ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS leur devenu client intéressé. On recueil- lait ainsi les avantages des deux systèmes. La Commission d'éIndes avait pris pour base le chiffre des dépenses do 1878, qui s’élevait à 53 millions, mais comme elle considérait que le Trocadéro avait entraîné à lui seul une dépense de 13 millions, elle allait fixer pour les dépenses do 1889 la somme totale de 43 millions. Il n’est que juste de dire que cette fois on allait occuper un espace beaucoup plus considérable, et, en parti- culier, créer une annexe nouvelle très importante, celle do l esplanade des Inva- lides. Les chiffres, ici, ont de l’intérêt: — En 1855, on avait couvert il 6,000 mètres; en 1867, onen couvrait 163,000 ; 289,000 en 1878, et enfin 291,000 en 1889. Le devis des 43 millions votés se divi- sait ainsi,: — Construction, aménagement, service central, 36,185,000. — Bâtiment spécial à l’agriculture, 2,600,000. — Organisation de l’Exposition de pein- ture, sculpture et de la nef pour la dis- tribution des récompenses, 1,215,000. ■— Fonds réservés pour l’imprévu, 3,000,000. Ajoutons immédiatement que le mi- nistre d’alors, d’accord en cela avec le gouvernement, imposait aux construc- teurs de prélever sur les 43 millions une subvention à donner à M. Eiffel, qui avait présenté directement à l’autorité compé- tente un projet d’élévation d’une tour de 300 mètres de hauteur. Comment ferait-on face à cette dépense de 43 millions? — L’État allait voter une subvention de 17 millions. — La Ville donnerait 8 millions. — La Société de garantie à former apporterait 18 millions. En vertu de la convention signée, l’Etat gardait la haute main sur l’orga- nisation, la direction et l’execution. La Ville, naturellement, aurait des moyens de contrôle ; quant aux représentants du fonds de garantie, ils pourraient à toute heure, par leur présence dans le comité de contrôle financier, suivre leurs capitaux. D’où venait ce fonds de garantie, et quelle compensation trouveraient ces généreux souscripteurs qui allaient ainsi apporter à l’œuvre un capital supérieur à celui qu’engageait l’Etat? — Ce capital représentait les grands établissements financiers, les grandes compagnies de chemins de fer qui ont souscrit chacune 500,000 francs, les hautes personnalités de la société française ralliées, et celles de la finance en leur privé; en outre des milliers de souscripteurs bénévoles, des patriotes convaincus, des financiers, des employés, des ouvriers même qui s’é- taient syndiqués pour arriver à souscrire que l’Exposition n’ait pas gardé un carac- , tère d’enquôtc économique, internationale coïncidant avec la date d’un anniversaire politique; parce qu’en somme, une défi- nition ne vaut guère que par celui qui la fait. Et, en réalité, on devait, par des à-coups successifs, des changements répé- tés, par des élections nouvelles et une- q.ccentuatiün de la politique intérieure, jeter dans la perplexité les gouvernements étrangers qui, résolus à mourir dans l’impénitence monarchique, se deman- daient s’ils seraient reçus au seuil du Champ de Mars en 1889 par le Conseil mu- nicipal de Paris, ou par les représentants d’un gouvernement fermement républi- cain sans doute, mais républicain modéré. Tout fut donc remis en question; on attendait le résultat dos élections pour reprendre le projet, et les gouvernements étrangers attendaient aussi. Le cabinet Freycinet succéda au cabinet Brisson qui avait fait le silence sur la question; et M. Lockroy, le premier élu de Paris, appelé au ministère du commerce (par conséquent, commissaire général de l’Exposition universelle), sentant qu’il y avait là un grand devoir et une grande mission, précipita le dénouement en de- mandant aux Chambres, qui l’accordèrent (après une trop courte discussion qui au- rait dû éclaircir bien des points) le crédit nécessaire aux travaux de l’Exposition. Il ne restait plus qu’à s’assurer le concours des nations. Nous avons assisté à la péi’iode de gestation, montré les tâtonnements, cons- taté les incidents qui ont entravé le projet; arrivons à la période de réalisa- tion, qui date du 3 avril 1886. Ce n’est pas que lo ministère de M. Lockroy, plus que tout autre, ait été durable, mais il a agi, légiféré, décrété, et mis l’affaire en mouvement. — On avait parlé d’abord de confier l’Exposition à l'initiative privée et d’en désintéresser le gouvernement : c’était compter beau- coup sur cette initiative en des temps aussi précaires; c’était aussi ouvrir un champ large à la spéculation. On résolut donc de laisser la responsabilité de l’en- treprise à l’État, comme en 1878; mais afin d’éviter des mécomptes devenus lameux, d’adopter le système mixte de l’organisation par l’État, avec le concours d'une Société de garantie. Ce système avait déjà fonctionné en 1867, et on avait alors réalisé trois millions de bénéfices, tandis que, en 1878, le déficit avait atteint la somme de 21 millions. L’État à la tète de l’Exposition, c’était donner à 1 entreprise la securité que celui-ci seul peut garantir; le concours de tous par le versement d’un fonds de garantie, c’était la responsabilité pour chaque souscrip- il des petites' coupures inférieures à mille francs. Le Bon Marché et le Louvre ont souscrit chacun pour 500,000 francs. (A suivre.) Charles Yriaute. PREMIÈRE EXPOSITION A PARIS en 1798’ (Suite.) Le dernier jour complementaire, cejury devait parcourir les portiques, examiner les objets exposés, et, apres cette visite, qui ne prendrait pas, comme on voit, beaucoup do temps (la durée de 1 examen était en raison de l’état même de l’indus- trie), — après celte visite, disons-nous, les membres du jury devaient désigner les douze fabricants ou manufacturiers qui lui paraîtraient dignes d’être cités comme modèles et offerts en exemple à la recon- naissance publique, dans la fête du len- demain, 1er vendémiaire. Les objets distingués par le jury de- vaient être séparés des autres et exposés à part dans un bâtiment spécial élevé au milieu de l’enceinte et décoré du nom do Temple de VIndustrie. C’est là égale- ment que chaque soir un orchestre nom- breux devait exécuter,pendantune heure, les plus belles symphonies des composi- teurs de l’époque, tandis que tout à l’en- tour les portiques seraient illuminés. Le dernier des jours complémentaires, veille par conséquent du 1er vendémiaire, à 8 heures du soir, une salve d’artille- rie devait être tirée près du palais habile par lo Directoire, salve qui serait répétée dans les environs de Paris. Une heure après, une sßcondß salvß d artillerie de- vait se faire entendre. Au nicniß instant, des centaines de fusées volantes (il n’y en aurait pas moins de 600) devaient partir à la fois du terre-plein du Pont-Neuf, et à ce signal « de grosses massss clß feu ap- paraîtraient sur les tours, sur les dômes les plus élevés et sur lés télégraphes ». On le voit, il n’était pas possible de rendre un hommage plus éclatant, à lïndustrio française, qui allait ouvrir sa première exposition et célébrer sa première vic- toire. La fête du 1er vendémiaire devait venir ensuite. Ce qui était vraiment nouveau, dans le programme de cette journée, c’étaient les enjolivements qu’on y avait ajoutés. Par exemple, la proclamation solennelle du nom des fabricants et des manufacturiers français qui auraient été distingué^ .par le jury de l’Exposition, proclamation qui accompagnerait celle qu’on ferait du nom 4. Voir le n° 4.