ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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112 L’EXPOSITION DE BRUXELLES dition et des ambiances nationales. Tel est le thème que le conférencier a développé. Avec la Maison de Bourgogne apparaît la première forme d’unité nationale, créant en réa- lité la Belgique, et dès ce moment le sentiment national trouve son expression la plus noble dans un art indépendant et original. LE CHAMPIONNAT DU LAWN-TENNIS. COMTE SALM. (Autriche.) SCHEWLEER. (Hollande.) TRASENSTER. KINZL. (Belgique.) WILDING. CHEV. DE BORMAN. (Australie.) (Belgique.) • (France.) Après la Maison de Bourgogne, la Belgique cesse d’être une entité nationale, elle subit la domination espagnole, autrichienne, française, hollandaise. C’est l’effacement de notre indivi- dualité, de notre art ; l’éclipse dure près de trois siècles. On prétendra sans doute qu’il y a eu, sous le règne d’Albert et d’Isabelle, la gloire éclatante de Rubens. Le génie artistique de Rubens n’est pas belge ; il est « surnaturel », comme Sha- kespeare, comme Michel-Ange et Beethoven ; Rubens est un de ces hommes à qui le destin imprime l’obligation d’exprimer en beauté les aspirations et les pensées de toute une époque, de toute une race. Ce sont des précurseurs ; mais quand leur génie cesse de briller, tout s’éteint autour d’eux. Pendant trois siècles ce fut l’anéantissement du patrimoine artistique déjà acquis. Vient alors la reconstitution de la Belgique. La nécessité d’avoir un art propre s’affirme ; on s’attarde dans les sentiers battus ; on néglige de regarder autour de soi et en soi ; on tâche de reprendre maladroitement la tradition de Rubens, mais l’on n’aboutit qu’aux médiocres productions de de Keyser, de Slingeneyer et d’autres. Mais des artistes naissent qui ont le courage de regarder autour d’eux. C’est par le paysage, la synthétisation du sol patrial que la renaissance commence: Artan, Boulenger, Baron et une foule d’autres qui éparpillent dans leurs œuvres la lumière dont ils comprennent la prestigieuse beauté. Ceux qui furent leurs successeurs comprennent qu’ils ne seront quelque chose qu’en se rattachant intimement, profondé- ment au sol natal, aux traditions patriales. Le conférencier évoque la mémoire du grand artiste Constantin Meunier, qu’il rattache à l’école de Quentin Metsys, comme Laermans à Breughel, Alfred Stevens et De Groux aux petits maîtres (Autriche.) GERMOT. flamands, Verwée à Snyders. Tous ont créé un art nouveau, vibrant, jeune, parce qu’ils ont compris « qu’il fallait être de chez soi ». L’auditoire a chaleureusement applaudi M.E. Picard, que M. Paul Hymans avait présenté en quelques phrases éloquentes et que M. Carton de Wiart a vivement remercié. DÉCUG1S. (France.) BLOM. (Hollande.) LEMAIRE. (Belgique.) La Conférence du commandant Peary. Le commodore Peary a donné lundi après- midi, à 3 heures, en la salle des fêtes de l’Expo- sition, une conférence sur son voyage dans les régions polaires. Assistance nombreuse. On remarquait la pré- sence de M. le ministre des Etats-Unis à Bru- xelles. Sur l’estrade, à côté de M. Peary, M. Lecointe, président de la Société de géographie, et M. Carton de Wiart. M. Lecointe a présenté le commodore Peary au public. Il a brièvement rappelé les épisodes de son voyage d’exploration dans les régions polaires. M. Carton de Wiart devait recevoir M. Peary et être son introducteur auprès de la population bruxelloise. Modestement il n’a pas voulu que cet honneur lui fût réservé, mais que la Société de géographie en bénéficiât. C’est pourquoi la conférence est donnée sous les auspices de cette association. La Société de géographie est heureuse de donner à