Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Banque d’Algérie ; Niclause, de la Chambre de
commerce de Paris ; Nouvion, directeur de la
Banque de l’Afrique occidentale ; Trouillet, di-
recteur de la Dépêche colonia'e ; M. Storms, du
commissariat belge, etc.
LES SÉNÉGALAIS.
L’arrivée des ministres français, MM. Dupuy,
Trouillot et Ruau, accompagnés de M. Beau, est
saluée par la Marseillaise, jouée par la musique
des carabiniers, puis par la Brabançonne.
Les ministres se rangent au milieu du salon
et M. Chapsal, commissaire - général de la
France, prend le premier la parole.
Discours de M. Chapsal.
.« Chaque fois qu’au cours de ce dernier
quart de siècle la Belgique a organisé une de
ces fêtes internationales du travail, comme celle
qui nous réunit dans ce cadre grandiose et pitto-
resque, la France, répondant à ses appels, s’est
attachée à y prendre la part la plus complète
et la plus brillante.
» Ces manifestations ont apparu comme un
moyen propice de fortifier nos relations écono-
miques, en même temps qu’une occasion solen-
nelle d’apporter au peuple belge le témoignage
de notre vieille et inaltérable amitié.
» Les expositions de Bruxelles, d’Anvers et
de Liége ont laissé dans l’esprit des Français
qui s’y sont associés, avec le souvenir de l’hos-
pitalité la plus généreuse, une estime plus rai-
sonnée, une sympathie plus profonde pour nos
voisins, et les rapports se sont multipliés en
même temps que les liens d’affection se res-
serraient.
» Aussi, dès qu’il fut convié à l’Exposition de
Bruxelles, placée sous le haut patronage de
S.M.le Roi des Belges, le gouvernement de la
République française s’est-il empressé de donner
son adhésion, heureux d’être lé premier à se-
conder ces hommes d’action et d’énergie qui,
après avoir eu l’honneur de concevoir cette
œuvre difficile, en sont devenus, avec le con-
cours éclairé des pouvoirs publics, les persé-
vérants réalisateurs. En prenant cette attitude,
il ne faisait d’ailleurs qu’être l’interprète fidèle
des sentiments qui animent nos populations.
» Ceux de nos compatriotes qui ont coopéré
à la participation française, dans le comité d’or-
ganisation comme dans les autres groupements,
pourraient, en effet, attester qu’au cours de nos
travaux nous n’avons rencontré que des mani-
festations de vif intérêt, d’enthousiaste attache-
ment pour l’Exposition de Bruxelles, pour cette
capitale dont le charme provient autant de l’ar-
chitecture pieusement conservée dans les quar-
tiers anciens que du caractère monumental donné
aux parties modernes.
» Grâce à cet élan de bonnes volontés, grâce
à ce désir d’affirmer que le temps ne saurait
atteindre une entente fondée sur des affinités
de race comme sur l’intérêt bien entendu des
deux pays, nous avons confiance que la partici-
pation, organisée sous votre décisive impulsion,
Messieurs les ministres, sera jugée digne de ses
devancières et que, rivalisant de zèle et d’ardeur
avec les sections étrangères, elle contribuera
avec elles à l’éclat de l’Exposition.
» A Bruxelles, en 1897, la France occupait
un emplacement de 16,000 mètres ; c’est à peu
près le double qu’il fallait en 1905 à Liége
pour installer nos exposants. En 1910 tous
ces chiffres sont de beaucoup dépassés, et la
Section française s’étend dans des galeries et
pavillons qui mesurent plus de 50,000 mètres.
» Mais, je me hâte de' le reconnaître, ce n’est
pas seulement par les emplacements qu’il con-
vient d’apprécier une section, c’est surtout par
ses produits.
» Sous cet aspect, qu’il me soit permis de le
dire, notre section se présente dans d’heureuses
conditions. »
M. Chapsal caractérise, en une langue harmo-
nieuse et colorée, les diverses parties de la
section française.
« Telle est, dit-il, dans une rapide esquisse,
la participation que j’ai le grand honneur de
vous présenter. Tous, nous nous sommes appli-
qués à en faire un harmonieux ensemble de nos
aptitudes, de nos ressources et de nos aspira-
tions, et, par son unité, à donner comme une
vision synthétique de la France travailleuse, pro-
ductrice et consciente de ses obligations.
» La somme d’initiative intelligente et d’acti-
vité féconde qu’il a fallu à tous mes collabo-
rateurs, en particulier au président et aux mem-
bres du comité d’organisation, pour mener à
bien cette œuvre, il est facile de la concevoir ;
sans citer aucun nom, je tiens, en ce jour où
faisant trêve à vos travaux, Messieurs les mi-
nistres, vous avez bien voulu constater par vous-
mêmes le fruit de leur labeur, à leur adresser de
chaleureux remerciements. »
M. Chapsal exprime ensuite sa gratitude aux
membres du comité belge et termine en disant :
« Messieurs, tous les artisans de la section
française, unis dans un même sentiment patrio-
tique, attendaient avec impatience cette journée
solennelle qui apporte à leurs efforts une encou-
rageante consécration ; ils en conserveront un
durable souvenir, heureux d’en reporter tout le
mérite à la vaillante et prospère nation belge
qui les a conviés à cette lutte pacifique dans
un esprit de féconde et noble émulation.»
Discours du ministre de l’industrie.
M. Hubert, ministre de l’industrie et du tra-
vail, prend ensuite la parole :
« Dans tous les domaines', il est des renom-
mées si bion établies qu’il leur suffit de paraître
pour soulever les acclamations. Je ne crois pas
m’aventurer en disant que tel est notamment
le cas pour la France toutes les fois qu’elle
participe à une exposition internationale.
» C’est qu’aussi bien, sur ce terrain, la France
a fait ses preuves depuis longtemps. Qui d’entre
nous n’a encore présent à l’esprit l’éclat des
grandioses expositions de Paris, dont le cycle
prestigieux marque comme d’autant de jalons
l’histoire de la civilisation au XIXe siècle ? Per-
sonne non plus n’a oublié la part prise par la
France aux expositions organisées antérieure-
ment sur notre territoire. Toujours nous l’y
vîmes briller au premier rang.
» Cette fois encore, il en sera ainsi. Tous les
Belges en sont tellement convaincus qu’ils
applaudissent d’avance à un succès devenu en
quelque sorte traditionnel.»
Le ministre fait l’éloge de la participation
française :
« Placé en quelque sorte, dit-il, entre les deux
pôles de la civilisation européenne, le Français
participe à la fois de l’imagination exubérante
des populations méridionales et de la froide
raison des races du Nord.
» De la fusion de ces deux tendances est
né un esprit qui se caractérise essentiellement
par l’équilibre et l’harmonie des facultés. D’où,
apparemment, la virtuosité du Français dans le
M. TROUILLOT,
Ministre des Colonies.