ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 107 L’évolution économique de l’Industrie houillère belge tous. Mais notre p de son rôle, d’auta ANS différentes sections de l’Exposition, des statistiques et des diagrammes mar- quent l’efficacité de notre rôle économique. La pro- gression des chiffres affirme la réussite de notre savoir, de notre labeur collectif et de nos progrès. Certes, il n’en va pas autrement dans les autres pays. Les peuples, si con- trariés qu’ils soient parfois par des contingences étran- gères, subissent malgré tout l’influence de la vie active que la civilisation impose à lys a le droit d'être satisfait it plus que les circonstances ne lui furent pas toujours favorables. Je ne suis pas de ceux qui dédaignent, en les expositions, les sections d’économie, les stands des collectivités industrielles, les compartiments et dans la réussite. Dans l’incessante progression économique de la Belgique, il n’est peut-être pas de manifestation plus frappante du savoir et de la vaillance de notre peuple. Chose curieuse, le développement de l’industrie du charbon s’est manifesté immédiatement après la- proclamation de notre liberté. Très tôt nous avons voulu tirer profit des richesses de notre sol. Non seulement quantité d’industries tributaires de la houille ont vu leurs besoins augmenter dans des proportions consijdé- rables, mais l’épargne belge n’a pas hésité à mettre à la disposition de l’industrie les capitaux dont elle avait besoin. Les découvertes successives des moteurs à vapeur, les progrès du machinisme, la création des voies de communication, l’accroissement de la population, mille éléments économiques et sociaux ont amené le pays à exiger de la terre où l’on exploitait les filons de houille tout ce qu’elle pouvait donner. Il y eut parfois des heures de crise, due à la pléthore ou à la con- currence étrangère mieux servie, alimentée par exploitation, sur une étendue de 86,051 hectares, 266 machines à vapeur de la force de 5,706 chevaux, 3,497 chevaux et 86,721 ouvriers. La valeur totale de la houille extraite s’élevait à 151 millions de francs. En 1880 on enregistrait 305 sièges d’extrac- tion, près du double après quatorze années. La production globale s’élevait à 17 millions de tonnes et on l’évaluait à 170 millions de francs. En cinquante années, de 1831 à 1880, la Belgique a produit pour neuf milliards de francs de charbon, dont deux milliards durant la dern'ère période décennale. D’un rapport qui fut publié en 1905, il résulte que l’on comptait alors en Belgique 119 mines de houille d’une étendue globale de 95,637 hectares. Ces charbonnages possédaient 271 sièges d’extraction en activité, 13 en creusement et 50 en réserve. D’après les qualités du charbon, la produc- tion totale de nos houillères peut se diviser ainsi : Charbons à gaz et à longue flamme 11.43p.c- BASCOUP : SIÉGE N° 5, A TRAZEGNIES. PERSONNEL DE L’ATELIER DE TRIAGE DE MARIEMONT. spéciaux où l’on synthétise, en suggestifs ta- bleaux, la progression des mille puissances par lesquelles la société évolue. C’est là surtout que se caractérise le destin des peuples, bien mieux que dans les compartiments où l’on nous offre des expressions de la vie plus agréables, mais infiniment plus superficielles. En dernière ana- lyse, l’esprit le moins averti trouve toujours à s’instruire et à marquer d’une conclusion favo- rable l’étude qui l’intéressa. Car le progrès n’est pas seulement l’œuvre de quelques intelligences supérieures. Il est dû éga- lement aux incessants labeurs de milliers d’hom- mes de toutes les couches sociales, de la plus modeste à la plus élevée, de l’humble ouvrier au savant. Ce n’est pas le génie d’une élite qui le réalise, mais'.bien le labeur tenace de tout un peuple. Il n’est pas de plus bel exemple de cette puis- sance des hommes pris en collectivité que l’éton- nante évolution de l’industrie houillère belge. Dans celle-là surtout, la collaboration de tous fut nécessaire, et la découverte de l’ingénieur serait restée vaine sans le travail de l’obscur remueur de rocs. Ainsi les statistiques et les diagrammes que les sections des collectivités industrielles nous présentent à l’Exposition affir- ment cette prestigieuse solidarité dans l’effort des gisements plus riches. En fin de compte les années de prospérité ont toujours atténué ces désastres passagers. Les capitalistes engagés dans l’extraction du charbon ont rarement été déçus. Toutes ces raisons ont amené notre industrie charbonnière à un état de prospérité remar- quable. La Belgique, malgré son peu d’étendue, garde une place en vue dans la production mi- nière de l’Europe. Actuellement, notre pays extrait en moyenne 21,700,000 tonnes de houille, dépassant la Russie, l’Italie, la Suède, le Chili, le Japon et la Chine. Certes, la production de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la France, de l’Autriche, des Etats-Unis dépasse — et de beaucoup — la nôtre. Mais ces pays à étendues considérables ont de vastes et prodigues gisements et des couches puissantes. En sorte qu’à tout bien considérer, notre pays maintient une situation presque prépondérante, sans compter que ses produits ont des qualités spéciales que nos con- currents ne peuvent atteindre. La production totale de la Belgique, qui était en 1795 de 800,000 tonnes, s’élevait en 1856 à 8,215,000 tonnes, d’une valeur globale de 106 millions de francs. En 1866 nous comptions 155 houillères en Charbons gras ...................26.48 » Charbons demi-gras ..............42.78 » Charbons maigres ................19-31 » La proportion des charbons maigres était beaucoup moindre autrefois. Elle s’est accrue par suite de l’augmentation de la fabrication des agglomérés et de certaines qualités pour foyers domestiques. La consommation indigène n’a cessé d’aug- menter. Elle s’élève en moyenne par habitant et par année à 2.6 tonnes. Par contre, les expor- tations n’augmentent pas dans des proportions sensibles, parce que nos producteurs, malgré l’excellente qualité de leurs charbons, rencon- trent sur les marchés étrangers de redoutables concurrents. En 1898 l’importation des produits étran- gers (houille, coke, agglomérés) en Belgique était de 2,449,798 tonnes. En 1903 elle était de 4,007,784 tonnes. Et elle augmente encore. En 1898 l’exportation de nos produits attei- gnait 6,086,226 tonnes et 6,613,880 tonnes en 1903. Nous aurons l’occasion de marquer, dans une chronique prochaine, la valeur du rôle joué par les ouvriers belges dans cette progression de nos richesses houillères. Mais en attendant il