M. Peàry sa grande médaille d’or. C’est un hommage dont, on le sait, elle est peu prodigue. M. le commodore Peary prend la parole en anglais. Il remercie M. Lecointe des éloges qu’il lui a adressés, et de la médaille qu’il lui a décernée au nom de la Société. Après avoir rapidement rappelé les tentatives qui avaient été faites avant la sienne pour at- teindre le Pôle, le commodore Peary raconte les étapes de son expédition, son départ, son séjour chez les Esquimaux et les approvisionnements dont il se munit en vue de la conquête du Pôle. A cette occasion, le conférencier parle longuement des mœurs des Esquimaux et de la nature de ce pays en général. Puis M. Peary donne des détails circonstanciés sur les régions polaires et sur le Pôle lui-même, qu’il dit avoir atteint. La conférence de M. Peary était illustrée de projections lumineuses. Chacun son bien. Dans le compte-rendu de l’inauguration de la Section des diamantaires et joailliers, numéro du 5 juin, page 93, on a, par erreur, attribué le discours qui y est reproduit à M. le baron Jans- sen alors qu’il a été prononcé par le Ministre de l'industrie et du travail. Le Banquet espagnoL M. de Escoriaza, commissaire-général de l’Espagne près l’Exposition, a donné, lundi soir, dans l’élégant décor mauresque du- pavillon espagnol, un dîner qui a réuni une centaine de convives. Aux côtés de M. Baguer, ministre d’Espagne, et de M. de Escoriaza, commissaire-général, avaient pris place les ministres Schollaert, Davignon et Hubert ; M. Cooreman, président de la Chambre ; M. Beco, gouverneur de la province ; les échevins Lemonnier et Grimard ; M. Ravené, président du comité allemand ; MM. le duc d’Ursel, le baron Janssen, Storms, le comte van der Burch et Keym, Nérincx, les commissaires-généraux: Chapsal, Dedet, G. Vaxelaire, Goldzieher, Penso, le comte Horace van der Burch, MM. Wodon et Crols, F. Wie- ner, Acker, Masion, Hamaide, Résimont, etc. S. E. le ministre d’Espagne, M. Baguer, après s’être réjoui de ce que l’Espagne parti- cipât officiellement à l’Exposition, a porté le toast au Roi et à la Reine des Belges. Il a ensuite fait le plus vif éloge de M. de Escoriaza. L’orchestre exécute la Brabançonne, puis M. le ministre Hubert remercie le gouvernement espagnol d’avoir bien voulu participer à l’Expo- sition de Bruxelles. On applaudit chaleureuse- ment et l’orchestre joue la Marcha-Real, l’hymne national espagnol, écouté debout. M. de Escoriaza, commissaire-général, prend ensuite la parole. Il lève son verre à la prospé- rité et à la grandeur de la Belgique. M. le baron Janssen, au nom du iComité exécutif, fait l’éloge de la participation espa- gnole dont il fait ressortir le caractère artistique et le réel intérêt au point de vue industriel et commercial. Enfin, M. Lemonnier, au nom de la Ville de Bruxelles, salue M. de Escoriaza et se réjouit de la part brillante que l’Espagne prend à l’Exposition. Qui gagnera les 200,000 francs? Les optimistes disent: « Cette fois ce sera moi! ». Les pessimistes pensent : « Je ne suis pas fait pour un tel bonheur! ». Les esprits pondérés songent tranquillement : « Pourquoi ne serait-ce pas moi ? Et si le gros lot m’é- chappe, n’en puis-je gagner un autre ? ». Ceux qui pensent ainsi sont des sages et ce sont, de loin, les plus nombreux. Les chances existent pour tout le monde et il est aussi sot de les croire faites pour soi seul que de les supposer incapables de vous favo- riser. La vérité est que, jusqu’ici, 1,665,000 francs de gros lots ont été gagnés par soixante-six personnes ou collectivités de personnes, et que 920,000 francs de lots secondaires ont été ré- partis par Dame Fortune entre les nombreux détenteurs de billets.