Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
LA FABRICATION.
USINE DE FOREST-BRUXELLES.
L’usine de Forest est une usine modèle, ma-
nufacturant un produit incomparable. La parti-
cipation du Sunlight à notre world’s fair permet
d’ailleurs au public de se faire une idée exacte
de la fabrication du savon qui a ses préférences.
Suivez la majestueuse avenue qui, de l’entrée
de l’Exposition, conduit à la salle des fêtes. A
peine avez-vous dépassé le grand bassin d’où
émergent les nymphes et les pélicans que votre
attention est tout à coup attirée par une élé-
gante construction, toute blanche dans le cadre
de verdure que lui font les frondaisons voisines
du bois de la Cambre.
On croirait se trouver devant une 1 demeure
seigneuriale. Le style en est sobre et de bon
goût. C’est de la Renaissance flamande habile-
ment modernisée. De larges baies distribuent la
lumière. Une gracieuse tourelle surmonte un des
angles du bâtiment. Un pignon, artistiquement
conçu, s’élève au-dessus de la porte. Un petit
bâtiment semi-circulaire, couronné par une jolie
balustrade ornée de vases, termine au nord ce
pavillon. Cette élégante bâtisse, qui fait très
bonne figure à côté des monuments artistiques
élevés par les villes de Bruxelles, de Gand ,et
de Liége, c’est le pavillon du Sunlight.
Pénétrons à l’intérieur maintenant. De l’ave-
nue quelques marches nous y conduisent. Nous
sommes dans une vaste salle blanche et claire,
tout à la fois un hall d’exposition, un magasin
et un atelier.
De grandes fresques, couvrant un large pan
de mur, nous initient aux travaux de saponifi-
cation, tandis que dans la salle des ouvriers
et des ouvrières effectuent les diverses opéra-
tions du découpage, du frappage, de l’emballage
de la pâte jaunâtre, qui a été convertie en blocs
symétriques et placés dans ces boîtes élégantes
que toutes nos ménagères connaissent.
Au fond de la salle, un panorama, qui, de
suite, captive notre attention. Il nous montre
maintenant les résultats pratiques de ce travail,
présentés d’une manière originale et vivante. Les
briquettes du savon soigneusement empaquetées
dans de petites boîtes carrées ont été livrées
au commerce de détail. Des ménagères l’ont
acheté. Son rôle utile va commencer. Ses qua-
lités sans pareilles vont se révéler. En effet, le
panorama dont nous parlons, surélevé d’un
mètre environ au-dessus du plancher de la salle,
nous montre, dans une cour de ferme, devant la
campagne fleurie, des femmes occupées aux tra-
vaux de la lessive. Les mains plongées dans les
cuvelles, elles font usage du savon merveilleux
qui, tout en diminuant l’effort et le travail,
donnera au linge une blancheur sans pareille.
Et n’est-ce point là la meilleure conception
que l’on puisse avoir d’une exposition ? Qu’im-
porte qu’on étale les produits si on ne nous
montre pas les processüs de leur fabrication, si
on ne nous en fait pas sentir, d’une manière sai-
sissante, les avantages et les qualités ? Imaginée
ainsi une exposition remplit son véritable rôle :
instruire en intéressant, c’est ce que les repré-
l’empaquetage.
sentants à Bruxelles du Sunlight Savon ont si
bien compris en organisant ce splendide tableau
si animé, si vivant de l’activité industrielle.
Des visiteurs nombreux se pressent à chaque
moment de la journée dans ce pavillon, où l’on
peut voir manufacturer les produits aujourd’hui
connus et appréciés dans le monde entier, utilisés
dans tous les ménages. Cette firme célèbre de-
vait à sa réputation d’offrir à la foule qu’attire
notre world’s fair un des spectacles les plus ori-
ginaux, les plus pratiquement intéressants qu’on
ait pu imaginer.
*
* *
Plus loin, à l’autre bout de l’Exposition, dans
le parc réservé aux habitations populaires, le
Sunlight a élevé un pavillon, réplique exacte de
ceux qu’habitent, sur les bords de la Mersey,
les ouvriers de Port-Sunlight. Car il ne s’agit
pas ici, comme on l’a fait ailleurs, de bluff et
de tape à l’œil, mais d’une réalité. Ce qu’on
nous montre n’est pas une pseudo-maison ou-
vrière, une petite villa, bien que cela y res-
semble, mais un véritable cottage. Et c’est en
voyant tout cela que l’on comprend combien
sont vraies les paroles prononcées par Mlle Marie
Parent, présidente de l’Alliance des femmes
contre l’abus de l’alcool, présentant M. Dothey,
secrétaire général des usines de Forest, au début
d’une conférence, paroles que voici :
« Si M. Lever a réalisé la fortune qui lui a
permis de créer son œuvre, n’est-ce pas parce
EXPOSITION. DE BRUXELLES. — INTÉRIEUR DU PAVILLON.
EXPOSITION DE BRUXELLES. — LE COTTAGE.