Grundvandets Bevægelse i Jorden
Forfatter: A. Colding
År: 1872
Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri ved F. S. Muhle.
Sted: Kjøbenhavn
Sider: 59
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exercer sur l’état sanitaire, tant de l’homme et des animaux. que des plantes, et, a eet
égard, il serait tres désirable que les lois du mouvement de l’eau dans l’intérieur de la
terre fussent mieax connues qu’elles ne Pont été jusqu’a present. Toutefois, ce n’est pas
seulement l’éloignement des eaux souterraines qui joue un role important dans la vie jour-
naliére, mais aussi les moyens de les recueillir d’une maniére convenable et en quantile
suffisante pour des fins tres diverses, en particulier pour des etablissements industriels et
des usages domestiques, pour approvisionner d’eau potable des propriétés isolées ou des
villes etc. II est done evident qu’une connaissance complete des lois du mouvement de
l’eau dans les differentes couches terrestres, serait å beaueoup d’égards d’une grande
utilité.
J’ai en consequence pensé que le présent travail sur le mouvement de l’eau dans
la terre pourrait avoir un intérét général, les résultats auxquels je suis arrivé étant totis
basés sur des recherches directes.
Pendant 300 ans, Copenhague a été approvisionné d’eau par quelques lacs qui se
trouvent dans le voisinage de la ville, et dont Ie plus important est celui de Damhus. Ce
lac, qui mesure 5 å 6 millions de pieds carrés, est situé dans un bassin d’une étendue
100 fois plus grande environ, et d’ou affluent pendant l’hiver les eaux qui servent en
été å l’approvisionnement de la ville. Pour augmenter et améliorer l’eau de Copenhague,
noire celebre compatriole, le professeur Forchhammer, proposa de forer quelques
puits artésiens dans le bassin du lac de Damhus, ses recherches géologiques lui ayant
donné tout lieu de croire que, dans le calcaire de Saltholm, qui chez nous repose sur la
craie et s’étend dans tons les environs de Copenhague, devaient se trouver des couches
de sables verts tres aquiféres. Il supposait qu’on pourrait ainsi procurer å Copenhague
des sources d’une eau tres pure qui, par les pentes naturelles du terrain, iraient se déverser
dans le lac de Damhus, et ses prévisions se réalisérent si bien que ces forages artésiens
ont fourni plus tard par jour å la ville 150,000 pieds cubes d’une eau d’excellente qualité.
Comme on ne pouvait obtenir une source jaillissante qu’en effeetuant le forage en
un point ou le plan d’eau souterrain fut plus élevé que la surface du sol, et que le debit
de la source, toutes conditions égales, devait croitre avec la hauteur de ce plan au-dessus
du sol, il était important de pouvoir au préalable déterminer cette hauteur en divers points
du bassin du lac. Dans ce but, j’essayai, en allongeant successivement le tube dans les
puits déjå fores, de faire monter l’eau jusqu’a ]a hauteur oü le débit cessait. Cela ne me
réussit pas, parce que l’eau se frayait un passage entre la terre et le tuyau de forage;
mais, dans mes tentatives pour porter le niveau de la source å la liinite de sa hauteur
d’ascension, j’en vins å constater une loi pour le déeroissement du débit a\ec la pression,
loi qui me permit de déterminer indirectement la hauteur cherchée. Je trouvai en effet
que le débit de la source, pour un niveau donné dans le luyau, était proportionnel ä la
distance verlicale comprise entre ce niveau et le plan d’eau souterrain qui indique la plus
grande hauteur d’ascension de la source, et correspond par suite å un débit égal å zero.
En désignant par H el les hauteurs respectives du plan d’eau souterrain et du terrain
au-dessus du niveau de la mer, et en faisant abstraction de la résistance de l’eau dans les
tuyaux et de la perte de pression qui en résulte, on trouve que la perte de pression
(H—ZZJ est liée au débit Q de la source par ]a loi simple qui suit: