L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARTS
27
('xposilions françaises de l’industrie eu-
rent-elles été fermées, que l'administra-
tion, encouragée par le succès de sa ten-
Ulive, se mil aussitôt à l’œuvre pour
organiser l’exposition suivante, qui devait
•noir lieu dans l’année qui venait de
s ouvrir (an Ml). Une nouvelle circulaire
•i*lrossée par le ministre aux autorités
’l^partementales ainsi qu’aux Chambres
consultatives de commerce les prévint
lle sc tenir prèles pour la campagne
prochaine. François de Neufchâteau con-
't'nait que l’épreuve n’avait pas été aussi
complète qu’on aurait pu le souhaiter
(on avait pris trop tard ses mesures);
mais le gouvernement, disait le ministre,
avait eu hâte de poser la première pierre
d un édifice que le temps seul pourrait
consolider et qui chaque année devait
s embellir par les efforts réunis du com-
merce et de l’industrie. Sans doute, tous
les départements n’avaient pu prendre
part à cette solennité d’un genre inusité;
tons, du moins, avaient applaudi à l’idée
Qui 1 avait inspirée, et la première Expo-
sition venait de remplir de la façon la plus
heureuse les vues patriotiques du Direc-
toire.
l'-n même temps, le ministre annon-
çait qu’il serait pris dorénavant certaines
garanties qui avaient manqué à la pre-
mière Exposition. Ainsi le jury des ré-
compenses remplirait également le rôle
<1 un jury d’admission : il aurait à exa-
unner a l’avenir les produits de ceux qui
voudraient prendre part au concours
industriel. Les fabricants auraient du
l'r messidor au 10 thermidor pour en-
voyer les échantillons à soumettre à cette
commission. Pendant les cinq jours ter-
minant 1 année républicaine, c’est-à-dire
jours pendant lesquels FExposition
' l><it ouverte, ces jurés devaient se livrer
d un riouvel examen pour désigner les
vingt exposants les plus méritants, ceux
( ontl«snoms seraient jugés dignes d’ètre
proclamés à la fête du 1er vendémiaire.
Cette lois il leur serait distribué, de la
main du président du Directoire, des mé-
dailles d argent. Celui qui aurait porté à
industrie anglaise le coup le plus fu-
neste devait recevoir une médaille d’or,
n échantillon des produits couronnés
sciait déposé au Conservatoire des arts
' t manufactures avec inscription spé-
ciale.
, CcPendant, la prochaine Exposition
il eut pas lieu en 1799, comme on l’avait
espéré : le délai fut jugé trop court; la
seconde Exposition se tint trois années
après la première, c’est-à-dire en 1801.
Le tableau suivant montrera quel a été
o nombre des expositions françaises de
1 industrie depuis celle dont nous venons
d écrire 1 histoire et à quels intervalles
elles se sont succédé ; il fera voir aussi
que le nombre dos exposants a toujours
été en progression (sauf pour la sixième
Exposition, 1823, où le chiffre des expo-
sants fut inférieur de très peu à celui de
FExposition précédente) :
EXPOSITIONS NATIONALES FRANÇAISES
NOMBRE
ANNEES DES EXPOSANTS
■fre (à Paris). . . 1798 (an VI) H0 ou dH
2e — . . . . -1801 (an IX) 220 ou 229
3° - . . • • 1802 (an X) 540
4« — . . . . 1806 1422
5° — . . . . 1819 ■1662
6' - . . . . 1823 1642 ou 1648
7» — . . . . -1827 1793
8° — . . . . 1834 2447
9» — . . . . 1839 3381
40» — . . . . 1844 3960
11<> — . . . . 1849 4532
L’Exposition de 1849 (la onzième) fut
la dernière de nos expositions nationales
de l’industrie. En 1851, l’Angleterre inau-
gura la première Exposition internatio-
nale. L’idée venait do la France, car, des
1834, il en avait été question pour l’Ex-
position qui eut lieu cette année-là. Un
homme d’initiative, dans un appel qu’il
adressait aux ouvriers de sa ville natale
(Abbeville), en les engageant à prendre
part à cette fête du travail et de la paix,
avait demandé pourquoi, dans un siècle
de progrès comme le nôtre, le cadi'e des
Expositions était encore si restreint, pour-
quoi dorénavant on no les ferait point sur
une base plus large et plus libérale, comme
si l’on craignait d’en ouvrir les portes aux
manufacturiers étrangers, auxBelges, aux
Anglais, aux Suisses, etc. « Qu’elle serait
belle, s’écriait-il, qu’elle serait riche,
une Exposition européenne ! »
On ne songeait pas encore à une Expo-
sition universelle, où les fabricants de
toutes les nations du globe seraient con-
voqués.
