ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 243 prit la loyale habitude de planter son che- valet en rase campagne, les yeux se dessil- lèrent et les pinceaux les plus hardis essayèrent des méthodes nouvelles. Déjà, dans les lettres qu’il écrivait d’Espagne à ses camarades d’école, Henri Régnault levait le drapeau de la révolte : « Je vous dirai que je fuis le modelé quand même, je fuis l’abus du noir. Ce sont nos sales ateliers de Paris avec leurs murs gris, vert foncé ou brun rouge, qui nous ont gâté les yeux et nous font voir dos ombres insensées qui appellent forcément un modelé exagéré... » Ce que le jeune enthousiaste disait dans son langage de peintre, d’autres se mirent à le crier sur les toits, à le pro- clamer avec des allures révolutionnaires, duns dos formules souvent brutales, dans dos démonstrations incomplètes, où des vérités isolées prenaient des airs de pa- radoxe, au milieu du scandale de la plu- part, de l’étonnement de presque tous, de l’ardente sympathie d’un petit nombre. H n’en est pas moins vrai que leurs expé- riences, leurs recherches et jusqu’à leurs excès ont profité à l’Ecole, et que leur influence se fait aujourd’hui sentir dans presque tous les ateliers. Nous sommes arrivés, d’ailleurs, à l'heure de l’apaise- ment; le fiat lux a retenti partout, chez les peintres d’histoire comme chez les peintres de genre, et, avec la lumière, le sentiment de plus on plus délicat des valeurs, le sens des fines harmonies lumi- neuses s’est développé dans notre École. Un répertoire rajeuni d’expressions pit- toresques s’est constitué au service de Fart éternel. Oui, l’École française pourra paraître devant le inonde, en dépit do tant de circonstances contraires, bien vivante, jeune, active, pleine de gloire avec ses vieux maîtres, de confiance et de sainte ambition avec les nouveaux. Une fois de plus, la jeune espérance est entrée dans la vieille maison. Les limites assignées à cet article et l’heure où nous sommes obligé de l’écrire nous interdisent d’entrer dans l’examen détaillé des tableaux. Bornons-nous à donner quelques directions générales. Le rez-de-chaussée du palais a été divisé (dans la partie réservée à la peinture française, l’autre moitié étant abandonnée aux étrangers) en douze salons séparés par de grandes galeries, réservées aux grands tableaux. On y verra, en commen- çant par la droite, l’œuvre de MM. Bes- nard, Agache, Dernier, Donnât (portraits du cardinal Lavigerie, Victor Hugo, A. Dumas, Punis de Chavannes, Jean Gigouæ, Jules Ferry, etc., J. Cazin (Judith, paysages...), Bouguereau (son portrait, Triomphe de Silène, Annoncia- tion, en tout dix tableaux), CarolusDuran, Benjamin Constant, Détaillé, Adrien De- mont, M"16 Virginie Demont, Gervex(avec Rollo), Duez, Humbert, Carrière, Hermer, Jean-Paul Laurens, Lefebvre, Jean Gi- goux, Lhermitte, Roll (avec le Chantier, la -Grève, la Femme au taureau, un portrait inédit de M. Alphand, etc.), Zu- ber, Yvon, Wurtz, Wenckor, etc. Dans les grandes salles, les peintures décoratives destinées à la Sorbonne, de MM. Benjamin Constant et Wencker (et, ici, comment ne pas exprimer le vif re- gret qu’un maître tel que M. Puvis de Chavannes manque à cette exposition?), les Voix du tocsin, de Maignan; le Cas- selois, de Tattegrain ; une Charge appelée à un grand succès, d’Aimé Morot; lu Barque, de Ronouf; de pierre, de Gormon; la3/oz.sson, d’A. Fourié ; le Tra- vail, de Roll, etc., etc. Les salles du premier étage, plus pe- tites, ont été réservées aux tableaux de moindre dimension. On y verra d’abord un portrait par lui-même, et plusieurs tableaux du maître glorieux qui a présidé toutes les séances du jury avec une bonne grâce charmante et un infatigable entrain, M. Meissonier; puis E. Adam, Busson, Jean Béraud, R. Collin, Courtois, Elie Delaunay,Dagnan-Bouveret, Friant, Guil- lemet, Français, Pelouze, llarpignies, Raffaëlli, Vayson, Vuillofroy, Hébert, Montenard, V. Binet, Émile Barau, Bu- land, Giratdoi, Billotte, Boutet de Monvel, Damoye, Dantan, Dauphin, Delance, Gof- froy, Doucet, C. Du