin qu’à l’étranger, comme en France, on per-
siste à affirmer que la Commission impériale reculera 1 époque de
l’ouverture ; qu’il importe donc de mettre les exposants en garde
contre ces affirmations erronées, et de les préserver ainsi de
graves mécomptes,
Arrête :
Art. 1er. La Commission impériale procédera le 11 mars à la
reconnaissance des lieux et dressera la liste des exposants dont
les produits n’auront pas été amenés dans l’enceinte du Champ-
de-Mars.
Art. 2. Les jurys de classe procéderont le 29 mars à l’in-