La seconde République française fut sur
le point de réaliser cette grande et belle
idée. Pour l’Exposilion de 1849, le gou-
vernement consulta les Chambres de com-
merce afin de savoir s’il ne conviendrait
pas de faire de cette solennité une fête
nationale. Mais les Chambres de com-
merce reculèrent devant une telle inno-
vation. L’Angleterre, plus hardie, mit la
première en pratique l’idée que la France
avait conçue. Il est vrai que bientôt nous
eûmes, nous aussi, notre première fête
internationale, qui a été suivie, comme
on sait, d’autres de plus en plus brillantes
cl dont quelques chiffres (nombres ronds):
EXPOSITIONS INTERNATIONALES EN FRANCE
•
Nombre Espace occupé Visiteurs
Années des en -—
exposants mètres carrés Total Par jour
1ro (à Paris). 18od 24000 100000 5000000 26000
2o — 1867 50000 150000 10000000 48000
3e — 4878 53000 300000 16000000 89000
aideront encore mieux à fixer le sou-
venir.
Guillaume Depping.
LÀ TOUR EIFFEL’
SA DESCRIPTION, SA CONSTRUCTION, SON UTILITÉ
(Suite et fin.)
Quant au système des ascenseurs à
installer dans la Tour et qui seront de
dimensions inaccoutumées, nous avons
adopté le suivant, proposé par M. Ileur-
tebisc.
Le système bien connu d’ascenseur
hydraulique à compensateur de M. Ileur-
tebise actionnerait deux liges articulées
régnant sur toute la hauteur de la Torn-
et placées dans l’intérieur d’un des quatre
montants, dont elles suivraient la cour-
bure.
Chacune de ces tiges recevrait de
30 mètres en 30 mètres (course des pis-
tons hydrauliques) des cabines qui vien-
draient, grâce à un mouvement alternatif
donné aux tiges, se mettre l’une en face
de l’autre à chaque fin de course; à ce
moment se produirait un arrêt d’une
durée d’une demi-minute environ, pen-
dant lequel la cabine inférieure se rem-
plirait ; chaque cabine intermédiaire
céderait ses voyageurs à la cabine d’en
face, et la cabine supérieure laisserait
ses voyageurs sur la plate-forme de la
'four.
Un second ascenseur semblable servi-
rait à la descente.
Ce système présenterait une sécurité
absolue et permettrait l’ascension simul-
tanée d’un grand nombre de personnes,
avec des départs continus.
Pour ne pas donner aux cabines une
vitesse trop grande dont le sentiment est
très désagréable à la plupart des per-
sonnes, on ne dépasserait pas 50 cen-
timètres par seconde ; de sorte que l’as-
cension des 30 mètres formant en quelque
sorte l’étage, se ferait en une minute;
en comptant une demi-minute pour l’ar-
rêt, on arrive à une minute et demie par
chaque 30 mètres de hauteur, soit 15 mi-
nutes pour l’ascension complète.
Chaque cabine pouvant contenir 10 per-
sonnes, et le départ ayant lieu toutes
les minutes et demie, on peut ainsi mon-
ter par heure 400 personnes.
La Tour, au moins pendant l’Exposition,
pourra porter à son sommet un foyer
électrique destiné à éclairer FExposition,
et à répandre dans le parc et les jardins
une lumière générale d’un aspect agréable.
En prenant comme surface à éclairer
un cercle de 1,000 mètres de diamètre, et
en sc posant la condition que l’éclairage
soit tel que l’on puisse y voir suffisam-
ment pour lire un imprimé, MM. Sautter
et Lemonnier, les constructeurs bien
1. Voir les n" 2 et 3.