ForsideBøgerOrnementation Usuelle : D…riels Et En Architecture

Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture

Forfatter: Rodolphe Pfnor

År: 1866-1867

Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie

Sted: Paris

Sider: 418

UDK: 745.04 Pfn

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% 6 (M CM spection générale, et ils dresseront la liste des exposants dont l’installation ne sera pas complètement achevée et garnie de pro- duits. Art. 3. Les exposants mentionnés sur ces deux listes ne seront pas admis à concourir pour les récompenses. Art. 4. Le conseiller d’Etat, commissaire général, est chargé de l’exécution du présent arreté. Paris, le 18 février 1867. Le Ministre d’Etat et des finances, vice- président de la Commission impériale, E. Rouher. Pour ampliation : Le Conseiller d’Etat, commissaire, général, F.le Play. i * * ¥ Beaüx-arts. —Les travaux du jury français pour la section de peinture, sculpture et architecture sont terminés depuis quel- ques jours. On peut donc dès à présent donner les chiffres des morceaux exposés : peinture, 550; statues, 102; tètes ou bustes en marbre ou terre cuite, 40; gravures, 83; lithographies, 23; architecture, 28; en tout, 826. * * * Il vient d’arriver de Rome, à destination du palais de l’Expo- sition, des bijoux, mosaïques, camées, des objets d’art de toute nature, et notamment un plan en relief d'un demi-mille carré de la ville de Rome. On y voit figurer les monuments de la cité antique, ainsi que ses sept collines. Le point culminant est le mont Aventin. On remarque aussi dans cet envoi le modèle, sur une assez grande échelle, d’une catacombe avec ses galeries, ses longues rangées de tombeaux, ses chapelles, ses fresques, ses inscriptions. Ce curieux travail est l’œuvre de M. de Rossi. Le P. Sechi y a joint un nouvel instrument astronomique dont il est l’inventeur ; un météorographe. * * * Il est bon de rappeler aux artistes que les œuvres destinées au Salon annuel doivent être déposées au Palais de l’industrie avant le 10 mars prochain, délai de rigueur. R. P. Bibliographie. — Nous devons signaler à nos lecteurs deux ouvrages nouveaux qui ont spécialement trait aux matières qui nous occupent d’habitude. Ce sont : Les Chefs-d’œuvre des Arts industriels, par M. Philippe Burty (Paris, Ducrocq) et l’Histoire des Faïences patriotiques sous la Révolution, de M. Champfleury (Paris, Dentu). M. Burty à l’érudition la plus solide, joint un style d’un charme véritablement entraînant, soit qu’il traite de la céramique, de la verrerie, des émaux, de l’orfôvrerie, des bijoux, de la tapisserie, on le lit sans fatigue. Il vous initie sans qu’on s’en aperçoive aux joies indicibles, réservées aux seuls collectionneurs. Si l’on nous permettait une comparaison, peut-être hasardée, nous oserions dire de lui qu’il est assez semblable, dans son œuvre, à ces beaux pages au corse- let d’acier revêtu de velours et de soie. Au dehors, dans les formes, la richesse la plus ample, la plus chatoyante ; au-dessous, dans le fond, la force la plus vigoureuse. On peut ne pas partager entièrement ses opinions, entre autres celle qu’il émet sur la faïence d’Oiron. Mais on est saisi par la magie de sa plume. 11 serait homme à vous enlever vos plus chères illusions, si l’on ne s’y accrochait quand même avec toute la ténacité d’une inébran- lable conviction. Son livre traite des chefs-d’œuvre avec la di- gnité de parole qu’on devrait toujours avoir, quand il vous est donné d’entretenir quelqu’une des sublimes pensées des vieux âges. M. Champfleury, lui, qui fait fi des mascarons et des satyres, des tritons et des tritonesses, se coiffe du bonnet rouge, chausse les sabots du bataillon de la Moselle, jette une carmagnole sur sa chemise et chante le Çon du canon avec un entrain plein de verve. Il plante sur la terre de Nevers « le drapeau de la faïence parlante » et découvre un art naïf et grandiose où l’on ne voulait voir jusqu’ici qu’une barbarie échevelée et sanglante. M. Champfleury, parlant de l’idéal des choses grossières de cette époque, est tout à fait dans son élément; il rend un service énorme à la révolution et partant produit une œuvre extraordi- nairement remarquable. On ne s’enivre jamais en vain de la rosée bienfaisante de cette grande aurore de l’ère moderne. Quelques autres livres sont venus de même prendre place à la devanture des libraires ; nous les retrouverons un autre jour. La maison Hachette continue sa Bibliothèque des merveilles, en y introduisant des bois qui ont déjà servi dans des publications précédentes. Figurez-vous une femme en toilette splendide, qui aurait en hiver un chapeau de paille fané et retapé; — un homme en habit noir et en gants blancs dont la chaussure crottée rappellerait celle du président Dupin. Avoir recours à des mar- chandises d’occasion, quand on publie des merveilles ! pauvre maison Hachette. H. du C. PHILIBERT DE L’ORME A cette admirable époque de la Renaissance, une même sève gonflait chacun des rameaux de l’art, cet arbre immense. De toutes parts les écoles anciennes et les nouvelles, celles qui se crampon- naient obstinément aux traditions nationales et celles qui venaient de s’abreuver aux sources pures de l’antiquité grecque luttaie nt, non sans quelque acrimonie. En même temps que ceux de la Religion proclamaient les dogmes des temps nouveaux, la liberté de pen- sée qui est la source de toute liberté politique, les novateurs en Art proclamaient la liberté de création, et opposaient aux œuvres, puissantes certainement, mais confuses du gothique moyen âge, les lignes déliées et pures de l’architecture néo-grecque. Jean Goujon fut en sculpture le principal instigateur de cette révolu- tion artistique. Un instigateur plus obscur mais non moins puis- sant, car il voyait l’ensemble dont l’autre soignait le détail, fut Philibert de l’Orme, le premier qui « reconnut la nécessité de la géométrie dans l’art d’architecture. » Né à Lyon vers le commencement du seizième siècle, dès l’âge de quatorze ans il partit pour l’Italie, afin d’y poursuivre l’étude qui devait absorber toute sa vie. — Quelles étaient ses occupa- tions à Rome ? Il nous le raconte lui-mâme dans le curieux vo- lume qui a pour titre : Architecture de Philibert de l’Orme, con- seiller et aumônier ordinaire du Roy et abbé de Saint-Sergedez- Angers (1648). « Estant à Rome du temps de ma grandejeunesse, ie mesuroisles édifices et antiquitez selon la toise et pied du roy, ainsi qu’on fait en France. Aduintvnjour que, mesurant l’arc triompant de Saincte- Marie Noue, comme plusieurs cardinaux et seigneurs se prome-