ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS O ainsi que quelques parties disponibles du 1 alais seront aussi utilisés. I no tradition hospitalière veut que les exposants français et étrangers admis occupent gratuitement l’espace qui leur est concédé, mais ils n’ont que l’espace et le couvert; qu’ils soient individus, ou collectivité, ils doivent se clore ou se diviser par cloisons, supporter les frais de vélum ou faux plafonds, de vitrines, ci se conformer pour cela à un plan général d’où résulte un effet d’ensemble et d’harmonie. Ils paieront aussi les gardiens respec- tifs, qui ont l’entretien et la surveillance de leurs quartiers. Les Compagnies de chemins de fer du réseau français transporteront leurs pro- duits (sauf les objets d’art et matières précieuses soumises à un régime à part) avec un rabais de 50 0/0 sur les tarifs ordinaires. Les transports maritimes, les I i'ansatlantiques, les Messageries mariti- mes leur font les mêmes avantages. Les locaux de l’Exposilion sont consti- tués en entrepôt réel des douanes et, par conséquent, les produits no sont pas soumis aux droits. Le même régime est appliqué aux enceintes en ce qui con- cerne l’octroi de Paris. Le ministre du Commerce et de l’in- dustrie est le Commissaire général de 1 Exposition; il s’appuie sur une Commis- sion consultative de trois cents membres, qui se subdivise à l’infini pour connaître de chacun des groupes, et, dans ces groupes, de chacune des spécialités. Il saute aux yeux que pour faire une besogne utile, il faut de la suite dans 1 action et, par conséquent, assurer la permanence du Commissaire général; si on change le ministre tous les six mois, commec’est l’habitude au pays de France, on compromet l’Exposilion. 1 rois ministres se sont succédé an pou- voir depuis la période d’action, M. Lock- roy, M. Dautresme, M. Pierre Legrand. On doit leur rendre cette justice qu’ils se sont donnes de tout cœur à une œuvre dont ils ont compris l’importance sans seconde et n'ont point, par les à-coups successifs qu’auraient pu déterminer ces trois reprises d une meine œuvre, entravé sa réalisation. La gestion financière de l’Exposilion incombe à la Commission des 43 qui re- présentent les 43 millions. Trois direc- teurs généraux ont été chargés du pou- voii executif : — L’architecte et ingénieur pour les plans et travaux avec le titre de Directeur général des travaux; — 1 économiste et organisateur chargé de l Exploitation, Directeur général de l Exploitation; — le financier, homme de chiffres, qui contrôle, surveille et répartit, Directeur général des services financiers. A Paris, le Directeur de l’Exploitalion traite directement avec les représentants des groupes, leurs syndics et délégués. Pour toute la France, c'est le préfet qui, dans chaque département, a la responsa- bilité des Comités départementaux. Pour l’étranger, le Commissaire général est en rapport direct avec le Directeur de l’Exploitation, et pour les nations qui n’ont pas cru devoir figurer officiellement à l’Exposilion, les Chambres de com- merce dos divers pays forment des Com- missions dont les délégués, sans carac- tère officiel, mais avec tout autant ! d’autorité, puisqu’elle émane du suffrage de leurs nationaux, s’entendent avec le ! Directeur. L’Exposition ouvrira le 5 mai 1889; elle sera close le 31 octobre suivant. Chaules Yriarte. LES TRAVAUX DE L’EXPOSITION Il faut se hâter si l’on veut jouir du spectacle vraiment original que présentent les bâtiments en construction de l’Exposition. Leur ossature de fer à longue portée et à grande hauteur oblige à des travaux d’échafaudage qui ajoutent encore à l’étrangeté de leur physionomie. La nef centrale, représentée ci-contre, (page 20), occupera le milieu des bâtiments bordant, à 600 mètres en arrière de la Tour Eiffel, les jardins de l’Exposition. Son dôme, à 60 mètres au-dessus du sol, sera surmonté d’une statue de 9 mètres de hauteur. Le poids total de son ossature de fer est de 867,000 kilo- grammes. La charpente de bois élevée à sa droite sert au montage des fermes de la galerie des industries diverses. Chacune de ces fermes pèse 30,000 kilogrammes. Quant au dôme du palais des Beaux-Arts, — voir page 17, — nous avons, ànotrepage 14, donnéles renseignements qui le concernent. 