Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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Ainsi il réserve le mot « foulée » uniquement
à l’empreinte faite par l’extrémité de l’outil
considéré ; le mot « écornure » désigne la dé-
pression produite par le corps de l’outil sur une
arête ou un angle d’un meuble ; le mot « pesée »
ne vise que les empreintes faites par la partie
coudée de l’instrument appelé pince-monseigneur
(fig- 2).
Sous ce rapport on voit que l’écornure corres-
pondrait à la pesée pour les leviers rectilignes.
Il saute aux yeux que, pour la recherche de
l’outil, ce sont les traces de foulée qui fourniront
les constatations les plus intéressantes.
L’idée d’introduire le dynamomètre dans l’étude
des effractions paraît si simple qu’on est en
droit de s’étonner qu’elle n’ait pas été réalisée
depuis longtemps. Il est en tout cas curieux
de constater que cette idée n’était encore venue
à personne.
Ily a là évidemment un progrès d’ordre scien-
tifique et qui, à ce propos, devait intéresser les
lecteurs de La Nature, qui dès l’année 1883
(2 5 août) avait rendu compte des premiers tra-
vaux de M. Bertillon sur les applications des
méthodes de l’anthropologie au signalement des
criminels (Exposition d’Amsterdam).
Jusqu’à quel point, de ces mesures, peut-on
induire que l’effraction n’a pu être comtoise
que par un adulte, ou bien au contraire s'est
trouvée à la portée d’un enfant ou d’une femme,
ou a été effectuée par deux ou plusieurs com-
plices, c’est au juge qu’il appartient de l’appré-
cier, et ce sont les défaits de la cause .qui
Fig. 2. — Spécimens d’empreintes sur bois tendre avec enregistrement des efforts déployés.
doivent servir de guide dans ces inductions.
Chaque effraction, en effet, comporte une solu-
tion particulière basée sur un ensemble de faits,
de détails, de raisonnements, qui font partie
de la méthodologie policière et dont l’examen
sortirait du cadre de cette Revue.
INFORMATIONS DIVERSES
Inauguration de la section italienne.
Visite Royale.
Le roi Albert a visité lundi après-midi la
section italienne, où il a été reçu par le comte
Bonin Longare, ministre d’Italie ; le duc de
Camastra, commissaire-général royal du gou-
vernement italien ; MM. Alex. Uttini et Todros,
commissaires-adjoints ; le duc d’Ursel, le baron
Janssen, M. Eugène Keym.
Le Roi a longuement admiré le pavillon
d’honneur en style Renaissance italienne orné,
à l’entrée, du David, de Michel-Ange, et il a
exprimé ses vifs compliments à l’architecte, M.
Piaccentini. Puis, après avoir signé le Livre
d’Or de la section, le Roi a quitté le pavillon
d’honneur et a parcouru les divers stands.
La cérémonie officielle.
C’est dans le magnifique pavillon Renaissance
italienne qu’eut lieu mardi après-midi l’inaugu-
ration officielle de la participation du royaume
d’Italie à l’Exposition de Bruxelles.
Un nombreux public avait répondu à l’appel
du commissaire-général, le duc de Camastra,
qui, entouré de MM. le ministre d’Italie à Bru-
xelles, le chevalier Uttini, Todras, Cassel, rece-
vait ses invités. Parmi ceux-ci on notait MM.
les ministres Hubert et Helleputte, MM. Léon
Janssen, Dupret, le baron Lambert, Keym et van
der Burch, le duc d’Ursel, Storms, Kessels, le
comte Cigogna, les généraux Wahis et Cuvelier,
Léon Capelle, Dejardin, etc.
Le duc de Camastra a prononcé le discours
suivant :
« Monsieur le Ministre,
» C’est une vraie joie pour moi de vous
recevoir dans ma section et de vous exprimer
en mon nom et au nom du comité italien et de
mes compatriotes qui participent à cette magni-
fique Exposition, nos souhaits de bienvenue,
ainsi que nos remerciements les plus sincères
pour l’hospitalité grandiose et cordiale de votre
noble pays.
