Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

L’EXPOSITION DE BRUXELLES 128 Le congrès des Patrons Pâtissiers. Le Congrès international des patrons pâtis- siers s’est ouvert mardi, dans une salle du Palais des fêtes de l'Exposition. 550 délégués y assis- taient, parmi lesquels des Français et des Alle- mands. La section des sports. C’est également le samedi 11 juin qu’a eu lieu l’inauguration de la section des sports. Le baron de Laveleye, entouré de MM. Cupe- rus, Grégoire Fosséprez, Blommaert, baron de Dieudonné, de Beuckelaer, reçut M. le ministre Hubert, qu’il salua en excellents termes. M. Hubert remercia en faisant ressortir que les sports étaient aujourd’hui le complément né- cessaire de l’enseignement. Et l’on fit le tour du stand très coquet, très intéressant de la section des sports. Le banquet du Commissaire général de la Perse. Le dîner offert par M. Edouard Goldzieher, commissaire-général du gouvernement impérial de Perse près l’Exposition, a eu lieu mardi soir. Il a réuni, dans les salons du « Chien-Vert », 70 convives, parmi lesquels S. E. Mahmoud Khan, ministre de Perse à Bruxelles ; MM. les ministres Hubert et Davignon ; les ministres de Turquie et de Chine j le baron Janssen ; le bourgmestre Max ; l’échevin Lemonnier ; Keym et le comte van der Burch ; Capelle, directeur général au ministère des affaires étrangères ; Storms, Hamaide, Acker, Masion, etc. M. le ministre de Perse a porté un toast au roi Albert, à la Reine et à la famille royale. M. le ministre Hubert a répondu en portant la santé du shah de Perse. MM. Goldzieher, Max et le baron Janssen ont également pris la parole, et le banquet s’est terminé au milieu de la plus franche cordialité. Exposition d’Art ancien. == L’Art belge au XVIIe siècle. L’inauguration officielle de l’exposition de l’Art belge au XVIIe siècle, installée au Palais du Cinquantenaire, a eu lieu mardi après-midi, en présence du Roi, de la comtesse de Flandre et de toutes les personnalités officielles de la capitale. Remarqués le baron Descamps, ministre des sciences et des arts, et M. Beernaert, ayant à leurs côtés MM. le baron Kervyn, Léon Cardon, Cyrille Van Ovêrbergh, Gilmont, tous les mem- bres du gouvernement, les membres du comité organisateur, le baron Janssen, MM. Storms, Nerincx, Henry Carton de Wiart, de Sadeleer, Paul Hymans, des sénateurs, des membres du corps diplomatique, les commissaires-généraux de l’Exposition, etc., etc. Le baron Descamps a donné lecture d’un dis- cours dans lequel il a remercié le Roi et la com- tesse de Flandre des précieux encouragements accordés aux organisateurs, les souverains et chefs d’Etat étrangers et les particuliers /qui ont.prêté leurs œuvres à l’Exposition. Le Roi a remercié le ministre et vivement féli- cité le baron Kervyn et ses collaborateurs de l’exposition magnifique qui leur est due. Il a fait ensuite l’éloge des grands artistes qui ont été la gloire du règne d’Albert et Isabelle. Le Roi et la comtesse de Flandre, conduits par le baron Kervyn, ont fait ensuite la visite de l’Exposition. Il était 4 h. 30 quand, au milieu des accla- mations, ils quittèrent le Cinquantenaire. * * * Voici le tarif des entrées à l’exposition d’art ancien : Cartes permanentes, valables pour les concerts et auditions musicales qui seront donnés chaque vendredi, à 3 heures, jusqu’en octobre, 20 fr. Entrées : En semaine, de 9 h. à midi, 3 fr.; de midi à 6 h., 2 fr. ; le prix de 3 fr. sera maintenu toute la journée le vendredi. Les di- manches, de 9 h. à midi, 2 fr. ; de midi à 6 h., (Pinacothèque, Munich.) P.