ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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126 L’EXPOSITION DE BRUXELLES LA FABRICATION. USINE DE FOREST-BRUXELLES. L’usine de Forest est une usine modèle, ma- nufacturant un produit incomparable. La parti- cipation du Sunlight à notre world’s fair permet d’ailleurs au public de se faire une idée exacte de la fabrication du savon qui a ses préférences. Suivez la majestueuse avenue qui, de l’entrée de l’Exposition, conduit à la salle des fêtes. A peine avez-vous dépassé le grand bassin d’où émergent les nymphes et les pélicans que votre attention est tout à coup attirée par une élé- gante construction, toute blanche dans le cadre de verdure que lui font les frondaisons voisines du bois de la Cambre. On croirait se trouver devant une 1 demeure seigneuriale. Le style en est sobre et de bon goût. C’est de la Renaissance flamande habile- ment modernisée. De larges baies distribuent la lumière. Une gracieuse tourelle surmonte un des angles du bâtiment. Un pignon, artistiquement conçu, s’élève au-dessus de la porte. Un petit bâtiment semi-circulaire, couronné par une jolie balustrade ornée de vases, termine au nord ce pavillon. Cette élégante bâtisse, qui fait très bonne figure à côté des monuments artistiques élevés par les villes de Bruxelles, de Gand ,et de Liége, c’est le pavillon du Sunlight. Pénétrons à l’intérieur maintenant. De l’ave- nue quelques marches nous y conduisent. Nous sommes dans une vaste salle blanche et claire, tout à la fois un hall d’exposition, un magasin et un atelier. De grandes fresques, couvrant un large pan de mur, nous initient aux travaux de saponifi- cation, tandis que dans la salle des ouvriers et des ouvrières effectuent les diverses opéra- tions du découpage, du frappage, de l’emballage de la pâte jaunâtre, qui a été convertie en blocs symétriques et placés dans ces boîtes élégantes que toutes nos ménagères connaissent. Au fond de la salle, un panorama, qui, de suite, captive notre attention. Il nous montre maintenant les résultats pratiques de ce travail, présentés d’une manière originale et vivante. Les briquettes du savon soigneusement empaquetées dans de petites boîtes carrées ont été livrées au commerce de détail. Des ménagères l’ont acheté. Son rôle utile va commencer. Ses qua- lités sans pareilles vont se révéler. En effet, le panorama dont nous parlons, surélevé d’un mètre environ au-dessus du plancher de la salle, nous montre, dans une cour de ferme, devant la campagne fleurie, des femmes occupées aux tra- vaux de la lessive. Les mains plongées dans les cuvelles, elles font usage du savon merveilleux qui, tout en diminuant l’effort et le travail, donnera au linge une blancheur sans pareille. Et n’est-ce point là la meilleure conception que l’on puisse avoir d’une exposition ? Qu’im- porte qu’on étale les produits si on ne nous montre pas les processüs de leur fabrication, si on ne nous en fait pas sentir, d’une manière sai- sissante, les avantages et les qualités ? Imaginée ainsi une exposition remplit son véritable rôle : instruire en intéressant, c’est ce que les repré- l’empaquetage. sentants à Bruxelles du Sunlight Savon ont si bien compris en organisant ce splendide tableau si animé, si vivant de l’activité industrielle. Des visiteurs nombreux se pressent à chaque moment de la journée dans ce pavillon, où l’on peut voir manufacturer les produits aujourd’hui connus et appréciés dans le monde entier, utilisés dans tous les ménages. Cette firme célèbre de- vait à sa réputation d’offrir à la foule qu’attire notre world’s fair un des spectacles les plus ori- ginaux, les plus pratiquement intéressants qu’on ait pu imaginer. * * * Plus loin, à l’autre bout de l’Exposition, dans le parc réservé aux habitations populaires, le Sunlight a élevé un pavillon, réplique exacte de ceux qu’habitent, sur les bords de la Mersey, les ouvriers de Port-Sunlight. Car il ne s’agit pas ici, comme on l’a fait ailleurs, de bluff et de tape à l’œil, mais d’une réalité. Ce qu’on nous montre n’est pas une pseudo-maison ou- vrière, une petite villa, bien que cela y res- semble, mais un véritable cottage. Et c’est en voyant tout cela que l’on comprend combien sont vraies les paroles prononcées par Mlle Marie Parent, présidente de l’Alliance des femmes contre l’abus de l’alcool, présentant M. Dothey, secrétaire général des usines de Forest, au début d’une conférence, paroles que voici : « Si M. Lever a réalisé la fortune qui lui a permis de créer son œuvre, n’est-ce pas parce EXPOSITION. DE BRUXELLES. — INTÉRIEUR DU PAVILLON. EXPOSITION DE BRUXELLES. — LE COTTAGE.