» La grande manifestation qui réunit dans
votre belle ville de Bruxelles presque toutes les
nations du monde resserrera, j’en suis certain,
les liens d’amitié entre les différents pays ; la
fraternité des peuples dans le travail et le noble
sentiment de l’art vaut bien des traités d’a]-
liance ; regarder toujours plus haut et marcher
la main dans la main vers la lumière, voilà ce
qui assure la paix et le bonheur universels.
Votre Exposition, si parfaitement et si gran-
dement organisée, est une importante étape de
cette marche triomphante !
» Monsieur le ministre, mesdames, messieurs,
soyez les bienvenus en ce coin d’Italie qui a
surgi sur le soi flamand I Je souhaite vivement
qu’un souffle de l’âme de notre patrie entre en
vos cœurs : c’est en vue de cela que notre co-
mité et nos artistes, auxquels j’offre mes com-
pliments et mes remerciements, ont voulu repro-
duire ici la couleur et le sentiment italiens.
» Ce. pavillon, que vous avez bien voulu ho-
norer de votre présence est une reconstitution,
en miniature, d’un de ces palais de la Renais-
sance italienne, où les seigneurs de jadis, mé-
cènes protecteurs des arts pendant les rares
loisirs que leur laissait la guerre, accueillaient
les artistes et les poètes. Que de fois vos admi-
rables peintres flamands y ont été reçus ! Car
si nous avons été les premiers à retrouver le
dessin et la peinture à la détrempe, si longtemps
négligés et presque oubliés, ce sont vos artistes
qui ont retrouvé la peinture à l’huile et qui l’ont
apprise aux nôtres : ils sont les maîtres de la
couleur.
» Dans le salon d’honneur de notre section,
nous avons tâché d’apporter un reflet du soleil
de notre pays et le vert feuillage pointillé d’or
de nos orangers ; à travers l’espace, c’est l’âme
italienne qui vient à vous, heureuse de porter un
tribut d’admiration et de sympathie à sa sœur
du Nord !
» Si, comme je l’espère, vous visiterez atten-
tivement les galeries latérales de notre section,
le progrès intellectuel, industriel et économique
de l’Italie vous sera démontré par les intéres-
santes expositions des différents ministères, du
génie civil, des municipalités, des aciéries, des
fonderies, des nombreuses exploitations commer-
ciales et agricoles, et par celle de la Société
autonome des ports de Gênes ; ce port gran-
diose qui est une de nos gloires et de nos ri-
chesses ; ce puissant débouché des forces vitales
de notre patrie ; ce grand port italien qui en son
cœur de géant sent battre victorieusement les
artères qui relient la Méditerranée aux mers du
nord de l’Amérique et de l’Extrême-Orient.
» Mesdames,
» Messieurs,
» La gracieuse visite que S. M. le Roi a tenu
à nous faire avant même que notre section fût
complètement parée et digne de le recevoir,
laissera un souvenir inoubliable en nos cœurs ;
c’est en mon nom et au nom de mes compa-
triotes qui participent à notre Exposition que
j’adresse à Leurs Majestés un très reconnais-
sant et très respectueux hommage.
» Des souverains comme les vôtres ne règnent
pas seulement : ils personnifient leur pays ; c’est
donc en même temps à la Belgique entière que
j’envoie un salut qui, je l’espère, trouvera en
vos cœurs un sympathique écho !»
Au nom du gouvernement belge, M. Hubert,
ministre de l’industrie et du travail, a fait
l’éloge de la participation italienne, vantant les
vertus de courage, d’énergie et de persévérance
de la race italienne.
Enfin le baron Janssen a remercié la com-
mission organisatrice italienne et son distingué
commissaire-général, le duc de Camastra, de
la part brillante que leur royaume a prise à notre
world’s fair.
Puis le commissaire-général a fait à ses hôtes
les honneurs du. compartiment.
Celui-ci est un des plus beaux de l’Exposi-
tion ; il constitue un ensemble parfait qui fait
honneur à ses organisateurs autant qu’aux expo-
sants.