-P. RUBENS. — RUBENS ET SA PREMIERE FEMME ISABELLE BRANT. i franc. — Réduction de 50 p. c. pour les artistes munis d’une carte d’exposant à l’exposi- tion des Beaux-Arts, au Cinquantenaire. Le service des chaises. Les abonnements. On peut obtenir, en s’adressant à tous les re- ceveurs du service des chaises, des abonnements au prix de 5 fr., valables pour toute la durée de l’Exposition et permettant d’user des chaises en tous temps et en toutes occasions. Ces abonne- ments sont délivrés instantanément par les pré- posés du service. La Section du Livre. Jeudi matin, 2 juin, a eu lieu l’inauguration de la collectivité belge de l’imprimerie, de la lithographie, de la photogravure et de la re- liure, formant la classe XI et XII. Le général Peny, président du groupe auquel ressortit la librairie, MM. Cornélis - Lebègue, Hoste, Vandeveld, Henri Van Loey, Bruylant, Goossens, Buelens, De Rycker, Schildknecht. Malvaux, Desoer, Ernest Mélot, Zech étaient là pour recevoir M. le ministre Hubert et les au-, torités de l’Exposition, MM. Keym, le comte van der Burch, Storms. Après quelques mots de bienvenue du géné- ral Peny, M. Cornélis-Lebègue, dans un dis- cours d’une belle pensée, a déterminé l’objet de l’exposition qui s’ouvrait : « Cette collectivité, a-t-il dit, a été réalisée par un accord entre les trois grandes Associa- tions patronales : le Cercle belge de la librairie et de l’imprimerie, la Chambre syndicale des imprimeurs de Bruxelles et la Chambie syndi- cale des imprimeurs. Elle comprend 61 expo- sants. » Depuis plus de vingt ans, nos industriels ont participé avec un succès croissant aux dif- férentes Expositions belges et leur participa- tion a été des plus complètes. » Elle eût occupé aujourd’hui un espace bien plus considérable que celui dans lequel elle est resserrée s il n avait fallu nous restreindre à cause du succès de l’Exposition, mais qui., en dépassant les prévisions les plus optimistes, limitait forcément à chacun la place dont nous pouvions disposer. » Nos industries ne sont point de celles qui transforment les matières pour en faire un pro- duit utile et commerçable. » Elles concourent directement à l’expression et à la diffusion de la pensée humaine ; elles en fixent l’image dans toutes ses manifesta- tions et présentent à ce titre un côté spécial d’une portée hautement intéressante. » Elles propagent l’idée : elles sont 1 intermé- diaire entre celui qui conçoit et celui qui doit connaître. » Le livre, l’image, l’affiche, tout ce que nos industries vous présentent renferment, en de- hors de leur côté matériel, une force intense et puissante pour la propagation de la pensée et pour la représentation de l’art. »L’édition, par le livre et par l’image, com- munique à l’humanité ce qui est matérielle- ment insaisissable: la Pensée, dans son ex- pression intégrale, et la Beauté, dans ce que l’art a de plus parfait. » Nos exposants rivalisent entre eux dans les genres les plus divers pour réaliser leur idéal professionnel: le progrès industriel. Mais ils n’oublient pas les traditions d’art que leur ont léguées leurs illustres prédécesseurs qui firent, au XVe et au XVIe siècle, la gloire de nos pro- fessions. » Les publications exposées témoignent des progrès accomplis dans des conditions souvent difficiles, en raison de l’exiguïté de notre terri- toire et de la dualité de langage. » Toutefois, les productions de la librairie belge restent moins confinées sur notre terri- toire : le renom de nos ‘écrivains et de pos savants rayonne sur le monde entier et on trouve leurs œuvres dans les bibliothèques de la plupart des grandes villes du monde.» Et M. Cornélis-Lebègue exalte justement les œuvres de nos typographes et de nos impri- meurs. M. le ministre répond en quelques mots, félicitant les organisateurs de leur superbe com- partiment. Au cours de la visite des stands se vérifient, en effet, à chaque pas, le savoir-faire et la maîtrise de nos imprimeurs, de nos lithographes, de nos relieurs, de nos éditeurs. A voir tout cela réuni — et même n’est-ce là qu’une faible partie de la production — on reste étonné de l’immense labeur dû à nos ateliers, du fini, de l’esthétique qui ont présidé à l’impression de tous les volumes magnifiques, du cachet de ces affiches artistiques, de ces reproductions de ta- bleaux et d’aquarelles. Après la visite du compartiment, un déjeuner a réuni au restaurant du « Chien-Vert » les prin- cipaux exposants et les invités, parmi lesquels M. le ministre Hubert, le baron Janssen, 'le comte van der Burch, MM. Keym, Masion, Storms, etc.