11 ne sera pas, comme celui de la nef centrale, surmonté d’une statue. Sa hauteur est de 56 mètres. La poutre doubleau et l’ossature intérieure destinées à supporter la ceinture de la coupole qu’on voit sur notre dessin, sont fixées sur des piliers d’une hauteur de 29 mètres. La poutre horizontale, contre laquelle est placée une échelle, indique l’empla- cement du plancher du porche d’entrée. Bien que le gros œuvre de toutes ces cons- tructions ne soit pas complètement achevé, on s’occupe depuis longtemps déjà, avec activité, de la partie décorative. Aussitôt qu’une galerie est recouverte, on installe un atelier de sculpture et de moulage. Chaque architecte a adopté une spécialité. M. Formigé, pour les palais des Beaux-Arts et des Arts libéraux, a choisi les ornements en céramique. M. Bouvard, pour le palais des Industries diverses, a surtoutemployé le plâtre. C’est chez lui que l’on modèle les grandes figures allégoriques (voir les deux dessins du haut de la page 20), femmes, hommes, génies, qui doivent figurer aux angles de la coupole de la nef centrale. Enfin, M. Du- tert, chargé de la galerie des machines, emploie le staff, sorte de plâtre mêlé d’ocre très fluide qu’on renforce avec des étoupes et qui produit l’effet de la pierre véritable. Enfin à l’arrière-plan, dans toute la largeur du Champ de Mars, la galerie des machines. Sa toiture vitrée, semblable à une immense cara- pace, domine celle des palais voisins. On sait que l’architecte, M. Dutert, a exécuté le projet hardi de former cette galerie d’une série do fermes métalliques de 115 mètres de portée, la plus grande qui ait jamais été appliquée dans des travaux de ce genre. Il s’est produit dans le montage des fermes un fait assez intéressant. Leur exécution avait été confiée moitié à la maison Cail, moitié à la Compagnie de Fives- Lille. Laquelle des deux arriverait première? Elles sont tout simplement arrivées ensemble. Le poids total de cette prodigieuse couverture de fer, y compris les fermes et les fers de vitrage, s’élève à 11,300,000 kilog. 11 a été prévu pour ce travail une dépense de 6,496,228 francs. Quant à la Tour Eiffel, qui domine toutes les constructions du Champ de Mars et dont les travaux sont poussés avec la plus grande acti- vité, elle ne pèsera pas moins de 6,500,000 kilo- grammes. T. A PREMIÈRE EXPOSITION A PARIS EN 1798* (Suite.) Suivant la coutume invariable de toutes les expositions, les préparatifs n’étaient pas terminés au jour de l’ouverture; le Temple de l’industrie, entre autres, n’é- tait pas prêt, et ce fut du haut d’un tertre du Champ de Mars, après avoir avec son cortège fait le tour de l’enceinte, que le ministre déclara l’Exposition ouverte et l’inaugura officiellement. Le pou de temps qui s’était écoulé de- puis le jour où l’Exposilion avait été annoncée n’avait pas permis à beaucoup de départements de venir prendre part à ce concours d’un genre si nouveau. Sur 88 départements dont se composait la France d’alors, 16 seulement y étaient représentés. Mais, malgré ces regrettables lacunes, le succès était des plus encoura- geants pour l’avenir. Ce n’était encore qu’un essai, mais un essai plein de pro- messes. L’industrie française commence une nouvelle ère, disait le rapporteur du jury de l’Exposition, le savant chimiste Chaptal, l’un des successeurs de Fran- ■ çois de Neufchàtcau au ministère de l’intérieur; l’an VI inaugure une institu- tion à jamais mémorable qui, en présen- tant annuellement aux artistes des juges et des rivaux, va échauffer l’imagination, entretenir le bon goût et prouver que « les arts sont l’apanage, la gloire et la force d’un gouvernement libre, en même temps que ce gouvernement voudra en être le plus ferme soutien ». Le but qu’on s’était proposé avait donc été atteint, di- 1. Voir les n03 1 et 2. »