ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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116 L’EXPOSITION DE BRUXELLES COLLECTIVITÉ DE BRADFORD. — LA TONTE. LES TRANSFORMATIONS DE LA LAINE (1). LE TRIAGE. D’autre part, si la poussée démocratique finira par triompher de la résistance conservatrice re- belle au régime fiscal qui s’attaque à la richesse dans sa source. Le protectionnisme, qui demande à l’ouvrier anglais de travailler, par un sacrifice consenti sur le coût de sa vie, à réaliser l’unité du monde anglo-saxon, flatte l’instinct imaginatif de la race en évoquant des visions de grandeur impé- riale. Et cette chose curieuse est à remarquer : en même temps que l’idée démocratique, l’idée impérialiste grandit de plus en plus en Angle- terre. Le monde britannique aspire par nécessité patriotique à un idéal d’unité avec ses colonies et un premier pas a été fait en donnant une régularité quinquennale à la réunion d’une « Impérial Conférence ». « Par nécessité patrio- « tique », disons-nous. Quelle est actuellement, en effet, la situation de la race britannique ? Dans le Royaume-Uni 40 millions d’hommes fondent leur existence sur la marge étroite d’une supériorité navale qui garde libres les routes commerciales. Mais voici que cette sauvegarde précaire se trouve menacée par une nation de 60 millions d’hommes (1). A coups de navires et de shillings, le Royaume-Uni ne peut indé- finiment maintenir sa suprématie maritime jà l’égard des peuples germaniques. L’empire bri- tannique le pourrait. L’empire est donc essentiel pour la prospérité et l’indépendance de ces pe- tites îles de la mer du Nord. Or, à la question du protectionnisme, l’avenir même de l’impérialisme anglais se trouve lié, et quand un courant protectionniste passe sur le nionde, comme nous le voyons aujourd’hui, quand de toutes parts se dressent des barrières douanières de plus en plus prohibitives, les anti- manchestériens ont beau jeu de s’écrier comme le fait le Times: « Nous sommes trop naïfs ! » Mais l’argument essentiel des protectionnistes se résume en ces mots: « L’Angleterre importe pour 605 millions de livres sterling, ses ex- portations n’atteignent que 515 millions ; elle perd donc, au bénéfice de l’étranger, la diffé- rence : près de 100 millions de livres sterling ». Sans doute, répond M. Chiozza Money dans son Fiscal Dictionary, si un commerçant vend pour 1,000 francs de marchandises quand son voisin n’en vend que pour 500 francs, il est évident que le premier fait un commerce double du second. Mais supposez que ces deux commer- çants troquent entre eux ces marchandises et fassent échange d’une valeur de 1,000 francs contre une valeur de 500 francs, qui oserait (1) Un congrès réunissait à Londres, en juin 1909, les éditeurs de journaux coloniaux de toutes les par- ties de l’empire Britannique. Cette question leur fut posée par M. W. Stead: Y a-t-il une puissance qui menace l’Empire en général bu votre Dominion en particulier? Sur vingt réponses, il y en eut dix-sept identiques. Elles désignaient: l’Allemagne. prétendre que celui qui donne peu et reçoit le double, a le dessous ? Si j’échange une bille d’acier contre un diamant, y perdrai-je ? Les importations de la Grande-Bretagne l’em- porterit en valeur sur les exportations. Est-ce à dire qu’elle y perd ? C’est, tout au contraire, la source de sa richesse ; elle reçoit plus qu'elle ne donne, et la différence représente le fret de ses navires, le prix d’assurances prélevé sur les transports maritimes, l’intérêt des capitaux placés à l’étranger, etc. Un colonial, sir Robert Stout, expliquait avec humour à des Tariff-Reformers : « Messieurs, la Nouvelle-Zélande peut facilement remédier au mal qui vous navre. Nous vous envoyons chaque année pour plusieurs millions de marchandises dont la valeur représente l’intérêt qui vous est dû pour l’argent que vous nous avez prêté. Si réellement vous estimez que la balance du commerce est à votre désavantage, nous nous ferons un plaisir de ne plus payer l’intérêt de notre dette. A vrai dire, je ne sais ce qu'en penseront ceux d’entre vous qui possèdent des titres néo-zélandais.» L’erreur vient de penser que l’Angleterre paye à beaux deniers la différence de valeur entre ses importations et ses exportations. Exporte- t-elle, pour ce payement, son or, ses « sou- verains » ? Régulièrement, au contraire, elle importe plus d’or qu’elle n’en exporte. Il y a chaque année un gain de plusieurs millions COLLECTIVITÉ DE BRADFORD. — LES TRANSFORMATIONS DE LA LAINE. LE PEIGNAGE. LA FILATURE (1) Ces suggestifs tableaux sont exposés dans la Section anglaise par la collectivité de Bradford.