Four, Gelhay, Guel- dry, V. Gilbert, Lagarde, Jean Moncha- blon, Gaston Latouche, Lépine, Le Blant, etc., etc... Beaucoup de ces noms sont encore nouveaux, mais vous verrez qu’ils sortiront do là plus connus et jus- tement grandis. Ajoutons qu’une décision du jury a, sur la proposition de M. Antonin Proust, commissaire spécial des Beaux-Arts, affecté à FExposition rétrospective les œuvres de tous los artistes morts de- puis 1878. C’est ainsi que Paul Baudry, Bastien Lepage, Guillaumet, Manet, Ca- banel ne figurent pas dans ces notes rapides. Pour classer tant de tableaux dans les conditions et le court espace de temps dont on disposait, obtenir si rapidement un résultat si frappant et si agréable, il a fallu beaucoup de zèle, d’habileté, do science et do goût. André Michel. --- ——» LE PAVILLON DU SALVADOR Une des plus typiques constructions du Champ de Mars, que ce Pavillon du Salvador qui, malgré ses dimensions modesles, arrête le passant et amuse l’artiste. L’architecte, M. Jacques Lequeux, a très intel-^ ligemment cherché à rappeler le caractère du pays dont il était chargé d’installer l’exposition, et ses efforts ont été couronnés de succès, car le parfum exotique qui s’évapore de ce petit pavillon est très pénétrant et fort personnel. Ne pouvant se lancer dans un plan mouve- menté, le constructeur a su rompre la mono- tonie forcée de ces quatre façades par une polychromie voyante et volontairement brutale, et par des revêtements en faïence d’un effet absolument inattendu. Lesmotifsde ces faïences, dont on chercherait inutilement les dessins dans nos principales fabriques, sont composés des signes des années mexicaines, des dix-huit mois qui comprennent l’année, des vingt jours qui forment le mois Tout comme la cathédrale de Paris, le Pavillon du Salvador possède sa ga- lerie des rois : ce sont les souverains mexicains, dont les portraits sont reproduits avec une naïveté pleine de saveur dans la frise courante. L’impression captivante de l’ensemble est complétée par de petites baies cintrées, re- haussées de couleurs vives, qui percent les murs du premier étage, et par des grilles ven- trues qui défendent les fenêtres du rez-de- chaussée, en faisant encorbellement au dehors. Frantz Jourdain. LA SCIENCE Ä L’EXPOSITION LES FREINS DE CHEMINS DE FER Les freins instantanés pour l’arhêt des trains DE CHEMINS DE FER. ------- LES FREINS A AIR COM- PRIMÉ. — Les freins a vide. — Le fhein élec- TBIQUE. Nous traitions, dans notre précédent article sur FExposition, des moyens d’accroître la vi- tesse des trains de chemins de fer par l’applica- tion aux cylindres des locomotives du système Compound. Une autre question qui touche tout autant aux intérêts du public, puisqu’elle a pour objet de garantir la sécurité des voya- geurs, est représentée dans la Galerie des Ma- chines par des modèles et des réductions d’appareils. Il s’agit des freins instantanés qui assurent aujourd’hui une sécurité complète aux manœuvres des trains dans les gares et sur les voies. A l’une des extrémités de la Galerie des Ma- chines, dans le transept central, et parallèlement à la galerie qui contient la longue file des loco- motives et wagons de chemins de fer français, on voit les deux installations du frein à air comprimé et du frein à vide. La première attire surtout l’attention du public par le modèle en petit d’une locomotive roulant sur des rails en pente, et sur lesquels le frein à air comprimé arrête brusquement la marche du véhicule, à la grande surprise du visiteur. L’installation du frein à vide, pour n’avoir pas de modèle en mouvement, n’en est pas moins complète, car tous les organes sont montrés à part en réduction et sur des dessins coloriés faits à une très grande échelle. C’est d’après ces deux installations méca- niques que nous allons pouvoir mettre nos lec- teurs au courant de cette intéressante question. Il n’y a pas bien longtemps que l’ou a re- connu la possibilité d’arrêter presque instanta- nément un train de chemin de fer. La plupart